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Sans prétendre à l’exhaustivité, ce dossier souhaite examiner les expressions que peut prendre l’angoisse, cet « état d’affect » quasi-consubstantiel de l’âme humaine, dans leur interdépendance avec les transformations de la société et de sa conscience. Il repose sur un double questionnement : le premier, contenu dans son titre même, vise à examiner les variations autant que les permanences des formes de l’angoisse au fil des générations. Certains sociologues affirment que « la société est en nous »², mais qu’en est-il dans la clinique ? Que nous indique notre écoute analytique quotidienne ? Les formations de l’inconscient sont-elles poreuses au socius ? À cette question, les articles apportent une réponse nuancée. Certaines manifestations de l’angoisse, notamment chez l’enfant, restent stables, alors qu’elles se modifient de façons bruyantes chez l’adolescent et le jeune adulte. La seconde interrogation, indissociable de la précédente, approfondit la façon – ou les façons – dont les produits du socius, idéologiques, scientifiques, spirituels, cognitifs, culturels ou autres, par nature évolutifs, influencent les manifestations de l’angoisse. Quelle incidence qualitative ont-ils sur l’angoisse, son expression physiologique ou sa douleur ? Parviennent-ils à la structurer ? À la contenir ? L’apaisent-ils ou l’embrasent-ils ?
Le dialogue Freud-Ferenczi a ouvert la psychanalyse à de nouvelles problématiques qui nécessitent de penser l’originaire et le réel : pathologies marquées par des conflits intra- et inter-psychiques de plus en plus précoces, influence de facteurs exogènes (traumas, désordre familial, ou social, modes de communication, etc.). L’observation-adaptation de la clinique à ces souffrances implique des modifications dans la représentation du fonctionnement psychique inconscient (« méta-psychologies en mouvement »), lesquelles engendrent des questions cruciales pour la formation des psychanalystes : finalité de leur propre analyse, travail sur les transferts, intégrations de modèles métapsychologiques de tendances diverses pour aborder la complexité des problématiques singulières, modalités et politique de transmission au sein des écoles comme en leurs marges.
Article de Marina Litinetskaia, Julien Daniel Guelfi, Guillaume Von Der Weid, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 229, juin 2018, pp. 23-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Conduite d'échec, Névrose, Personnalité, Répétition, Estime de soi, Psychopathologie, Mécanisme de défense, Échec, Relation soignant-soigné, Psychologie cognitive, Trouble de la personnalité, Psychothérapie, Psychanalyse, Affectivité, Organisation
La clinique des conduites d'échec est riche et hétérogène. Dans ces situations, s'exprime la complicité entre la répétition de l'échec et la personnalité de l'individu. Comment accompagner ces patients ? Quelles sont les approches les plus adaptées ? Par ailleurs, l'équipe soignante connaît aussi des situations de ratage du processus thérapeutique. Dans ces contextes d'impasses, elle doit s'interroger sur son action et son positionnement puis proposer une lecture différente de ces échecs souvent épuisants. Repères théoriques et cliniques.
Cet abrégé de psychanalyse essaie de prendre en compte les développements de la psychanalyse au cours du siècle. Cet ouvrage étudie la méthode psychanalytique et ses résultats dans la cure des patients, la théorie générale de la psychanalyse, et enfin son rôle dans la médecine et dans la culture (psychiatrie, philosophie, littérature, arts).
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 55, n° 3, juillet-septembre 2016, pp. 171-176.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Névrose, Psychopathologie, Schizophrénie, Trouble de la personnalité, Psychanalyse, État limite, Temps
Livre de Vincent ESTELLON, édité par Presses universitaires de France, publié en 2011.
Mots clés : État limite, Concept, Société, Vie quotidienne, Passion, Affectivité, Deuil, Transgression, État dépressif, Anxiété, Mécanisme de défense, Déni, Psychopathologie, Névrose, Psychose, Psychanalyse, Souffrance, Communication paradoxale, Narcissisme, Séduction, Adolescent, DSM-3-R, BERGERET (JEAN), FERENCZI (SANDOR), FEDERN (PAUL), KOHUT (HEINZ), DEUTSCH (HELENE), WINNICOTT (DONALD W.), FAIRBAIRN (W. R. D.), CHABERT (CATHERINE), KENBERG (OTTO)
Bien adaptés socialement, professionnellement, voire familialement, certains sujets peuvent bénéficier d'un ancrage à la réalité apparemment solide. Mais très vite, ils révèlent de grandes fragilités : une estime de soi alternant entre sentiment de toute-puissance et vide sidéral, un monde psychique attaqué par de folles angoisses existentielles, un rapport aux autres marqué par une grande souffrance. Ne rentrant résolument pas dans les modèles qui leur sont proposés, ils questionnent sans cesse le rapport entre norme et folie, vérité et mensonge, amour et haine, vie et mort. Les états limites ont longtemps été regroupés dans un ensemble aux contours peu nets, situés entre la névrose et la psychose. En fait, c'est bien la question de la frontière, de la limite, qui est centrale chez ces patients : la notion de choix est ardue pour les personnalités borderline. Cet ouvrage dresse un panorama des connaissances théoriques et cliniques autour de la pathologie des limites du Moi.
Livre de Serban Ionescu, édité par Belin, publié en 2010.
Mots clés : Adulte, Norme sociale, Concept, Psychanalyse, Homosexualité, Psychopathologie, Folie, Psychiatrie, Vie politique, Épidémiologie, Étiologie, Sémiologie, Typologie, Diagnostic, Classification, Névrose, Psychose, Perversion, État limite, Trouble de la personnalité, Nosographie
Contrairement à la littérature traditionnelle, pour laquelle la psychopathologie est une sous-discipline de la psychologie, cet ouvrage montre que l'évolution de la psychopathologie durant la seconde moitié du xxe siècle conduit à la considérer comme une discipline autonome, consacrée aux troubles mentaux, ayant des relations avec la psychologie, la médecine, les neurosciences, la psychanalyse, mais aussi la sociologie et l'ethnologie. C'est cette multiplicité des éclairages théoriques et des angles d'attaque qui seule permet de cerner la complexité des troubles mentaux. Ce manuel fait ainsi le bilan des connaissances classiques en présentant et en définissant les principaux concepts de la psychopathologie, mais il étudie aussi leur évolution au cours des cinquante dernières années, à travers les débats qui animent la communauté des professionnels et des chercheurs de plusieurs disciplines, offrant un bilan des grandes tendances actuelles à travers, entre autres, deux approches nouvelles : la résilience et la manière dont se fabrique la santé mentale. Serban Ionescu est professeur de psychopathologie et directeur de l'Institut d'enseignement à distance ainsi que directeur du Centre de recherches «Traumatisme, résilience, psychothérapies » à l'université Paris 8.