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Notion déterminante de la psychothérapie institutionnelle, la constellation transférentielle est l’élément de base de l’institution pour soigner les pathologies archaïques telles que l’autisme, la psychose et la schizophrénie.
Cet ouvrage fait le point sur son histoire, son utilité aujourd’hui et ses conditions de possibilité.
La constellation transférentielle réunit l’ensemble des personnes qui sont au contact avec un patient présentant une pathologie archaïque (autisme, psychose, schizophrénie…). Elle résulte d’un travail collectif effectué au fur et à mesure dans l’équipe qui l’accueille et le soigne. Ce dispositif institutionnel gagne à être pensé pour tenir compte des formes spécifiques de transfert liées à ces pathologies. L’ouvrage revient sur les concepts qui fondent la constellation transférentielle : institution, transfert multi-référentiel, transfert dissocié, transfert adhésif, transfert projectif, réunion de constellation, problématiques hiérarchiques, fonction d’accueil, équipe soignante, politique de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie.
Article de Didier Bourgeois, Nabil Hallouche, Magali Coldefy, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 238, mai 2019, pp. 25-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychopathologie, Psychiatrie, Espérance de vie, Maladie, Morbidité, Mortalité, Santé, Santé mentale, Accès aux soins, Suivi médical, Autisme, Souffrance, Schizophrénie, Comportement alimentaire, Obésité
L'espérance de vie de personnes souffrant de troubles psychiques sévères est en moyenne écourtée de 15 à 20 ans et leur taux de mortalité est 3 à 5 fois supérieur à celui de la population générale. La majorité de ces décès est imputable à des causes somatiques. En effet, pour des raisons multiples, l'accès aux soins somatiques est réduit et la prévention médiocre. Face à ce constat, la plainte somatique doit toujours interpeller les soignants en psychiatrie. A l'heure ou le parcours du patient s'inscrit comme ligne directrice de l'organisation des soins, le travail en réseau s'impose !
Le concept de psychose est en voie de démantèlement dans la psychiatrie actuelle, celle des DSM. Cet article retrace cette évolution notamment depuis les années 1970. Il réaffirme en même temps l’importance de ce concept de psychose pour la psychanalyse, en faisant le point sur son contenu d’aujourd’hui.
La distinction entre psychoses infantiles et autismes engage non seulement des questions scientifiques, cliniques et thérapeutiques. Elle porte un éclairage particulier sur l’histoire de la psychiatrie, notamment sur ses changements de paradigmes et de formalisation du diagnostic psychiatrique.
Article de Caroline Vengud, Marie Christine Borella, Michel Brioul, et al.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH - cahier 2 - les numéros juridiques, n° 3077, 28 septembre 2018, pp. 3-96.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Travail social : Établissements, Contention, Isolement, Psychiatrie, Frustration, Fonction contenante, Approche clinique, Droits des usagers, Établissement social et médicosocial, Psychose, Autisme, RéQua (Réseau Qualité des établissements de santé de Bourgogne- Franche-Comté)
La contention physique et l'isolement sont-ils à proscrire ou peuvent-ils être considérés comme parfois nécessaires, voire thérapeutiques ? A la croisée du juridique, du psychologique et de l'institutionnel, ce dossier trace le cadre, les contingences, les principes et la portée de leur éventuelle mise en oeuvre.
"Dans un contexte marqué en France par le clivage entre le sanitaire et le médico-social, la loi « Handicap » du 11 février 2005 a introduit dans les faits le handicap psychique, déjà porté depuis longtemps par les associations familiales et par certains acteurs de la psychiatrie. En encourageant la prise en compte de la vie quotidienne des personnes souffrant de troubles psychiques sévères, cette reconnaissance symbolique a trouvé un écho certain dans les pratiques médico-sociales et a renouvelé la recherche en sciences sociales du handicap et de la santé. Mais dix ans après, quen est-il des pratiques professionnelles dans un champ qui bouscule les cloisonnements traditionnels entre les univers du handicap et celui de la maladie mentale ?
L'abord du handicap psychique implique des remaniements en profondeur des pratiques de santé, dont lenjeu est le dépassement du modèle médical de la maladie au profit dun véritable changement de la culture des soins et de laccompagnement : construire un devenir favorable avec la perspective du rétablissement, penser les patients comme des citoyens aux prises avec des institutions , développer des méthodes dévaluation intégrant le point de vue des sujets, élaborer des outils danalyse économique prenant en compte les valeurs des individus ou des collectifs de proches.
Ce travail collectif met en évidence cette dynamique qui, adossée à une éthique humaniste, pousse acteurs de terrain et chercheurs à sortir de leurs cultures respectives pour se rejoindre autour d'un véritable projet social et politique."
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.
Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.
Dans les quarante années qui ont suivi la Libération, notre pays a connu une révolution en psychiatrie. Pour la première fois, on a considéré les malades mentaux comme des êtres humains à part entière, et l'on a inventé une nouvelle psychiatrie que l'on a qualifiée de « désaliéniste » car elle entendait en finir avec l'asile et l'enfermement. La vie professionnelle de Pierre Delion, Professeur de psychiatrie, ancien chef du service de pédo-psychiatrie du CHRU de Lille, se confond avec cette révolution dont il a été l'un des principaux acteurs.
Il la raconte ici, au cours d'un entretien, et son récit nous guide à travers cette période créatrice, pleine de contradictions et d'extraordinaires progrès. Il nous fait découvrir, de l'intérieur, que la psychothérapie institutionnelle, ancrée dans la révolution du secteur, constitue la psychiatrie, une discipline scientifique située au carrefour de la biologie, des neurosciences et des sciences humaines.
Et nous apprend, de manière parfois saisissante, ce qu'est une pratique désaliénéniste dans la vie quotidienne pour expliquer que le soin, c'est la relation avec le patient, et que celle-ci ne se construit que si l'on est ouvert sur le monde. Cette psychiatrie existe, pour les adultes comme pour les enfants en particulier les enfants autistes : elle a été le combat de sa vie, comme le raconte son livre, et il est urgent de la défendre, parce qu'elle est en danger.
La maladie mentale reste souvent mal diagnostiquée et non traitée chez les personnes déficientes intellectuelles ou ayant des déficiences développementales. Quelles sont les raisons et les difficultés qui expliquent cette situation ? L'auteur explore de manière claire ce domaine, vaste et transdisciplinaire, au carrefour de la psychiatrie, de la psychologie clinique et de la pédagogie spécialisée.
Il présente une vue d'ensemble du problème, en utilisant une approche clinique évolutive, dès l'enfance à la vieillesse en passant par l'âge adulte.