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Cet article, adossé à un cas clinique, propose une réflexion sur la dimension traumatique à l’adolescence en analysant la problématique de l’intrus persécuteur et la problématique transgénérationnelle. L’adolescent manifeste une dynamique de survie psychique par des symptômes somatiques, des conduites phobosociales et une hypersensibilité narcissique. La différenciation et la séparation-individuation d’avec l’objet interne intruseur sont également apparues dans le travail psychique engagé dans les entretiens familiaux.
La migration familiale forcée est un parcours émaillé de moments d’attente plus ou moins longs. Dans cette attente, il arrive que le corps engage un travail de somatisation permettant au sujet migrant de passer de la survie à la reprise en main progressive de sa subjectivité. À partir du suivi d’une jeune femme ayant été contrainte de migrer de l’Afrique du Nord à la France dans un contexte de violence politique et présentant des manifestations somatiques, la réflexion porte sur la manière dont le corps vient signifier cette exigence de travail et sur la manière dont les premiers affects bruts permettent d’entendre la mise en mouvement des processus de pré-élaboration de la souffrance psychique et du trauma.
" Se pencher sur la question du corps et de ses représentations, dans leur évolution au fil du temps et dans leurs composantes contemporaines, est la mission confiée aux auteurs de ce dossier, qui, chacun dans leur discipline et avec leur sensibilité, nous éclairent sur la place et le rôle attribué à ces corps, le sien propre et celui des autres, tels qu'ils s'inscrivent dans la relation, y compris dans la rencontre clinique."
D'emblée le corps de l'enfant est un corps parlé par les parents qui l'attendent, par le social qui l'inscrit, par les adultes qui veillent à sa croissance, par les apprentissages qui organisent son parcours. Mais comment parler du corps de l'enfant sans le chosifier, sans en faire seulement un paquet de chair, en le reconnaissant comme marqué du sceau du désir des parents et chargé de leurs rêves ?
Cet ouvrage s'efforce d'offrir des outils de compréhension des manifestations du corps souffrant, souvent difficiles à décrypter chez l'enfant. Des psychanalystes et des professionnels engagés dans leurs rencontres avec l'enfant et l'adolescent proposent un tour d'horizon de la clinique actuelle qui permet d'ajuster leurs questionnements théoriques à la singularité de chacun. Ils s'efforcent de différencier, dans la constitution du symptôme corporel, la part respective qui revient à l'initiative de l'enfant manifestant sa subjectivité, à la trame familiale dans laquelle il s'inscrit et à l'incidence du discours consumériste actuel.
Marika Bergès-Bounes et Jean-Marie Forget sont psychanalystes à Paris, membres de l'Association lacanienne internationale.