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Sentiment de compétence parentale

Article de Flore Anne Bernadat, Jaqueline Wendland

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 59-78.

Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Parents, Compétence, Parentalité, Démographie, Sociologie, Attachement, Relation enfant-parents, Questionnaire

Cette étude avait pour objectif d’explorer les caractéristiques personnelles du parent qui impactent le sentiment de compétence parentale (SCP). Des questionnaires en ligne évaluant le SCP (QAECEP) et le style d’attachement du parent (RSQ), ainsi qu’un questionnaire sociodémographique, ont été proposés à 139 participants issus de la population générale (dont 60 pères). Les parents ayant un style d’attachement insécure rapportent un SCP plus faible que les parents sécures. L’âge des parents et le nombre d’enfants vivant au domicile sont corrélés positivement au SCP. Les parents ayant un style d’attachement insécure sont donc susceptibles de rencontrer plus de difficultés dans la perception de leur rôle parental. Cette étude révèle que, au-delà des caractéristiques personnelles du parent, d’autres variables influencent le SCP. Dans le cadre d’une prise en charge pour difficultés à assumer le rôle parental, il est nécessaire de considérer le style d’attachement du parent et les caractéristiques de l’enfant.

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Qui a peur de la parentalité ?

Article de Jean Sébastien Eideliman

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 255-262.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Parents, Relation enfant-parents, Sociologie, Famille, Parenté, Sciences humaines et sociales

On ne naît pas parent, on le devient. Voilà, pour détourner une célèbre citation, l’idée fondatrice de la notion de parentalité, vocable récent qui est venu s’ajouter à la famille déjà nombreuse des termes issus du latin parentatus, aux côtés de parent (et beau-parent), parenté, parentèle, parental (et monoparental), parentage, apparenter… Proche du terme, récent lui aussi, de « parentalisation » (ou « parentification »), que les psychologues utilisent tantôt pour pointer les enfants qui grandissent trop vite et prennent des responsabilités d’adulte avant l’heure (Chase, 1999), tantôt pour penser le « devenir parent » (Lotz et Dollander, 2004), celui de parentalité permet de souligner, dans une perspective plus sociologique, les manières dont les parents acquièrent et s’approprient leur nouveau rôle. Ce faisant, l’étude de la parentalité permet de dénaturaliser cette expérience, souvent présentée comme relevant de l’inné et de l’instinct (de manière plus forte encore pour les femmes que pour les hommes).

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Accompagner les parentalités fragilisées

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte, Saül Karz

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 97, octobre-décembre 2018, 84.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Famille, Sociologie, Politique sociale, Famille monoparentale, Vulnérabilité, Grossesse, Violence conjugale, Centre maternel, Accompagnement, Parentalité précoce, Adolescent, Souffrance psychique, Parents, Toxicomanie, Abus sexuel, Handicap mental, Famille d'accueil, Placement, Enfance en danger, AESH

Être parent n’est pas facile, a fortiori dans un contexte marqué par les mutations familiales (séparations, familles monoparentales ou recomposées, etc.), mais aussi l’émergence de nouvelles normes parentales (le dialogue plutôt que la posture autoritaire, ...) et l’attention accrue portée au bien-être de l’enfant, amenant les parents à davantage douter, se questionner ou se voir remis en cause dans leurs capacités à être de "bons parents".

Certaines parentalités, cependant, sont plus fragilisées que d’autres, au point d’hypothéquer le développement physique, psychique et affectif de l’enfant et d’exiger l’intervention de professionnels. Les difficultés qui en sont à l’origine sont diverses, souvent cumulées et entremêlées : pauvreté, isolement social, troubles psychiques, toxicomanie ou autres assuétudes, parentalité précoce, violences conjugales, séparation conflictuelle, handicap, ...

Ces parents affaiblis, par-delà la diversité de leurs profils et de leurs problématiques, ont souvent en commun d’être psychologiquement abîmés, dans un état mental qui peut affecter leur disponibilité émotionnelle et affective vis-à-vis de l’enfant, leurs conduites de soin, ...

Le travail des intervenants ne se résume dès lors pas à les responsabiliser et les conscientiser, à les soutenir dans la (re)acquisition de certaines attitudes ou compétences parentales, ou encore à accompagner le lien affaibli avec l’enfant. Soutenir leur parentalité, c’est aussi écouter, prendre en considération leurs souffrances, leurs blessures, prendre soin d’eux pour qu’ils puissent mieux prendre soin de leurs enfants. Plus généralement, dans une approche globale qui nécessite souvent une articulation avec d’autres services et secteurs, cela suppose de prendre en compte l’ensemble des difficultés sociales, matérielles, familiales ou autres qui les touchent.

Mais, nous le verrons, le soutien à la parentalité n’est pas non plus l’apanage des professionnels. L’entraide, l’appui sur les pairs ou d’autres citoyens, à contre-pied de l’individualisme ambiant, joue parfois aussi un rôle précieux.