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Article de Laurent Jeanneau, Sandrine Foulon, Céline Mouzon, et al.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 444, mars 2024, pp. pp. 30-42.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Chômeur, RSA, Étranger, Accès aux soins, Coût, Revenu minimum, Financement, Précarité, Contrôle, Sanction, Inflation
Sale temps pour les pauvres. Victimes collatérales de la mobilisation générale pour le plein-emploi, ils sont dans le collimateur du gouvernement. Et tous ceux qui sortent du rang sont sévèrement réprimandés. Leur faute ? Ne pas accepter le premier emploi mal payé et éreintant qui se présente, ne pas réussir à faire garder des enfants ou ne pas avoir assez d'argent pour faire le plein. Sans oublier ceux dont la santé est défaillante, ou encore ceux qui ont été désocialisés et marqués à vif par une trop longue période de chômage. Leur sanction ? Devenir encore plus pauvre. Pour les obliger à reprendre un boulot, on n'a rien trouvé de mieux à faire que d'accentuer leurs difficultés, en réduisant leurs allocations, voire en les supprimant.. La liste des vexations et autres stigmatisations qu'ils doivent subir est longue. Il pourrait en être autrement : supprimer la pauvreté n'a rien d'utopique. Mas le gouvernement ne l'entend pas de cette oreille, car pour lui, hors du travail, point de salut !
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 4/2550, Semaine du 1er au 7 février 2021, p. 18.
Mots clés : Lien social-Précarité, Accès aux droits, RSA, Non-recours, Revenu minimum, Milieu rural, Inégalité, Exclusion sociale, CAF, Mutualité Sociale Agricole, Politique des revenus
Diplômée en travail social, Clara Deville exerce d'abord comme assistante sociale dans un secteur rural en Gironde. Pendant six ans, elle fait le constat que son rôle d'accompagnement des personnes dans leur accès aux droits se heurte aux diverses objections des services de l’État. Elle étudie en parallèle la sociologie à l'université de Bordeaux, puis travaille pendant deux ans à sa thèse, soutenue en 2019 à l'université de Picardie Jules-Verne d'Amiens : "Les chemins du droit. Dématérialisation du RSA et distance à l’État des classes populaires rurales". Récompensée par le prix de thèse du Défenseur des droits 2020, remis en décembre, elle traite des inégalités d'accès aux aides sociales des habitants des territoires ruraux.
Alors que la crise sanitaire n'est pas terminée, les collectivités doivent commencer à gérer la crise sociale. Avec l'augmentation du nombre de chômeurs, ce sont de plus en plus de personnes qui toquent à la porte des CCAS et viennent demander le RSA.
Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 251, Novembre 2020, pp. 6-7.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Lien social-Précarité, RSA, Prestation sociale, Revenu minimum, Précarité, Accès aux droits, Décentralisation, Département
Lorsqu'il fut instauré en 1989, le revenu minimum d'insertion (RMI) fut vite considéré comme un dispositif de lutte contre l'exclusion particulièrement innovant par l'ensemble de la classe politique française. Il permettait en effet d'atteindre deux objectifs importants : lutter contre la pauvreté, tout en préservant l'insertion durable des bénéficiaires, en passant d'un système d'assistance à un système de droits. Il s'inscrivait dans une démarche respectueuse de la décentralisation, car l'Etat, qui fixait les règles du jeu, était chargé du financement du dispositif alors que les départements étaient chargés de la construction de l'offre d'insertion. Mais lorsqu'une réponse fonctionne bien, il est rare qu'elle perdure. C'est ce qui est arrivé.
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 166, octobre 2019, p. 35.
Mots clés : Lien social-Précarité, Revenu minimum, Pauvreté, Niveau de vie, RSA, Prestation sociale, Revenu universel
26,5 milliards d’euros ont été versés au titre des minima sociaux en 2017 ce qui représente 1,2 % du PIB en augmentation de 0,2 % par rapport à 2016. Selon une étude de la DREES, les prestations sociales augmentent significativement le niveau de vie des personnes pauvres, avec des impacts variables selon les caractéristiques des familles. Leur fusion dans un revenu universel d’activité reste complexe
Cet article s’intéresse aux réformes fiscales intégrant un revenu universel pour remplacer le RSA, la prime d’activité et éventuellement les aides au logement. Présentant le revenu universel et la réforme fiscale qui le finance comme une réforme globale dont il faut analyser les effets redistributifs, il formule une proposition de revenu universel à 548 euros par mois, financé en intégralité par une réforme de l’impôt sur le revenu. Il rend compte des effets redistributifs d’une telle proposition à partir de cas-type, puis sur un échantillon de 821 815 individus représentatifs de la population française : hausse du revenu disponible pour les travailleurs pauvres et les couples modestes et baisse du revenu disponible à partir d’un seuil de revenu suivant le type de ménage. Il met aussi en évidence l’intérêt d’une telle mesure pour supprimer le non-recours au RSA et pour réduire l’incertitude des bénéficiaires. Il identifie aussi les perdants de cette réforme et pose certaines problématiques qui lui sont propres comme la question de l’avenir des dépenses fiscales.
Pour Emmanuel Macron, les minima sociaux coûteraient "un pognon de dingue" et seraient inefficaces. En jeu : une évolution à l'anglo-saxonne de notre modèle scial.
Livre de Jean François Yon, Agnès Willaume, Ken Loach, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2017.
Mots clés : Lien social-Précarité, Chômage, Représentation sociale, Perception, Causalité, Interaction, Recherche d'emploi, Individu, Individualisation, Responsabilité, Droit du travail, Pôle emploi, Immigration, Jeune, Assurance chômage, Formation, Travail des femmes, SDF, Précarité, Logement, Handicap, Chômage de longue durée, Création d'entreprise, RSA, Économie sociale et solidaire, Revenu minimum, Internet, Libéralisme, Dépense, Aide sociale, Travail temporaire, Allocation universelle
Plus de 20 organisations se réunissent pour contrecarrer les idées reçues sur les chômeurs et précaires en proposant de développer des initiatives solidaires. D'horizon et culture divers, elles travaillent au quotidien sur les questions du chômage et de la précarité ont tenu à participer à ce livre manifeste parmi lesquelles la FNARS, EMMAÜS France, Association des paralysés de France (APF), COORACE, ADIE, Secours Catholique, FSU/SNU, CGT, Solidaires, ATTAC, CGT, CREPI, ATD Quart-Monde, France Terre d'Asile, Collectif Roosevelt, APEIS, JOC, CNIDFF, DAL, CREPI, CFE-CGC, Mouvement Colibris..