Article de Leslie Fauvel, Marie Caroline Saglio Yatzimirsky
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3259, 13 mai 2022, pp. 24-25.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Exil, Droit d'asile, Violence, Institution, Administration, Travail, Récit de vie, Traumatisme, Prise en charge, État, Réfugié
Spécialiste des questions migratoires et du psychotraumatisme, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky estime que les violences subies par les demandeurs d’asile sont insuffisamment prises en charge en France. Afin que leur parole ne soit pas entachée de suspicion et discréditée par les autorités administratives, elle suggère de travailler différemment sur leurs récits de vie.
Livre de Claire Mestre, Estelle Gioan, Bérénice Quattoni, et al. et al., édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Petite enfance-Périnatalité, Femme, Exil, Mère, Parentalité, Maternité, Migration, Vulnérabilité, Précarité, Insécurité, Isolement, Traumatisme, Souffrance, Prise en charge, Psychothérapie, Interculturel, Ethnopsychiatrie
Les migrations ont évolué, elles concernent aujourd’hui de nombreuses femmes jeunes qui deviennent mères en exil de façon très périlleuse. Les conditions d’accueil en France s’étant durcies, les vulnérabilités se cumulent et se potentialisent, engendrant la précarité, l’exclusion, voire la violence.
Les femmes exilées n’ont pas de « pathologies » particulières, mais elles expriment leurs souffrances de façon parfois singulière. Le travail psychique de la grossesse et de l’enfantement peut être entravé, bouleversé par la solitude, le traumatisme, et les conditions de vie.
Avec des références ethnopsychiatriques et des concepts pluriels (médicaux, psychologiques, anthropologiques, philosophiques), les auteures rendent compte d’une expérience clinique innovante auprès de femmes qui enfantent en exil. A l’articulation du psychique, du culturel et du politique, elles nous livrent une réflexion profonde et sensible sur les conditions nécessaires pour accueillir et écouter ici les souffrances de ces mères venues d’ailleurs.