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Dans une situation de souffrance psychique, le soignant peut-il se risquer à l'humour sans mettre en péril l'alliance thérapeutique ? Quelles fonctions cette "forme d'esprit" joue-t-elle dans l’interaction avec le patient ? Si l'humour comporte des risques, il permet aussi de détendre l'atmosphère, de surprendre, de réinterpréter, de désamorcer des tensions et peut se révéler un précieux médiateur thérapeutique.
Livre de Emmanuelle Rozier, Jean Oury, édité par Erès, publié en 2014.
Mots clés : Psychothérapie institutionnelle, Groupe, Psychose, Folie, Institution, Thérapie, Philosophie, Clinque de la Borde
Se fondant sur l'idée simple que les relations peuvent soigner, la psychothérapie institutionnelle a changé le visage de l'institution de soin : elle en a fait une collectivité où chacun participe et s'engage, où soignants et soignés coopèrent, où il n'y a pas de murs, mais des réunions pour parler des problèmes. Ainsi, depuis les années 1950, la clinique de La Borde accueille des personnes psychotiques dans une communauté de vie qui préserve la singularité de chacun.Plaçant au centre de sa pratique le collectif, la liberté de circulation et la responsabilisation des malades, elle a fait des relations et des activités au sein de l'institution ses premiers alliés dans la proposition thérapeutique. Le collectif à La Borde se connaît dans ses effets. Il n'est pas une chose ni même un organigramme spécifique, mais il a des conséquences observables au plan intersubjectif (celui des relations entre individus qui construisent les sujets) et politique.Le collectif est à La Borde le moteur d'une forme sociale originale que l'auteure analyse. A l'aide d'outils issus de la philosophie et des sciences sociales, elle entreprend d'en saisir la spécificité, de l'analyser, de le comprendre, dans l'objectif de nourrir d'autres pratiques dans d'autres lieux.
Livre de Pierre Delion, édité par A. Michel, publié en 2013.
Mots clés : Psychologie du développement, Psychose, Psychothérapie institutionnelle, Psychiatrie, Groupe, Équipe soignante, Souffrance psychique, TED, Thérapie corporelle
La souffrance psychique n est pas réservée aux parents. Et il n est pas nécessaire qu un enfant soit maltraité pour être en souffrance. Pierre Delion qui a consacré sa vie à la pédopsychiatrie, l a vue passer d une approche asilaire à une approche globale, pluridisciplinaire, utilisant écoute psychothérapique et parfois rééducations et médicaments. Aujourd hui il constate un grave retour en arrière : il n est plus question d écouter la souffrance, mais de normaliser les comportements. Lorsqu'un enfant est en difficulté, que l origine en soit psychologique ouphysique, il souffre, et pour cela il faut l écouter. Alors que le mal-être des adultes est désormais admis, et se répand partout on est dans le déni de celui des enfants.
Pierre Delion évoque tous les enfants qu il a accueillis depuis trente-cinq ans. Il explique comment on les écoute, comment on les soigne, et comment un travail d équipe permet d offrir une prise en charge institutionnelle de qualité. C est tout ce processus qui est menacé de toute part et notamment par des positions intempestives de la HAS (Haute Autorité de Santé).
Ce livre est un véritable cri d alarme sur la régression considérable qui voudrait qu on ne considère plus le petit d homme en développement que comme un « enfant neuronal », et non plus comme un être en relation, un sujet complexe tressé de multiples éléments biopsychosociaux.
Les médiations thérapeutiques artistique ont connu un essor considérable ces dernières années. Souvent pratiquées en groupe, elles sont généralement assurées par des infirmiers, par des éducateurs, ou encore par des intervenants extérieurs, spécialistes de telle ou telle technique. Elles renvoient à des champs théoriques très hétérogènes, parfois même à des pratiques fort discutables. Dans ce contexte, il paraît donc indispensable d'interroger les présupposés théoriques de ces pratiques pour pouvoir en dégager les fondements épistémologiques et, du même coup, spécifier les conditions requises pour la mise en place d'un cadre-dispositif qui relève de la psychothérapie psychanalytique. (...) L'objet médiateur ne présente aucune portée thérapeutique en lui-même, indépendamment du cadre et du dispositif. Cet ouvrage s'attache à définir la dynamique des processus de transformation mis en jeu par ces modalités spécifiques de soin psychique, particulièrement efficientes pour des patients qui ne relèvent pas d'un cadre analytique classique. Il témoigne de la force et de la fécondité de la psychanalyse contemporaine engagée sur le terrain de pratiques cliniques spécifiques, comme celle des médiations thérapeutiques. Anne Brun est professeur de psychopathologie et psychologie clinique, directrice du Centre de recherche en psychopathologie clinique à l'université Lumière Lyon 2.
Cette publication s'inscrit dans le débat relatif aux conduites addictives. Elle vise, dans un premier temps, à construire une distance par rapport aux multiples a priori concernant ce type de conduite. L'entremêlement de perspectives analytiques et l'approche interdisciplinaire caractérisent ce numéro, même si l'approche sociale est prioritaire.