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Article de Cédric Enjalbert, Pierre Terraz, Michel Eltchaninoff, et al.
Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 159, mai 2022, pp. 40-61.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Résistance, Guerre, Comportement, Société, Décision, Ukraine, Russie
Chacun s’est demandé, un jour ou l’autre, ce qu’il aurait fait sous l’Occupation, durant la Seconde Guerre mondiale. Aurais-je eu le courage d’entrer dans la Résistance ? Serais-je resté inactif face à l’horreur nazie ? Ces questions n’appartiennent pas uniquement à l’histoire passée, et le retour de la guerre sur le sol européen, l’invasion de l’Ukraine par la Russie leur donnent une portée nouvelle : que ferais-je, si mon pays était envahi ? Aurais-je le courage des Ukrainiens ? Peut-être la question n’est-elle pas à poser à la première personne du singulier, car le courage est moins une vertu individuelle qu’une disposition collective, un élan imprévu qui naît des situations elles-mêmes.
Et si le courage était moins la vertu guerrière et personnelle louée par le récit des grandes actions qu’une disposition collective liée à un contexte, la révélation fortuite d’un sujet au contact d’une situation ? Une hypothèse confirmée par des exemples récents, où l’héroïsme consiste d’abord à sauver une certaine idée de ce que nous sommes.
Notre reporter Pierre Terraz s’est rendu en Ukraine, où il a interrogé des personnes qui ont fait le choix de rester chez elles, dans la banlieue de Kiev, et de supporter l’occupation russe, ou de s’engager dans le combat militaire, ou encore de tout abandonner pour s’exiler… Quand on leur dit qu’elles font preuve d’héroïsme, elles semblent surprises elles-mêmes et répondent qu’elles n’imaginaient pas se comporter autrement.
Dans le choc entre la Russie et l’Ukraine, ce sont deux conceptions de l’héroïsme qui entrent en jeu : dans une logique héritée de l’ère soviétique, Vladimir Poutine semble être prêt à tout pour atteindre ses objectifs, quel que soit le bilan humain ; quant au courage des Ukrainiens, il paraît beaucoup plus populaire, car produit par la société civile et non dicté par un appareil. L’analyse de notre rédacteur en chef et auteur de Dans la tête de Vladimir Poutine, Michel Eltchaninoff.
Peut-on s’entraîner à être courageux ? Le décider ? Sommes-nous ramollis par le confort démocratique ? Sur ces questions, les classiques, d’Aristote à Jankélévitch, de Platon à Jean-Paul Sartre, s’opposent.
La philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury a ouvert son œuvre avec une réflexion sur La Fin du courage, qui a rencontré à sa parution en 2011 un vaste écho, à une époque où le thème paraissait presque désuet. Le directeur de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille François Crémieux, autrefois engagé en tant que « casque bleu » en ex-Yougoslavie, a dû prendre des décisions délicates en temps de crise sanitaire. Ils débattent de la place du courage dans nos sociétés démocratiques.
Livre de Jean François Loudcher OUDCHER, Jean Nicolas Renaud, Gilles Bui Xuan, édité par Presses universitaires de Grenoble, publié en 2011.
Mots clés : Sport, Sport de combat, Éducation, Culture, Valeur, Société, HISTOIRE, Anthropologie, Rite, Compétition, Civilisation, École, Enseignement, Discipline scolaire, Régulation sociale, Animation, Objectif pédagogique, Élève, Comportement, Méthode pédagogique, Corps, Souffrance, Délinquance juvénile, Différenciation sexuelle, Loisir, Représentation sociale, ITEP, Trouble du comportement, Violence, FRANCE, OCCIDENT, ORIENT, ASIE
Les sports de combat, habituellement considérés comme un bloc monolithique, recouvrent une grande diversité de pratiques et de réalités. Cet ouvrage est une mise en perspective de ces différents sports à travers une approche pluridisciplinaire. Abordant les cultures occidentales, indonésiennes et asiatiques, il en fait la synthèse sous des angles variés permettant ainsi de saisir la complexité du "système mythique" que convoquent les arts martiaux, révélés dans l'image populaire d'une certaine forme de puissance du pratiquant. A travers les réflexions proposées et les exemples empruntés à la société contemporaine, le lecteur accède ainsi à la relation complexe que notre société entretient avec ces activités particulières. Il accède enfin aux mécanismes qui font des arts martiaux et des sports de combat des vecteurs privilégiés d'éducation dans le cadre social d'aujourd'hui. L'ouvrage s'adresse aux étudiants en STAPS, étudiants préparant le CAPEPS, enseignants d'éducation physique, brevets d’État en arts martiaux et sports de combat. Il peut également intéresser les pratiquants de ces sports et leurs fédérations sportives.Jean-François Loudcher (entraîneur en boxe française, ceinture noire de judo, ceinture noire 2e dan d'aïkido), et Jean-Nicolas Renaud (ceinture noire 2e dan en judo) sont chercheurs en sciences sociales, et ont étendu leur champ de recherche historique et anthropologique au développement du sport, et notamment des sports de combat.
Livre de Nicole Aubert, Claudine Haroche, Jacqueline Barus Michel, et al., édité par Erès, publié en 2011.
Mots clés : Intimité, Image de soi, Image, Société, Sujet, Représentation sociale, HISTOIRE, Évolution, Altérité, Réseau, Internet, Média, Vie politique, Attitude, Comportement, Consommation, Émotion, Pudeur, Valeur, Respect, Intériorisation
La visibilité est un terme qui revient aujourd'hui de façon récurrente dans le débat public. Nous vivons une injonction permanente à rendre visible ‒ à travers les médias, les réseaux sociaux, les blogs, Internet... ‒ ce que nous sommes et ce que nous faisons, sous peine d'être voués à une inexistence sociale et psychique.
Pourquoi et comment l'exigence de visibilité a-t-elle pris une telle ampleur aujourd'hui ? Quelles en sont les manifestations et les conséquences à différents niveaux, celui de la société dans son ensemble, celui du travail, de la vie politique, de la façon de communiquer, celui du rapport à soi et à l'autre ? L'invisible est-il devenu inutile ? En acceptant d'être réduits à ce que nous offrons au regard, à nos seules apparences, ne renonçons-nous pas à notre intériorité la plus profonde, cette intimité de soi qu'on appelait le for intérieur ?
Cet ouvrage s'attache à répondre à ces questions en montrant comment le refus de se soumettre à cet impératif de transparence révèle le désir, la volonté, le besoin de préserver quelque chose d'un espace d'expérience intérieure, fondement de l'ultime liberté de l'individu.
On trouve de tout dans la transgression juvénile, des actes flamboyants et des gestes minables, des audaces généreuses et des crapuleries sordides. Non seulement la question n'est pas récente mais, dès lors qu'on la regarde sur le temps long, elle est fondatrice : la "faute" d'Ève et Adam, la fougue assassine de Roméo ou le mensonge effronté d'Antoine Doinel dans les Quatre Cents Coups sont autant d'actes qui émancipent. Le discours sur la " montée de la délinquance des jeunes " ou sur les " incivilités " apparaît comme un vaste malentendu, un dialogue de sourds conditionné par la peur des uns et l'avenir bloqué des autres. Les solutions sécuritaires font figure de déni de reconnaissance de la jeunesse elle-même. Tandis qu'entre policiers, philosophes, psychiatres, juges, parents, éducateurs, le débat s'embourbe, l'apport majeur de ce livre est de changer de cadre, de changer d'échelle. Son écriture ciselée invite chacun à ouvrir ses oreilles pour entendre ce que nous disent ces jeunes rebelles. Ce livre fait grandir.
Livre de Caroline Chabault Marx, Emmanuel Pie Guiselin, Peggy Larrieu, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2010.
Mots clés : Âge, Concept, Sciences humaines et sociales, Homme, Société, Sujet, Droit, Droit pénal, Jeune, Université, Participation, Personne âgée, Individu, Santé publique, Comportement, Alcoolisme, Alcool, Communication, Internet, Conditions de travail, Santé, Assurance maladie, Dépendance, Infirmier, Intervention à domicile, Consommation, Corps, Perception, Publicité, Mémoire, Tourisme, Observation, Recherche, Protection juridique
Bien plus qu'un simple élément distinctif de l'identité de la personne, l'âge contribue à situer l'homme au sein de la société. Dans le cadre d'une approche interdisciplinaire, juristes, historiens, sociologues, spécialistes des sciences de l'information et de la communication et des sciences de gestion ont choisi d'étudier l'influence de l'âge dans le champ des sciences humaines et sociales. Les contributions réunies dans cet ouvrage permettent d'appréhender cette influence sous un jour renouvelé : l'âge y apparaît tout à la fois comme un concept utile pour caractériser le sujet de droit. comme un facteur du positionnement sociétal de la personne et comme un déterminant du comportement du consommateur. Au regard du droit, l'âge est d'abord une variable juridique permettant d'appréhender le sujet de droit. de la conception à la vieillesse. Les contributions de la première partie montrent comment l'âge influe sur la détermination par le législateur du régime juridique applicable. La deuxième partie de l'ouvrage met en évidence la façon dont l'âge permet à l'individu de définir un positionnement social, individuel ou collectif. qui le place en situation de communication, d'affirmation ou, au stade de la vieillesse notamment, en situation de dépendance. Les contributions de la troisième partie, enfin, identifient l'âge comme un déterminant des comportements du consommateur : Que l'on soit jeune ou adolescent, parent de jeunes adolescents, femme jeune ou moins jeune, senior, on ne consomme pas de la même façon. Au total, les chapitres de l'ouvrage dessinent une communauté de vie. avec ses maillages multiples. Qu'il s'agisse des relations juridiques, des relations sociales, des modes de communication. des comportements de consommation, l'âge apparaît comme un vecteur privilégié d'approche, mais aussi de compréhension des relations humaines de tous ordres qui font une société et révèlent son humanité.