Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.
Mots clés : SDF, Alcool, Alcoolisme, Addiction, [TRAVAIL SOCIAL ET INTERVENTION SOCIALE], Marginalité, Exclusion sociale, Intervention sociale, Accueil d'urgence
Cet article se propose d’argumenter la nécessité de pratiques réflexives pour les travailleurs sociaux et intervenants sociaux impliqués par les problématiques de personnes associant alcool et sans-abrisme. À partir d’une étude menée pendant un an auprès d’une association parisienne dans un dispositif d’accueil avec alcool pour les personnes sans-abri, il s’agit de mettre en évidence les enjeux sociologiques et les difficultés rencontrés par les travailleurs sociaux et les intervenants sociaux. Partant du constat que l’alcool est majoritairement tabou, souvent objet de conflits dans les équipes et soumis à des représentations sociales et normatives, cet article se focalise sur la dimension réflexive dans le rapport à soi des professionnels et bénévoles avec les usages d’alcool. Dans une société moderne à économie capitaliste, basée notamment sur la culture du vin, il s’agit ainsi d’interroger ce qui « pose problème », en dépassant les cadres normatifs fondés sur des recommandations médicales et hygiénistes. En effet, l’alcool est un produit addictif commun aux sociétés modernes, que ce soit par adhésion ou par rejet de sa consommation, par sobriété ou par excès dans le comportement. Lorsqu’il est associé à la déviance, la délinquance ou au sans-abrisme, l’alcool des personnes sans-abri devient un parangon de stigmatisation et d’exclusion qu’il est intéressant d’explorer avec un regard sociologique dans une approche globale de l’existence de la personne, décalé des approches médicales et psychologiques, souvent hygiénistes et normatives.
Nous les croisons tous les jours, au coin de la rue, devant le métro, la boulangerie ou dans un renfoncement de porte, ces grands exclus du 3e âge, ces séniors vivant dans la rue... Des hommes qui, depuis plus d'une décennie, ont tourné le dos à toute assistance et survivent dans la rue, les séniors de la rue. Aujourd'hui les deux mesures de lutte contre la pauvreté (le Plan de stratégie de lutte contre la pauvreté, et la Politique nationale du logement d'abord) tentent de vouloir résorber toute forme de pauvreté par un retour dans les normes dominantes.
Mais ce retour est-il envisageable pour les séniors de la rue ? L'avenir, à plus de cinquante ans et après plus de dix années de vie dans la rue, ne se dessine-t-il pas autrement pour ceux qui n'ont pas attendu de sursaut politique pour résister dignement ?
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 269, juin 2018, pp. 42-48.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Participation, Usager, CHRS, SDF, Action collective, Alcool
Incontestablement, la « participation » n’est pas « une », mais « plurielle ». Il y a évidemment la participation officielle, mais aussi, plus discrète, celle mise en œuvre par les hébergés. C’est précisément cette dernière que nous allons dévoiler et questionner.
Livre de Tom Louis Teboul, édité par Ed. du Seuil, publié en 2018.
Mots clés : SDF, Rue, Drogue, Alcool, Littérature, Paris
Au jour le jour, la vie dans la rue de trois personnages, deux hommes, une femme : la faim, le froid, la drogue et l'alcool. Les lieux de leur refuge sont les abords des supérettes où ils font la manche. Les trois amis, dont l'esprit flotte entre oubli et rêverie d'un jour meilleur, errent dans la capitale à la recherche d'un chien perdu, un chow-chow, gros lion à la langue bleue, en espérant la belle récompense mentionnée sur l'annonce.
A travers l'odyssée de ces existences désespérées, l'auteur a composé un portrait d'invisibles d'une grande force et d'une grande justesse, dévoilant de façon romanesque la réalité sans fard d'un Paris méconnu et crépusculaire.
Biographie de Tom-Louis Teboul :
Tom-Louis Teboul est né en 1987. Il a vécu six années à la Goutte-d'Or et s'est toujours intéressé à ce quartier et à la marginalité de certains de ses habitants. Après avoir exercé la profession d'avocat, il a rejoint le mouvement Emmaüs en 2016. Vies déposées est son premier roman au Seuil. [présentation de l'éditeur]
Article de Marianne LANGLET, Carine ORTEGA, Joseph PONCEAU
Paru dans la revue Lien social (le forum social du jeudi), n° 1125, pp. 10-19.
Mots clés : SDF, Alcool, Réduction des risques, Abstinence, Tolérance, EHPAD, Foyer d'hébergement, MARSEILLE
Les sans-abri refusent parfois de se plier au dogme de l'abstinence appliqué dans la majorité des lieux d'accueil et d'hébergement et font le choix de la rue. Pour remédier à cette situation, des dispositifs innovants et audacieux expérimentant la réduction des risques en alcoologie, pratiquent l'accueil inconditionnel. L'encadrement médico-social y apprend l'accompagnement de la consommation d'alcool avec un objectif bas seuil : le mieux-être.
Paru dans la revue Lien social (le forum social du jeudi), n° 1044, pp. 10-16.
Mots clés : SDF, CHRS, Alcool, Tolérance, Drogue, Psychiatrie, Accès aux soins, Accompagnement social, EQUIPE MOBILE, LYON, GRENOBLE
L'expérience de l'Accueil Carteret, à Lyon, est quasi unique en France : depuis 2001, cette structure héberge une trentaine de SDF avec leurs addictions et leurs chiens. La majorité du public est constitué de grands exclus, qui ont connu dix ou quinze ans de rue. La souplesse est le maître-mot des travailleurs sociaux. Dans ce CHRS, nul besoin de remplir un contrat pour rester. Importée de l'accompagnement social des toxicomanes, la notion de bas seuil d'exigence semble pertinente pour certains sans-abri. Explication.