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Les nouveaux paradigmes de la psychothérapie "attachementale" : à propos du colloque et du livre L’attachement en psychothérapie de l’adulte. Théorie et pratique clinique

Article de Antoine Guedeney, Nicole Guedeney

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 321-329.

Mots clés : Enfance-Famille, Attachement, Théorie, Psychologie du développement, Séparation, Carence familiale, Sécurité, Relation familiale, Relation soignant-soigné, Thérapie, Bowlby (John)

Ce travail rappelle combien Bowlby fut d’abord un pédagogue et un clinicien, attaché à comprendre les racines de la psychopathologie de l’enfant et de la construction de la personnalité à partir des relations familiales. Ainsi il a toujours regretté que la recherche quantitative sur l’attachement ait pris le pas sur les applications cliniques et thérapeutiques. La recherche a été favorisée dans le champ de l’attachement par le succès de la situation étrange d’Ainsworth, relayé par celui de l’Adult Attachement Interview (AAI) de Mary Main. Bowlby propose un modèle alternatif à celui de la pulsion, basé sur l’observation des effets de la séparation précoce et de la carence de soins, avec la séquence qu’il doit à Robertson -protestation, retrait, détachement- et qui organise pour Bowlby l’essentiel de la psychopathologie liée à l’expérience interpersonnelle. Dans cette perspective, l’attachement devient ainsi le mode privilégié de régulation de la peur. L’attachement est donc activé et désactivé en fonction du contexte. Attachement et exploration sont incompatibles, là où attachement et caregiving sont totalement symétriques et étroitement intriqués, ayant évolué en semble. Ces paradigmes nous suffisent pour une théorie de la thérapie interpersonnelle de l’adulte, dans laquelle l’alliance de travail à partir de la base de sécurité que devient la relation au thérapeute permet une réévaluation des défenses mises en jeu pendant l’enfance.

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Etude pilote sur les facteurs de risque de survenue d'un retrait relationnel précoce chez les enfants de mères admises en UMB et présentant de graves troubles psychiatriques, et les liens avec le développement psychologique ultérieur

Article de Laurie Tonnadre, Antoine Guedeney, Hélène Verdoux, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 29, n° 4, 2017, pp. 255-265.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Séparation, Psychologie du développement

Introduction. La pathologie mentale maternelle peut potentiellement perturber les interactions précoces entre une mère et son bébé. Le « retrait relationnel précoce » (RRP) est considéré comme un signal d’alarme de la souffrance psychique du nourrisson. A ce jour, aucune étude n’a exploré le retrait relationnel précoce chez les nourrissons hospitalisés conjointement avec leur mère en unité mère-enfant (UME). Les objectifs de notre étude sont d’explorer dans une population d’enfants hospitalisés conjointement avec leur mère dans l’année suivant leur naissance : 1) les facteurs sociodémographiques, économiques, environnementaux, familiaux et de santé mentale maternels associés au RRP et 2) les liens entre RRP et mode de garde, scolarité et soins psychiques entre 2 et 5 ans.

Méthodes. Trente-quatre mères et leurs enfants, ayant bénéficié durant leur prise en charge d’un enregistrement vidéo standardisé des interactions mère-enfant, ont été inclus dans l’étude. Le RRP a été évalué à partir de cas enregistrements avec l’échelle ADBB (alarme détresse bébé). Les associations entre RRP et les facteurs sociodémographiques, économiques, environnementaux, familiaux et de santé mentale maternels puis entre le mode de garde, le suivi de soins psychiques et le type de scolarité de l’enfant entre 2 et 5 ans ont été explorées par des analyses univariées.

Résultats. Dans notre population, la prévalence du RRP était de 35 %. L’existence d’antécédents psychiatriques maternels tendait à être associée avec le RRP. Les enfants ayant présenté un RPP lors de la prise en charge initiale étaient significativement plus souvent suivis sur le plan psychologique entre 2 et 5 ans que les enfants qui ne présentaient pas de retrait.
Conclusion. Le RRP apparaît comme un indicateur potentiellement sensible de la santé mentale du « tout-petit ». Sa présence peut être considérée comme un marqueur de la nécessité de mettre en place un suivi développemental régulier.

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