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Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 69-87.
Mots clés : Santé-Santé publique, Maladie professionnelle, Cancer, Enquête, Morale, Soin, Représentation sociale, Image du corps, Droit, Dossier médical, Incapacité
L’étude de la « mise en actes » du droit de la réparation d’un cancer professionnel donne à voir l’entrecroisement de différentes modalités d’appréhension des corps des requérants. Au-delà des aspects scientifiques et réglementaires, les agents administratifs et médicaux investissent des logiques de soins, parfois paternalistes, des logiques morales, socio-économiques ou encore familialistes qui renseignent sur les usages et les représentations des corps dans les pratiques administratives et médicales de l’État social. Cet article prend appui sur une enquête de terrain réalisée dans le cadre d’une thèse de sociologie auprès de salariés et d’anciens salariés atteints de cancer d’origine professionnelle, de leurs proches, d’agents administratifs, de médecins, d’acteurs associatifs et syndicaux.
Au nom de la solidarité, le recours aux recommandations ou aux contraintes dans le champ de la santé publique, fait régulièrement débat comme entrave possible à l’autonomie des personnes et à la liberté de consentir ou de refuser. L’exemple de la vaccination est emblématique : le choix d’un individu peut entrer en conflit avec les impératifs de sa propre protection ou, plus grave, avec ceux de l’ensemble de la population.
Intimité, pudeur et respect des personnes. La pudeur à l’hôpital et dans les soins. De
l’intime aux intimités en sciences sociales. Vie affective et sexualité, l’institution intimée.
Les soignants face à l’intimité et à la sexualité. Une place pour l’intimité et la sexualité en Ehpad. Intimité et handicap, expériences vécues en établissement médicosocial. Intimité et ex-timité.
La discrimination raciale dans le milieu des soins. Quand l'usager fait preuve de racisme. Diversité culturelle , tensions et solidarités au sein des équipes soignantes. Racisme, entre représentations de l'autre et pratiques soignantes. Le racisme ordinaire en formation initiale. Préjugés et racisme, des équipes d'EHPAD témoignent
Livre de Annick Anchisi, Marie Jeanne Boisson, Thomas Bonnet, Dominique Memmi, et al., édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2018.
Mots clés : Santé-Santé publique, Corps, Représentation sociale, Soin, Relation soignant-soigné, Image du corps, Rejet, Travail social, Travailleur social, Profession médicale, Profession paramédicale, Hygiène, Mort, Toucher
"Corps du malade, du mourant, du mort, du pauvre : au cur de nos sociétés contemporaines, des agents administrent pour le monde social et à sa place les marges de la vie biologique et sociale. Comment les pompiers, les travailleurs sociaux, les employés des pompes funèbres, les aides-soignantes, les infirmières et médecins se débrouillent-ils avec le « sale boulot » ? Parmi les émotions dont ils peuvent être affectés, il en est une, particulièrement archaïque, apparemment spontanée et difficile à réprimer : le dégoût. Il renvoie aux sensations du corps, mais recèle aussi une dimension sociale : pas seulement dégoût du goût des autres, mais peur de devenir comme eux, surtout sils sont jugés socialement inférieurs. Le dégoût traduit une urgence à se « séparer ». Réaction somatique à la crainte du rapprochement physique et social, émotion « mixophobe », le dégoût trace une frontière avec lAutre, révélant les inavouables sociaux de nos sociétés.
Cet ouvrage interroge ce que le dégoût « fait » aux interactions. On y découvre lopposition radicale entre coulisses et scène, régie par lautocensure professionnelle, et les mille stratagèmes permettant daffronter ce qui révulse. Limitation du toucher, port de gants, lavage obsessionnel, embellissement du cadavre et toilettage des mots eux-mêmes, autant de techniques visant à mettre à distance la vie organique... des autres. Révélatrices dune souffrance spécifique au travail, ces stratégies professionnelles avouent une ambivalence
dautant plus menaçante quelle semble de plus en plus indicible. Car secrété par le processus de civilisation, le dégoût est pris dans des interdits sociétaux incitant à le taire. Cela en fait un instrument dautant plus précieux de lecture du monde social. Cet ouvrage apporte ainsi une contribution importante à lhistoire, à la sociologie et à lanthropologie des sensibilités. [présentation de l'éditeur]
Corps autonomie et responsabilité de la personne. Le corps humain, sujet ou objet de droits ? Des vieillesses multiples. Place et rôle du corps dans le christianisme. La représentation du corps en islam. Considérations sur le corps dans la religion juive. Le soignant et son rapport au corps malade. Le toucher et les soins au corps des compétences à développer en équipe. La toilette un moment relationnel privilégié. Appréhender le corps de l'autre. Témoignages d'étudiants infirmiers. Le patient au corps mutilé, une prise en charge spécifique. Refus de soin et respect du corps. De la perfectibilité de l'humain au transhumanisme.
Ce qu’un métier dit de lui-même en dévoile beaucoup quant à ses valeurs et à ses craintes, conscientes ou non. Socle de l’identité professionnelle, ces représentations sociales sont également en cause dans la qualité de vie au travail, y compris lorsqu’elle se détériore. D’où l’intérêt d’en prendre conscience, ce qui ne va jamais sans quelque résistance.