Documentation sociale

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La présence

Article de Anthony Brault, Clara Duchet, Vincent Estellon, et al.

Paru dans la revue Le Carnet Psy, n° 268, mars 2024, pp. 26-47.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychologie, Psychanalyse, Interaction, Communication, Distance, Écoute, Isolement, Sexualité, Souffrance, Épidémie, Cure analytique, Téléphone, Éthique, Morale, Care, Corps, Espace, Hallucination, PJJ, Adolescent, Délinquance, Psychodrame, Freud (Sigmund), Green (André)

Depuis Freud, les psychanalystes se sont largement intéressés aux modalités négatives du fonctionnement psychique – de l’absence (Pierre Fédida, 1978) au négatif (André Green, 1993). Mais pour penser la clinique actuelle, et plus encore depuis la pandémie du Covid-19, il semble déterminant de revenir sur de nouveaux modèles métapsychologiques de la présence dans ses rapports à la psychopathologie psychanalytique des liens et au soin (care) psychanalytique. Dans l’espace analytique, un horizon d’attente est partagé entre celui qui parle et celui qui écoute. Une solitude est partagée à deux. Comment écouter et entendre si l’on ne décide pas à un moment donné d’accepter cette position d’accueil, de disponibilité, de réception passive et active, de modification de sa forme par celle de l’autre ?

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« Les nouveaux agencements sexuels, symboliques et imaginaires amènent à des reconstructions »

Article de Serge Hefez, Florence Baruch, Haydée Popper

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 15-23.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Genre, Identité, Approche clinique, Transidentité, Homosexualité, Psychanalyse, Psychiatrie infantile, Fantasme, Corps, Accompagnement

Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste, exerce depuis longtemps à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il est également chef de service d’ESPAS, institution consacrée notamment aux personnes en questionnement vis-à-vis de leur sexualité. Les nombreux colloques auxquels il a participé, la richesse de ses publications et son intérêt accru pour les problématiques actuelles du couple et de la famille font de lui un interlocuteur de premier choix pour Florence Baruch et Haydée Popper, psychologues cliniciennes, psychanalystes, thérapeutes psychanalytiques de couple et de famille qui s’interrogent sur les approches nouvelles de prise en charge de la problématique de sexe et de genre.

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La moindre fréquence des rapports socio-sexuels des personnes handicapées : différences corporelles ou inégalités sociales ?

Article de Eve Gardien

Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 51-72.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Sexualité, Socialisation, Inégalité, Différence, Corps

Dans un contexte de revendications portées par les personnes handicapées concernant leurs droits sexuels, l’État français a été amené à se positionner en 2011 concernant la question de l’accompagnement sexuel (pratique également dénommée : assistance sexuelle). Les débats menés au sein des instances politiques, ainsi que dans les médias, sont toujours aujourd’hui largement innervés de jugements moraux, sans que pour autant la moindre fréquence des relations socio-sexuées soit expliquée. Elle reste simplement constatée, objectivée et déplorée. Cet article propose d’approfondir les termes du débat en interrogeant non plus la question des besoins sexuels ou encore celle de l’humanisation des personnes handicapées, mais en analysant les raisons de cette différence de fréquence des relations socio-sexuées. Existe-t-il une (ou des) causalité(s) sociale(s) ou bien ce phénomène s’explique-t-il uniquement par des différences corporelles ?

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Dans les coulisses du désir spontané. Sexualité hétérosexuelle, travail des femmes et ordre du genre

Article de Cécile Thomé

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 2, avril-juin 2022, pp. 283-309.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Genre, Désir, Sexualité, Contraception, Corps, Hétérosexualité, Émotion, Représentation sociale

La norme sociale consistant pour les femmes à se rendre désirables a été largement documentée. Cet article, reposant sur 71 entretiens sur la contraception et la sexualité menés en France avec des hommes et des femmes ayant entre 20 et 84 ans, montre que le travail mené principalement par les femmes sur et pour la sexualité va plus loin qu’un simple travail sur leur corps. En prenant comme point d’entrée la contraception et en s’intéressant aux variations, tant féminines que masculines, du désir sexuel (dans un cadre conjugal ou non), il montre que le maintien d’une représentation « spontanée » de l’acte sexuel nécessite un travail sur la sexualité qui peut dans certains cas être mené par les hommes, mais qui l’est principalement par les femmes. Il s’agit d’une part d’un travail matériel, qui place les femmes dans les « coulisses » de l’acte sexuel, faisant reposer sur ces dernières la possibilité de sa survenue à n’importe quel moment (travail sur leur apparence physique, prise d’une contraception médicale, préparation de moments « en amoureux », etc.). Mais il s’agit également, d’autre part, d’un travail sur leurs émotions qu’elles mènent à la fois « en surface » et « en profondeur », et qui vise en particulier à assurer la présence au bon moment d’un désir sexuel répondant à celui de leur partenaire. Cet article constitue ainsi une contribution à la description d’un ordre du genre renforcé et naturalisé par la sexualité hétérosexuelle.

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La fabrique du privilège du désir : l’apprentissage socialement différencié du désir sexuel au croisement du genre et de la classe

Article de Rébecca Lévy Guillain

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 63-1, janvier-mars 2022, pp. 7-34.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Désir, Sexualité, Socialisation, Inégalité, Classe sociale, Genre, Corps, Adolescent

Les grandes enquêtes quantitatives ont constaté l’existence de différences sociales dans les manières de vivre le désir sexuel. Envisageant ces différences comme un foyer d’inégalités dans la sexualité, cet article cherche à comprendre comment se fabriquent de telles différences entre groupes sociaux, notamment en fonction du genre et de la classe sociale. S’appuyant sur une enquête par entretiens biographiques conduits auprès d’individus aux profils sociaux diversifiés, il envisage l’apprentissage du désir comme un parcours qui commence au cours de l’enfance et se poursuit tout au long de la vie, et qui met en jeu des expériences se déroulant dans plusieurs sphères sociales. Il montre alors que la socialisation au désir opère en transmettant un ensemble de dispositions corporelles – via la pratique répétée d’activités physiques – et de dispositions mentales – via l’incorporation instantanée ou conscientisée de cadres interprétatifs et de répertoires de significations. Ainsi, l’article établit, d’une part, que les hommes sont davantage socialisés au désir que les femmes. Il conclut, d’autre part, que la socialisation enfantine et juvénile que connaissent les femmes issues des classes populaires inscrit plus durablement des dispositions au désir que celle qui s’opère à l’âge adulte, chez les femmes appartenant aux classes moyennes et supérieures, et via l’appropriation de grilles d’analyses féministes ou psychologiques.

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Adolescents de la génération web 2.0 si différents, si semblables : petit manuel de décryptage pour mieux les accompagner

Livre de Jean Pierre Marmonier, édité par Tom Pousse, publié en 2022.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Technologie numérique, Réseau social, Maturité, Imaginaire, Réel, Éducation, Collège, Psychologie du développement, Développement cognitif, Corps, Socialisation, Conscience de soi, Groupe, Identité, Autonomie, Trouble du comportement, Apathie, Anxiété, Psychopathologie, Jeune, Sexualité, Parents, Relation enfant-parents, Relation pédagogique

Les adolescents de la génération web 2.0 sont-ils différents de leurs aînés, ou sont-ils foncièrement les mêmes, c’est-à-dire avant tout des adolescents sortant de l’enfance pour finir par arriver, dans un délai variable, à l’âge de la maturité ? Quelles sont les causes de fragilité chez certains ? Parents et maîtres doivent-ils, pour s’adresser à eux, prendre en compte leur spécificité d’être nés avec la Toile et les réseaux, comme deux mille sept cents ans avant eux, des adolescents étaient nés en même temps que l’écriture ?
C’est à ces questions que Jean-Pierre Marmonier tente de répondre, en illustrant les explications conceptuelles qu’il avance par des propos que les adolescents lui ont confiés ou l’ont laissé noter. Il prend aussi soin de rappeler aux parents comme aux adultes référents que si jeunesse passe, ce temps qui dure plus d’une décennie est un temps incompressible et indispensable de construction et déconstruction. Or durant cette période, les adolescents ont plus que jamais besoin de guides.

Camille Froidevaux-Metterie : la nouvelle bataille de l'intime

Article de Camille Froidevaux Metterie, Martine Fournier

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 343, janvier 2022, pp. 22-25.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Féminisme, Corps, Femme, Sexualité

Pour la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, les combats féministes actuels, orientés autour du corps et de la sexualité, marquent une nouvelle étape vers l’égalité entre les sexes.

Les violences sexuelles : savoir les détecter ; écouter et accompagner la parole des victimes

Article de Laurence Hardy, Sadek Deghima, Jean-Luc Letellier, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 1, janvier 2021, pp. 2-34.

Mots clés : Travail social : Établissements, Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Abus sexuel, Établissement social et médicosocial, Intimité, Corps, Maltraitance, Genre, Vulnérabilité, Directeur d'établissement, Silence, Culpabilité, Consentement, Handicap, Personne handicapée, Personne âgée, Parole, Harcèlement sexuel, Management, Démence sénile, Posture professionnelle, Information sexuelle, Prévention, Violence institutionnelle, Assistance sexuelle, Pouvoir

Il y a trois ans, le mouvement "#Me Too" libérait la parole de femmes victimes de violences sexuelles. Certaines ont décidé de parler ou de porter plainte. Un élan qui n’a pas atteint les établissement sociaux et médico-sociaux. Selon la dernière enquête de la Drees de juillet 2020, entre 2011 et 2018, les personnes en situation de handicap déclarent plus souvent que le reste de la population avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles. Malgré cette réalité factuelle, le sujet n’intéresse pas les décideurs. (...) Pourquoi les personnes vulnérables sont-elles si peu audibles ? Les raisons sont nombreuses. En établissement, les usagers vivent dans un environnement fermé où les comportements sont normés et où les actes de la vie quotidienne (comme la toilette intime) peuvent être réalisés par des professionnels. Le rapport au corps est biaisé pour des personnes trop souvent considérées comme des objets de soins. Et que dire de la prise en compte du désir ou de la gestion de la frustration ? Si la question du droit à une vie affective et sexuelle des usagers est plutôt récente, celle des violences est souvent enfermée derrière un mot générique : la maltraitance. La loi punit avec des circonstances aggravantes les agresseurs quand les victimes sont vulnérables. Mais que se passe-t-il quand l’agresseur est un homme nonagénaire atteint de la maladie d’Alzheimer ? Quand une équipe découvre une agression, quelle est la procédure à suivre ? Qu’en est-il concrètement sur le terrain ?
Des initiatives sont prises par des établissements pour former et sensibiliser les équipes mais aussi les usagers. L’enjeu est de ne pas faire peser ce sujet sur les seules épaules des professionnels mais d’inclure les personnes vulnérables en leur transmettant une meilleure éducation à la sexualité et au refus des violences. D’autres établissements misent sur des groupes de parole pour les personnes fragiles. Les professionnels de terrain ont également un rôle central… Professionnels, directions, familles, usagers ; tous doivent prendre conscience de la réalité des violences sexuelles pour ne plus les ignorer.

Respect de l'intimité du patient

Article de Stéphane Grazzini, Adèle de Malherbe

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 144, juillet-août 2020, pp. 29-31.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Aide technique, Consentement, Corps, Dignité, Hygiène, Innovation, Intimité, Personne âgée, Pratique professionnelle, Pudeur, Relation soignant-soigné, Responsabilité, Sexualité, Soin, Technologie numérique, Vieillissement, Vulnérabilité

Les soignants sont responsables du respect de l’intimité des patients âgés, plus vulnérables. Cela nécessite une réflexion professionnelle individuelle et collective sur le sens des pratiques. Il s’agit également de respecter le libre choix de mode de vie en prenant en compte les besoins des proches aidants.

L'intimité est-elle devenue obscène ?

Article de Nadia Veyrié

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 69, mars 2020, pp. 33-46.

Mots clés : Intimité, Média, Corps, Adolescent, Vie politique, Mort, Sexualité, Exposition, Vie privée

L’intimité, empreinte d’intériorité, est aujourd’hui mise à la vue de tous par le biais d’Internet. Par ce jeu d’expositions, de révélations, d’apparence et de paraître, l’obscène ne s’y déploie-t-il pas ? L’intimité révèle-t-elle alors une dimension obscène de notre société qui impose une fausse transparence ? Quel sens donnons-nous à l’intimité et à l’obscène ?

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