Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Article de Roland Gori, Laurent Morlhon, Blandine Ponet, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 31-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Société, Sécurité, Psychiatrie, Soin, Épidémie, Émotion, Média, Opinion publique, Technologie numérique, Organisation du travail, Norme sociale, Démocratie, Éthique, Contrôle social
Roland Gori analyse l’évolution de notre société comme le passage d’une société disciplinaire à une société de contrôle. Il en montre précisément les effets, en particulier à travers l’exemple de la gestion de l’épidémie de Covid, la crise actuelle de la psychiatrie et l’atteinte à la parole, la disparition de la narration et du récit, si précieux dans nos métiers du soin. Retrouver le soin, comme un véritable acte de création, est son appel.
Sans prétendre à l’exhaustivité, ce dossier souhaite examiner les expressions que peut prendre l’angoisse, cet « état d’affect » quasi-consubstantiel de l’âme humaine, dans leur interdépendance avec les transformations de la société et de sa conscience. Il repose sur un double questionnement : le premier, contenu dans son titre même, vise à examiner les variations autant que les permanences des formes de l’angoisse au fil des générations. Certains sociologues affirment que « la société est en nous »², mais qu’en est-il dans la clinique ? Que nous indique notre écoute analytique quotidienne ? Les formations de l’inconscient sont-elles poreuses au socius ? À cette question, les articles apportent une réponse nuancée. Certaines manifestations de l’angoisse, notamment chez l’enfant, restent stables, alors qu’elles se modifient de façons bruyantes chez l’adolescent et le jeune adulte. La seconde interrogation, indissociable de la précédente, approfondit la façon – ou les façons – dont les produits du socius, idéologiques, scientifiques, spirituels, cognitifs, culturels ou autres, par nature évolutifs, influencent les manifestations de l’angoisse. Quelle incidence qualitative ont-ils sur l’angoisse, son expression physiologique ou sa douleur ? Parviennent-ils à la structurer ? À la contenir ? L’apaisent-ils ou l’embrasent-ils ?
Anxiété, dépression, addiction… 1 Français sur 5 souffre d'un trouble psychique, soi 13 millions de personnes. La crise sanitaire et ses multiples effets ont ainsi provoqué une dégradation sensible de la santé mentale. Ce numéro de Cahiers français fait le point sur cette composant essentielle de notre santé en analysant les évolutions du regard porté sur les troubles psychiques et l'offre de soins, en cernant les principales pathologies et leur traitement, en s'intéressant également aux populations les plus particulièrement touchées (jeunes, seniors, personnes en situation de précarité).
Longtemps considérée, à travers le trouble, uniquement d'un point de vue médical et psychopathologique, la santé mentale est aujourd'hui entrée dans la société, avec la dimension positive de bien-être qu'elle peut impliquer. Avec elle, la conception du soin évolue autour de nouveaux concepts autonomie et accompagnement
Alcool, overdose aux opiacés, suicide… Aux États-Unis, la mortalité explose, alors que l’économie est au beau fixe. Durkheim en main, notre reporter est allé enquêter sur ce paradoxe.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 133-151.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Couple, Société, Culture, Violence, Tradition, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Inconscient, Conflit, Tunisie
Le courant intersubjectiviste en psychanalyse a imposé une représentation nouvelle du travail de subjectivation prenant en considération un sujet triple : de l’inconscient, du lien et de la culture. Dans le contexte tunisien actuel, les liens intersubjectifs se nouent et dénouent au gré d’une inévitable confrontation entre tradition et hypermodernité, ce qui met à rude épreuve identités et liens. Les couples et familles tunisiens sont affectés par des mutations vertigineuses politiques et sociales occasionnant des violences polymorphes. Cet article propose de montrer, vignette de couple à l’appui, comment la subjectivation ne peut se dérouler et se défaire de violence sans mettre en résonance conflits individuels, familiaux et sociétaux. C’est ainsi qu’il revient à la thérapie psychanalytique de couple et de famille d’accompagner la quête de nouveaux repères en minimisant le risque violent.
Article de Jonathan Sklar, Sophia Mappa, Pierre de Senarclens, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 233, juin 2018, pp. 9-133.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Politique, Traumatisme, Nationalisme, Individu, Changement social, Peur, Agressivité, Identité collective, Aliénation, Genre, Solidarité, Militantisme, Guerre, Évolution, Société
« Notre humanité, dont les faiblesses sont sources de dangers, est par ailleurs particulièrement douée pour la production scientifique et technique. Elle est capable d’inventer des instruments remarquablement efficaces mais elle n’a pas la maturité morale suffisante pour s’en servir correctement, ni pour le bien de tous, ni pour la préservation de la nature. » - Judith Dupont. Le numéro Psychanalyse, politique et société souhaite examiner dans quelle mesure la pensée psychanalytique peut apporter quelques lumières sur le fonctionnement politique et social des humains et le développement de celui-ci.
Article de Jean François Dortier, Philippe Moati, Hubert Guillaud, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 304, juin 2018, pp. 34-55.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Dépendance, Société, Consommation, Technologie de l'information et de la communication, Travail, Internet, Téléphone
Nous sommes tous plus ou moins sous emprise. Sous l’emprise des écrans, qui ont envahi nos vies quotidiennes (7 heures par jour en moyenne !) et nous tiennent captifs bien au-delà de ce qui serait utile pour travailler, s’informer ou se distraire.
Article de Jacques Marescaux, Jean Paul Arveiller, Francis Curtet, Jean Michel Delileet al.
Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 2, mai 2017, pp. 4-49.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Toxicomanie-Addictions, Cannabis, Santé mentale, Addiction, Prison, Jeune, Témoignage, Société
La prise de cannabis concerne des enfants de plus en plus jeunes. Le produit lui-même est plus concentré et son mode de consommation a changé. Les enjeux sont alors importants à plusieurs niveaux.- Au niveau de la société tout d’abord qui peine à choisir sa politique en la matière. Les positions idéologiques varient de la banalisation à la prohibition débouchant sur des propositions politiques allant du tout-répression à la simple légalisation en passant par la dépénalisation du produit, sachant que les autres pays qui ont adopté des positions autres que la nôtre ne semblent pas non plus satisfaits de ce qui se passe chez eux.- Au niveau de la santé tant individuelle que publique ensuite. De nombreux spécialistes placent aujourd’hui le produit parmi les drogues dures et addictives. On retrouve généralement son rôle au moment du déclenchement des bouffées délirantes et, pris au long cours, il est souvent mis en cause dans l’installation de conduites de retrait et d’apragmatisme. D’autres, en revanche, soulignent son possible aspect thérapeutique dans le traitement de la douleur ou de l’anxiété.Ce numéro de la revue tentera de dresser un état des lieux sur ces deux aspects puis de donner la parole à des acteurs de terrain confrontés à la consommation du produit parmi la population dont ils s’occupent. Quels sont les problèmes rencontrés ? Quelles sont leurs réponses apportées ponctuellement ? Enfin les effets pathologiques en termes de psychiatrie d’une part, de santé mentale d’autre part seront abordés de même que la question de la prévention qui doit intéresser tant les responsables de la Cité que ceux de la santé publique.