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« Vivant en France depuis 1994, française depuis 2002, j'ai constaté l'évolution du discours politique qui n'a cessé de dériver, jusqu'à la cristallisation actuelle autour de l'identité. Pour la binationale que je suis, construite par la langue et les valeurs humanistes, la tristesse va crescendo. Bien que consciente de mon impuissance, j'ai la faiblesse de ne pouvoir être indifférente aux voix qui s'élèvent, prônant la haine. » Fatou Diome. Dans cet essai personnel et émouvant, Fatou Diome renvoie dos à dos les identitaires étriqués et les opportunistes victimaires, qui monopolisent le débat politique. Elle défend Marianne contre les faussaires des deux camps et dessine une France ouverte, laïque, lucide et généreuse, celle qui lui donne envie de se sentir française et sénégalaise.
Et si la sédentarité n'était qu'une parenthèse dans l'histoire du monde ? Dans notre conscience collective, le terme « migration » évoque presque exclusivement l'immigration : celle de l'ère postcoloniale, des réfugiés africains ou orientaux qui fuient « leur pays » sur des embarcations de fortune pour, selon nos sensibilités politiques, envahir « le nôtre » ou y trouver refuge. Nous nous trompons. Pour transcender ces clichés, Félix Marquardt nous convie à examiner le phénomène migratoire par le biais de l'émigration. Le fait de partir, de quitter le confort ou la dureté du familier est un acte fondateur de l'expérience humaine : tant que l'on n'est pas parti, on ne sait pas vraiment qui l'on est. Saisir la dimension universelle, pluriverselle et épique de la migration, c'est comprendre que si « guerre des civilisations » il y a, ce n'est pas celle décrite par ceux qui voudraient en découdre. À travers le récit très incarné des pérégrinations de jeunes migrants de notre temps, issus de tous les continents et partant dans toutes les directions, l'auteur fait fi des clichés de nos représentations et nous invite à porter un regard neuf, sans préjugés ni angélisme, sur les vertus et les limites d'un phénomène qui, depuis la tragique rivalité entre Caïn et Abel, s'inscrit dans l'aventure humaine. À la croisée du reportage, de l'essai et de l'autobiographie, Les Nouveaux Nomades se situe à l'opposé des hantises des tenants du « Grand Remplacement ». Il est une invitation à rejoindre les rangs des jeunes nomades qui sont en passe de rebattre les cartes de l'odyssée humaine. Derrière les trajectoires incroyables tracées par l'auteur, c'est une véritable éthique du nomadisme, basée sur l'ouverture à l'Altérité, qui se dessine.
L’identité française est-elle menacée ? Une immigration africaine massive est-elle à nos portes ? L’islam est-il contraire aux lois de la République et est-il en train de s’insinuer sournoisement un peu partout avec ses voiles, sa nourriture hallal et ses terroristes ? Les descendants des immigrés sont-ils responsables des violences qui accablent depuis des décennies les banlieues ? C’est ce qu’affirment les nationalistes racistes depuis toujours, et ce n’est pas surprenant de leur part. Ce qui l’est davantage, c’est l’audience croissante dont jouissent ces idées dans le débat public. Démontrant l’inanité de ces discours, ce livre parcourt l’histoire de France depuis la Révolution de 1789. Il montre que nous sommes un pays d’immigration qui ne s’assume pas, que l’ampleur et les vraies raisons de ces migrations sont largement méconnues, que la peur de la violence ou de la subversion que porterait en elle cette immigration relève du fantasme, que notre roman national doit être sérieusement révisé, et qu’il est urgent de nous déprendre des deux types de nationalismes empêchant de penser la France telle qu’elle est pour affronter ensemble les défi s économiques, sociaux et environnementaux de demain.
La poésie n'est au service de rien, rien n'est à son service. Elle ne donne pas d'ordre et elle n'en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe - c'est ainsi qu'elle s'oppose, ou mieux : qu'elle s'appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Edouard Glissant m'appelait pour me dire : "On ne peut pas laisser passer cela !" Il appuyait sur le "on ne peut pas".
Je ne suis pas poète, mais, face à la situation faite aux migrants sur toutes les rives du monde, j'ai imaginé qu'Edouard Glissant m'avait appelé, comme m'ont appelé quelques amies très vigilantes. P. C.
Livre de Didier Bonnel, Marie Véronique Raynaud, édité par Chronique sociale, publié en 2018.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Discrimination, Intégration, Protection sociale, Assistance, Accès aux droits, Insertion sociale, Opinion, Média, Société, Témoignage, Bouches du Rhône, Europe, Rom
Le collectif de citoyens présente son action pendant plus de cinq ans auprès de familles roms, installées sur le site du Puits Z à Gardanne, pour assurer leur autonomie économique et sociale. Il décrit la situation à Gardanne depuis 2012, les relations avec la municipalité, les difficultés rencontrées par les bénévoles, mais aussi la situation des Roms dans d'autres communes.
Livre de Altay Manco, Saïd Ouled El Bey, Spyros Amoranitis, édité par l'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigration, Étranger, Logement, Emploi, Enseignement, Démographie, Religion, Criminalité, Politique sociale, Société, Économie, Culture, Mixité sociale, Sociologie, Belgique, Europe
Ce ouvrage se veut être un outil pédagogique pour tout lecteur qui souhaiterait approfondir la question de l'apport socio-économique, culturel et politique, des migrations en Belgique et en Europe. Il est construit de manière à lire les migrations par différents prismes (logement, emploi, enseignement, démographie, vivre-ensemble, histoire, religion, criminalité...). La migration serait donc un outil mal exploité par certaines politiques publiques, mal travaillé, et la question nouvelle serait de savoir comment notre société peut permettre à tout un chacun, migrant ou non, de valoriser ses potentialités.
Entre la peur et la compassion, entre le besoin de sécurité, de limites et de frontières dune part, et le sentiment dun devoir de sauvetage des victimes dun monde chaotique dautre part, y a-t-il place pour un principe partagé, universel, qui ferait des migrants, plutôt quun problème, une cause pour tous, au sens dune épreuve qui nous tire en avant, vers la compréhension et le désir dun monde commun ?