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Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 211-222.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Approche historique, Christianisme, Démocratie, Exclusion sociale, Laïcité, Politique, Profil psychologique, Psychanalyse, Psychologie, Radicalisation, Recherche, Religion, Sociologie, Théologie
Cet article prend pour objet la radicalisation. Ce phénomène est étudié ici dans un double registre : effet d’un processus collectif et d’une clinique individuelle abordée par la psychanalyse. L’article cherche à montrer comment ces deux niveaux d’analyse se rencontrent dans une problématique commune : le défaut de transmission, l’exclusion et l’errance filiale dans l’histoire personnelle de ces sujets les conduisent à trouver une inscription et une fixation dans une exclusion collective et politique. Sur le plan collectif, en s’appuyant sur les travaux de Jean-Claude Monod, les auteurs proposent de concevoir la radicalisation comme ce religieux qui n’a pas été traduit dans le registre politique occidental et chrétien. Étant exclu, il réapparaît de manière chaotique et non lié. Mais pour les auteurs, ce qui est premier, c’est l’exclusion de ces sujets d’une transmission et d’une filiation intime dans leur propre histoire. C’est dans un deuxième temps que cette exclusion intime et subjective prend corps et se trouve nommée ou représentée sur la scène collective.
Dans un contexte psychosocial complexe et abrasif pour les identités les plus fragiles, un risque de peur et de rejet du musulman et de ses traditions est à craindre en occident. Les phénomènes de conversion et de radicalisation survenant dans des familles sans filiation islamique sont des facteurs aggravants. Le champ social, déjà largement infiltré de valeurs chrétiennes, opère en première ligne au cœur de ces problèmes et ses représentants ne sont pas épargnés par le risque de radicaliser pensées et actes. Une réponse par la formation et l’analyse des croyances individuelles est nécessaire pour préserver une authentique fraternité.
Article de Martine FOURNIER, Xavier MOLENAT, Jean François DORTIER, et al.
Paru dans la revue Les Grands dossiers de sciences humaines, n° 35, juin-juillet-août 2014, pp. 6-77.
Mots clés : Représentation sociale, Utopie, Philosophie, Courant de pensée, Bien-être, Indicateur, Neurobiologie, Approche cognitive, Psychologie, Psychotrope, Âge, Relation familiale, Empathie, Élève, Argent, Épanouissement, Art, Image de soi, Milieu naturel, Vacances, Religion, HISTORIQUE
" ... Le bonheur, tout le monde en parle, mais bien peu montrent l'exemple. Ici, vous allez découvrir l'opinion des philosophes, psychologues, économistes, historiens, géographes, anthropologues, sociologues qui s'intéressent très sérieusement au sujet. A tout prendre, est-ce un art ? Une science ? Une décision ? Un apprentissage ? Un coup de chance ? Une illusion ? Est-ce que vraiment, c'était mieux avant ? Est-ce que les lendemains vont chanter ? La misère serait-elle moins pénible au soleil ? Le bonheur est-il supérieur à la somme des petits plaisirs ? Nous tombe-t-il dans le bec, ou faut-il le chercher avec les dents ? ... "
[ ...] des croyances nous en avons tous... A défaut d'être justifiées, sont-elles explicables ? Sont-elles indispensables ou bien au contraire nuisibles ? Ainsi posée, la question est entre les mains des psychologues et des anthropologues. Derrière leur désordre apparent, certains trouvent un air de famille, fait d'un dosage stable d'ordinaire et d'extraordinaire. Mais les ingrédients changent : tous les hommes vivent et agissent dans le même monde, mais ils ne croient pas tous la même chose. A quoi bon croire? Contrairement à une idée répandue, les croyances expliquent moins le monde qu'elles servent de norme collective. Ultime question : les croyances sont-elles nocives ? Visiblement elles peuvent l'être, mais procurent ainsi des bénéfices quotidiens à qui ne sait pas trop leur être attaché.