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Nurseries pénitentiaires. Subtilités du travail des surveillantes en espaces singuliers

Article de Natacha Borgeaud Garciandia

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 4, 2022/4, pp. 453-487.

Mots clés : Justice-Délinquance, Surveillant de prison, Prison, Détenu, Femme, Nourrisson, Jeune enfant, Maternité, Parentalité, Enfermement, Vie quotidienne, Espace, Accueil enfant-parents, Ethnographie

En France, les nurseries pénitentiaires accueillent des femmes détenues avec leurs bébés dans des structures hétérogènes. À partir d’une recherche ethnographique menée dans deux quartiers nurserie, l’article met en lumière l’influence des dispositions spatiales sur les dynamiques de vie et de travail, pour, de là, se centrer sur des surveillantes affectées à ces espaces, dont l’activité s’avère aussi centrale que méconnue. L’analyse porte sur les subtilités et complexités de leur travail quotidien, à la source de l’élaboration d’un sens du travail et d’une identité professionnelle propres. Elles développent des savoir-faire pratiques et relationnels spécifiques, tout en subissant les injonctions contradictoires issues d’un système qui peine à les reconnaître.

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Lire délivre : atelier lecture en prison de femmes

Livre de Marianne Mas, Adeline Hazan, édité par Erès, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Détenu, Lecture, Femme, Parole, Vie quotidienne, Enfermement, Prison, Livre pour enfant

Lire délivre... la parole : dans la bibliothèque d'une prison du Nord de la France, un atelier de lecture autour d'albums jeunesse. Des détenues en profitent pour évoquer leur vie dedans, et dehors. La nourriture, les fouilles, les parloirs, les cachets, les enfants, la sexualité, les manques et les angoisses... Et le corps qui souffre de trop d'enfermement... Des détenues d'une prison du Nord de la France viennent partager un moment de détente dans la bibliothèque du quartier femmes.
Deux heures sans surveillants, un peu hors du temps. Cet ouvrage est un recueil de paroles rares, échangées à cette occasion. L'auteur restitue avec humanité leur réalité, où se mêlent l'ennui, les tensions, les peurs, l'infantilisation, les petites et grandes humiliations, mais aussi les rires et la solidarité entre ces femmes.

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Métamorphose d'un crabe

Livre de Sylvie Dazy, édité par Le Dilettante, publié en 2016.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Vie quotidienne, Éducateur spécialisé, Ethnologie, Souffrance, Délinquance, Justice, Enfermement, Violence

Autant prévenir, avec Métamorphose d’un crabe pas de vue sur la mer, de bar terrasse et d’ensoleillement record : on y vit gris, ça gagne petit, à la rude, sans trop d’air et avec nul sourire. Ce que nous dévoile, au fil de ce monologue fiévreux, de cette confession rêche, Sylvie Dazy, c’est la prison au quotidien, la vie et rien d’autre d’un fonctionnaire de la pénitentiaire. Les plaisirs et les jours d’un maton lambda, mais qui médite l’écriture d’un « grand livre sur la prison ». Notre homme s’appelle Christo, un gars du Nord, nanti d’une absurde licence d’anglais, poussé à l’ombre de la prison de Bapaume et qui, loin du café familial, « lève l’ancre pour une exotique nature » à savoir le monde de la tôle. Car là, sans doute avec son goût de l’écoute et de son œil d’ethnologue, il pense assouvir son goût d’un ailleurs périlleux, d’une aventure en temps réel : « Du danger parfois, du risque, des armes. De la solidarité entre hommes aussi, et de la joie, les surveillants aimaient rire fort. Le matin serait une aventure. » Mais si l’aventure est là, elle prend surtout l’allure d’une ronde sans fin, rythmée par le choc des talons et le cliquetis des clés, le grondement des roulantes et les alertes soudaines : suicide, feu, émeute, une vie de déambulations dans un sempiternel corridor ponctué de remontrances, de promotions et de mutations. Ensuite viennent les hommes, surveillants et surveillés, balances et demi-chefs, faux potes et vrais dingues. « La prison est une drôle d’école, on y travaille autant à la louche qu’au pinceau délicat,c’est ce que personne ne veut comprendre.

La création des UHSA : une nouvelle régulation de l'enferment ?

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 429-553.

Mots clés : Justice-Délinquance, Enfermement, Prison, Internement psychiatrique, Détenu, Santé mentale, Prise en charge, Sociologie, HISTOIRE, Accès aux soins, Conditions de vie, Vie quotidienne

En 2010, à l’ouverture de la première UHSA (Unité hospitalière spécialement aménagée), destinée à hospitaliser en psychiatrie des personnes détenues, critiques sécuritaires et défenseurs d’un outil d’égal accès aux soins s’opposent. Notre analyse interdisciplinaire de ce développement controversé croise la force normative des règles autorisant l’enfermement, le contexte de leur élaboration et leurs usages sociaux. À partir de textes juridiques et administratifs et d’entretiens avec les acteurs, nous montrons que la régulation dichotomique issue du XIXe siècle et l’essor des services psychiatriques en prison éclairent comment les règles élaborées pour les UHSA participent aux recompositions contemporaines du sens de l’enfermement.

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Détenues

Film de Marie Drucker, 2015.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détention, Femme, Criminalité, Enfermement, Liberté, Culpabilité, Travail, Sortant de prison, Réinsertion sociale, Vie quotidienne

Les femmes criminelles en France sont peu nombreuses mais majoritairement poursuivies pour des délits graves, des crimes de sang. Elles ont transgressé le comportement attendu des femmes, des sœurs, des mères. Condamnées aux peines les plus lourdes, elles ont commis l’impardonnable mais elles n’en demeurent pas moins des femmes. Cinq détenues ont, pour la première fois et sur plusieurs mois, accepté de nous laisser pénétrer leur vie quotidienne. Elles se sont progressivement livrées sur leur douleur, leur espoir, leur perception de la liberté... tout en gardant une part de mystère.
[présentation de l’éditeur, © ADAV]

En complément : deux courts métrages : "Aïssa" de Clément Tréhin Lalanne (2014, 8’15 – Mention spéciale du Jury, Cannes 2014) ; "Rabbit" de Laure de Clermont-Tonnerre (2014, 16’23 - Sundance 2015).

Extrait du film