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La question des personnes âgées de la rue n’apparaît pas comme centrale, que ce soit dans les études ou dans le discours public, peu s’en faut : ce sont plutôt les « jeunes en errance » qui focalisent l’attention des chercheurs et des politiques. Pourtant l’absence de domicile correspond à l’une des formes les plus extrêmes de la précarité, dans un monde contemporain de plus en plus urbanisé, comme vient d’ailleurs de le révéler de façon saillante et crue la crise sanitaire inédite liée au Covid-19. Qui plus est, lorsqu’on est âgé.
Alors, comment vivent les sans-domicile vieillissants au quotidien ? Comment ce vieillissement influence-t-il, voire détermine-t-il, les possibilités d’action au jour le jour ? Et que peut vouloir dire « se réinsérer » pour des sans-abri de 60 ou 70 ans en proie à une logique d’abandon de soi ? Quelles institutions médico-sociales accueillent les personnes vieillissantes ayant un parcours de rue et comment les prennent-elles en charge ? Et puis, de fait, la question de la projection identitaire se pose différemment à 70 ans... Ainsi, la logique de « projet de vie » ne peut pas s’appliquer dans les mêmes termes qu’au début ou au mitan de la vie.
Ainsi, à travers les différentes contributions qui forment ce dossier, Retraite et société souhaite rappeler les particularités de ces sans-abri que l’âge discrimine au quotidien et exclut le plus souvent des possibilités existantes de réinsertion.
Article de Sophie Massieu, Rémi Baldy, Solenne Durox, Flora Peille
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3168, 10 juillet 2020, pp. 6-13.
Mots clés : Territoire-Logement, SDF, Logement, Logement social, Hébergement, Accueil d'urgence, Pauvreté, Précarité, Droit d'asile, Étudiant, Accompagnement, Politique sociale, Épidémie, Bretagne, Lille, Marseille
"De l'avis général, les mesures d'urgence prises ont témoigné d'importants efforts consentis, ce printemps, avec le maintien et la création de places d'hébergement, pour les porter à 35000. La poursuite de la mobilisation des décideurs (l’État et ses représentants locaux comme les préfets ou les directions départementales de la cohésion sociale, en particulier) est attendue de pied ferme par les associations, afin que personne ne se retrouve à la rue sans hébergement, même d'urgence. Elles en appellent aussi très fortement à l'instauration de mesures pérennes de prise en charge et d'accompagnement."
Ce dossier contient les articles suivants :
- Fin de l'état d'urgence : face au risque du sans-abrisme
- A Marseille, la crainte d'une crise humanitaire
- A Lille, les personnes "sans droits ni titre" sont les plus en danger
- En Bretagne, des travailleurs sociaux alertent
- Le sort des étudiants les plus précaires en suspens
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3091, 4 janvier 2019, pp. 6-9.
Mots clés : Territoire-Logement, Lien social-Précarité, SDF, Travail social, Accueil d'urgence, Hébergement, Précarité, État, Politique sociale
A l’heure où l’ouverture des places pour le plan « hiver » est mise en œuvre, le Conseil économique, social et environnemental publie un avis sur les personnes à la rue sous-titré « L’urgence d’agir ». Urgence face à la saturation de l’hébergement, à la dégradation de l’accueil, urgence de penser l’accès au logement et de donner des moyens à l’accompagnement par les travailleurs sociaux… Réuni le 19 décembre, le Collectif des associations unies (CAU) lui a fait écho, critiquant l’inaction gouvernementale devant l’aggravation de la situation des sans-abris.
Situation de tous les risques, pour la future mère et l'enfant à naître, la précarité sociale et résidentielle entrave le suivi de la grossesse des femmes à la rue. Face à la pénurie de places, les acteurs s'efforcent de maintenir la continuité de la prise en charge sanitaire et sociale et inventent des modes d'hébergement dédiés.
Article de Catherine TOURETTE TURGIS, Mélanie TOCQUEVILLE
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 85, mars 2012.
Mots clés : Courant de pensée, Concept, Soin, Éthique, Urgence sociale, Hébergement, Accueil d'urgence, Prise en charge, Dépendance, Précarité, SDF
La délégation du souci de soi à autrui dans les situations de grande vulnérabilité connaît un essor important. Les activités qui en découlent nécessitent une conceptualisation particulière dans la mesure où l'on assiste sur les terrains de la prise en charge des plus démunis à un conflit entre les éthiques de la justice et celles du care. En ce sens, l'hébergement d'urgence repensé par les théories du care montre les dangers à faire de ce qui est, ce qui doit être.