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Paru dans la revue Empan, n° 134, juin 2024, pp. 97-104.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Médiation, Thérapie, Jeu vidéo, Traumatisme, Narcissisme, CMP, Technologie numérique, Psychiatrie infantile, Trouble du comportement, Adolescent, Enfant
Soigner par des jeux vidéo possède ses spécificités dont la vocation dans un cadre clinique est d’aider nos patients à jouer avec leurs représentations inconscientes. Les soignants désirant s’emparer de ce nouvel outil découvriront à quel point il peut avoir des effets soignants pour des pathologies diverses. C’est dans cette clinique spécifique que nous percevons à quel point les enfants et adolescents peuvent redevenir interacteurs de leurs traumatismes psychiques.
Quel avenir du modèle du secteur en pédopsychiatrie, dans un champ de l’enfance en grande souffrance ? L’intérêt de la résonance entre la dynamique de secteur et les besoins psychiques de l’enfant est mis en avant. Une dynamique de lien, de coopération et de réseau à l’échelle du bassin de vie de l’enfant est à consolider et à élargir à tous les partenaires. CMP et CMPP ont une place pivot, en donnant la priorité à la cohérence et à la stabilité du parcours de soins sur le seul critère géographique.
Les adolescents en souffrance psychique nous mettent au travail et nous obligent à décloisonner nos institutions. Le partenariat entre les services de pédiatrie et les centres médico-psychologiques (cmp) devient une réalité nécessaire pour le bien-être de nos patients. Il s’agit de réunir deux fonctionnements et deux temporalités. C’est une rencontre unique entre deux cultures différentes, qui se complètent et se nourrissent l’une l’autre.
Nous évoquerons les liens qui unissent la pédiatrie et les cmp à travers une unité de médecine de l’adolescent : l’Unité d’accueil et de crise de l’adolescent de l’hôpital de Neuilly-sur-Seine.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 88, 2020, pp. 24-42.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, CMP, Psychiatrie infantile, Enfant, Adolescent, Traitement statistique, Établissement social et médicosocial
Pivots de la prise en charge en pédopsychiatrie, les centres médico-psychologiques infanto-juvéniles (cmp-ij) sont des « unités de coordination et d’accueil en milieu ouvert qui organisent des actions de prévention, de diagnostic, de soins ambulatoires et d’interventions à domicile mises à la disposition de la population » (Arrêté du 14 mars 1986). Si plusieurs rapports récents ont souligné les difficultés de ces structures à faire face à l’évolution de la demande, l’activité des cmp-ij n’a fait l’objet que d’une description limitée. Malgré des limites importantes liées à la qualité de ces données et à la méthode du recueil d’information, l’analyse des bases de données médico-administratives (rim-p) permet d’appréhender quelques tendances de l’activité de ces structures.
Le « centre médico-psychologique » (cmp) a une histoire. De nombreuses histoires individuelles racontant la vie de plusieurs générations d’équipes de secteur, mais également une histoire propre. Anciennement nommé dispensaire d’hygiène mentale, la circulaire du 16 mars 1972, acte de naissance de la psychiatrie infanto-juvénile de secteur, le définit comme « l’élément de base du dispositif de secteur », « un centre de diagnostic et de traitement ambulatoire pour enfants ». La période de sa naissance est aussi celle de la refondation de l’institution hospitalière, des controverses liées à la loi sur le handicap et d’un mouvement psychiatrique en plein essor.
À l’heure où certains cmp sont fermés, regroupés, fusionnés ou menacés, retracer l’histoire des centres médico-psychologiques, le contexte historique et sociologique, à travers la consultation des archives de différents ministères, prend tout son sens.
Article de Camille Monduit de Caussade, Ludovic Cacheux, Louise Emilie Dumas, Anaelle Kleinet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 88, 2020, pp. 6-141.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, CMP, Enfant, Adolescent, Prise en charge, Santé mentale, Psychiatrie infantile, Traitement statistique, Enquête, Professions statuts et catégories professionnelles, Usager
Les centres médico-psychologiques (CMP), pivot des dispositifs des secteurs de pédopsychiatrie publique en France, sont aujourd’hui très critiqués. Listes d’attente, attachement à un modèle dit dépassé, quels changements sont attendus ? Son modèle actuel semble pourtant répondre en grande partie aux recommandations des nouvelles politiques de santé mentale : d’accès gratuit, réparti uniformément sur le territoire, offrant des soins de proximité incluant « l’aller vers », généraliste, c’est-à-dire accueillant toute demande de soins psychiques de 0 à 18 ans, attaché à la continuité des parcours, ouvert aux familles et aux partenariats. Pour autant, rester sourd aux critiques risque d’aggraver sa fragilité, et la vitalité d’une institution se mesure à l’aune de sa dynamique évolutive. Innover en termes d’accueil, inventer, créer, s’enrichir de nouvelles pratiques, sera au cœur de ce numéro, qui ne manquera pas d’aborder également la question des moyens.