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Transition écologique : structure et évolution des pratiques

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 16, avril 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Travail social : Établissements, Établissement social et médicosocial, Écologie, Développement durable, Environnement, Pratique professionnelle, Législation, Alimentation, EHPAD, Restauration collective, Projet d'établissement, Milieu naturel, Jardinage, Architecture, Empowerment, Citoyenneté, Démocratie participative, Accompagnement, Énergie, Territoire, Vieillissement, Personne âgée, Participation des usagers, Déchet, Engagement

STRUCTURER LES (BONNES) PRATIQUES. «Notre maison brûle et nous regardons ailleurs.» C’était il y a vingt ans. Déjà. Cette phrase prononcée par le président de l’époque Jacques Chirac en Afrique du Sud est restée dans nos mémoires. Depuis, qu’est-ce qui a changé? Tout. A commencer par les textes législatifs qui se sont multipliés en France. Des réglementations de plus en plus contraignantes, mais qui ne sont pas toujours accompagnées de moyens financiers suffisants. C’est là où le bât blesse pour un secteur qui affiche une situation paradoxale entre l’utilisation quotidienne de produits nocifs pour répondre à une course à l’hygiène, une habitude à aérer des bâtiments surchauffés et une propension à jeter des tonnes d’aliments non consommés.
Valorisation des déchets, achats responsables, alimentation plus saine… sur le terrain, les initiatives se multiplient, portées par des directions ou des professionnels sensibilisés et engagés. Mais reste à généraliser et à structurer ses pratiques, à les inscrire et à les intégrer dans le projet d’établissement. L’enjeu est de passer du bricolage à une démarche transversale et cohérente. La marche est encore haute pour de nombreux acteurs, même s’ils ne s’interrogent plus sur «quand» s’engager, mais bien «comment». Pour répondre à cette question, les partenaires ont imaginé des outils et des méthodologies pragmatiques. D’ailleurs, près de 10 millions d’euros par an vont être injectés pour financer des conseillers en transition énergétique et écologique. Au total, 500 établissements se sont portés volontaires, marquant leur volonté de participer à l’aventure. La transition écologique constitue plus que jamais une opportunité pour le secteur de se démarquer, de réaliser des économies substantielles, de gagner en qualité de vie, de renforcer son attractivité en vue d’attirer du personnel et ainsi de couper l’herbe sous le pied du dévastateur turnover.
MENER ENSEMBLE LE COMBAT ECOLOGIQUE. Tous ceux qui ont décidé de prendre les devants mettent en avant les économies réalisées et affichent leur ambition de poursuivre leurs efforts, quand d’autres regrettent les surcoûts occasionnés par la loi Egalim, qui ne sont pas compensés par l’Etat à l’heure où les factures énergétiques flambent dans des bâtiments devenus, au fil des années, des passoires énergétiques.
Si les efforts autour d’une alimentation saine sont engagés, les petits plats végétariens à base de tofu ou de boulgour ont été boudés par les papilles des aînés. Les équipes ont donc réadapté les menus. Des pionniers dans un foyer d’accueil médicalisé dans le Nord-Pas-de-Calais ont misé sur une éolienne en autoconstruction, qui n’a jamais pu être mise en service, faute d’autorisation administrative. Même eux ne sont pas découragés, car ils mettent en avant l’aventure humaine, le «faire-ensemble». C’est bien l’autre enjeu de la transition écologique : ne pas séparer les «supposés» sachants (directions) et les suiveurs (usagers); tous doivent mener ensemble ce combat. L’enjeu est de sensibiliser et de faire participer les publics accompagnés pour qu’ils deviennent des écocitoyens à part entière.
REGARDER DEVANT SOI. A quand un accompagnement transversal à la hauteur des enjeux ? La question demeure. Ce sont les politiques qui devront apporter des réponses. La loi «grand âge» inclura-t-elle les questions environnementales ? Les bons élèves seront-ils enfin soutenus, valorisés ? Il n’est plus temps de se perdre dans des mesurettes, mais de regarder devant soi, de lever la tête, de respirer à pleins poumons pour donner la possibilité aux professionnels, aux usagers et aux familles d’évoluer dans un environnement sain et propice aux relations apaisées.

La liberté d'aller et venir : trouver l'équilibre juste

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 13, janvier 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Travail social : Établissements, Liberté, Établissement social et médicosocial, EHPAD, IME, Foyer d'hébergement, Personne âgée, Personne handicapée, Droits des usagers, Projet d'établissement, Sécurité, Responsabilité, Éthique, Accompagnement, Adaptation, Consentement, Contention, Enfermement, Démocratie, Santé, Motricité, Maladie d'Alzheimer, Maltraitance, Vulnérabilité, Technologie, Épidémie

LIBERTÉ LENTEMENT ACQUISE. Historiquement, les établissements médico-sociaux ont d’abord été des lieux d’enfermement pour les personnes vulnérables. Dans ces institutions, le collectif a longtemps primé sur les besoins et les particularités individuels. Mais depuis (seulement) une vingtaine d’années, un mouvement d’ouverture s’est dessiné. Timidement, avant de prendre un peu plus d’ampleur. Inclusion, désinstitutionnalisation : derrière ces mots résonnent la volonté des établissements, mais aussi celle des aidants d’imaginer un nouveau système d’accompagnement, plus ouvert, plus libre. Les lieux de soins se sont dès lors transformés en lieux de vie où les résidents ont pu enfin émettre leurs choix. La liberté de décider, de participer et de consentir a commencé à peser. Reste à octroyer aux usagers une présomption en compétences. Les aidants professionnels ou familiaux ne sont désormais plus les seuls décisionnaires, les seuls qui imposent certains outils comme les nouvelles technologies sous prétexte de protéger leurs proches, mettant fin à leur (toute) puissance face à la vulnérabilité des personnes aidées.
DROIT ENTRAVÉ. L’envie de voir ce qui se passe derrière les clôtures des établissements s’est faite de plus en plus forte. Les portails sont désormais ouverts, les portes ne sont plus systématiquement fermées à clé… Le secteur du handicap a profité de ce sentiment de liberté, somme toute « conditionné, sinon la maison serait ingérable ». Reste qu’à l’heure de cette ouverture, certains lieux fermés ont essaimé pour les personnes souffrant de troubles cognitifs de type Alzheimer. Sous prétexte de les protéger, ces unités dédiées ont la particularité d’être fermées ou digicodées. Pour éviter que les usagers ressentent cet enfermement, les portes sont souvent cachées par des brise-vue ou aménagées dans des espaces peu lumineux. Au nom de la sécurité, l’enfermement est encore prôné. Mais pour de bonnes intentions, peut-on manipuler ou mentir à des personnes vulnérables ? De plus en plus d’experts ou de professionnels de terrain s’interrogent quand certains franchissent le pas en dressant un parallèle avec le milieu carcéral. Si la iatrogénie médicamenteuse est aujourd’hui acquise, ce n’est pas encore le cas pour la iatrogénie environnementale. Et pourtant, d’autres modèles sont possibles. La preuve avec le village landais Alzheimer, même si les réflexions sur le papier se sont confrontées à la réalité du terrain et à la pandémie mondiale.
PANDÉMIE RÉVÉLATRICE. Si la Covid-19 a changé notre vie, les personnes vulnérables sont sans doute les plus impactées avec un mouvement de liberté clairement freiné pour ne pas dire stoppé. La mort sociale a été privilégiée pour éviter la mort biologique alors que les syndromes de glissement en Ehpad ont été nombreux. À l’heure où le droit à la liberté est entravé, les questionnements éthiques se posent. Les pratiques étant lentes à changer, comment renouer les liens sociaux dans ce contexte sanitaire ? Si l’ouverture est une voie d’avenir, garante d’une meilleure qualité de vie pour les usagers, cet espace de liberté leur sera-t-il garanti ou même seulement proposé ? Accompagner les déambulations, proposer des soins personnalisés, trouver des solutions proportionnées… Oui, des voies alternatives existent, mais les équipes épuisées auront-elles la force de s’y engager ? Ne plus opposer liberté et sécurité, mais trouver l’équilibre juste. C’est le défi des prochaines années.

EHPAD - La bourse ou la vie

Article de Myriam Léon

Paru dans la revue Lien social, n° 1275, 9 au 29 juin 2020, pp. 18-21.

Mots clés : Travail social : Établissements, Grand âge-Vieillissement, EHPAD, Personne âgée, Dépendance, Lieu de vie, Équipe soignante

Les 7 300 maisons de retraite médicalisées ont dû affronter la crise du Covid-19 sans arme et avec une armée clairsemée. En colère et échaudé par les promesses non tenues suite au drame de la canicule de 2003, le secteur en appelle à une solidarité nationale à la hauteur des besoins d’une population vieillissante.

Quand un Ehpad préserve la création artistique

Article de Aurélie Sobocinski, Brigitte Bègue, Marta Nascimento

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3165, 19 juin 2020, pp. 26-30.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Travail social : Établissements, EHPAD, Personne âgée, Projet d'établissement, Activité culturelle, Créativité, Musique, Peinture, Dignité, Bien-être, Maison des artistes, Nogent sur Marne

Un morceau joué au piano, un poème écrit pour un soignant, une exposition de peinture… A la Maison des artistes de Nogent-sur-Marne, l’art est partout. Dans cette maison de retraite, unique en France, la vie reprend tout doucement son cours après que le coronavirus l’a brutalement stoppée.

Les Ehpad face au big-bang

Article de Nathalie Levray

Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 160, mars 2019, pp. 15-22.

Mots clés : Travail social : Établissements, EHPAD, Crise, Besoin, Évolution, Projet d'établissement, Conditions de travail, Financement, Accompagnement, Personne âgée, Région, Autogestion, Habitat

Dossier comprenant 5 articles:
- Les Ehpad face au big-bang
- L'Ehpad pense son offre en termes de choix et non de besoins
- L'ARS accompagne la transformation des Ehpad
- Le nouveau modèle d'Ehpad doit répondre aux inégalités
- L'Allemagne développe l'habitat autogéré

Bientraitance des personnes âgées – Ensemble c'est mieux

Film de Frédéric Royer, 2019.

Mots clés : Travail social : Établissements, Maltraitance, Bientraitance, Personne âgée, Besoin, EHPAD, Famille, Respect, Aide soignant

Environ une personne âgée sur dix est confrontée chaque mois et dans le monde à la maltraitance (estimation OMS 2018). France 3 et ses 13 antennes régionales s'engagent dans une action de sensibilisation sur ce problème de santé publique important qui risque de s'accroître compte tenu du vieillissement rapide de la population (source éditeur).

Accès à la version en ligne, Site de la collection

L’Ehpad face à la fin de vie

Article de David Prochasson

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3087, 07 décembre 2018, pp. 22-24.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Travail social : Établissements, Personne âgée, Dépendance, Fin de vie, Mortalité, EHPAD, Soins palliatifs, Médicament, Handicap

Parce qu’ils accueillent des personnes plus âgées et plus dépendantes que par le passé, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont de plus en plus confrontés à la question de l’accompagnement de la fin de la vie. Une évolution qu’analyse la Drees, chargée des statistiques des ministères sociaux, dans une étude quadriennale rendue publique. Le point en quatre idées phares.

La notion d'accueil pour accompagner le changement

Article de Richard Mesplède

Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 18, novembre-décembre 2018, pp. 27-28.

Mots clés : Travail social : Établissements, Accueil, Accompagnement, Changement, EHPAD, Personne âgée, Équipe soignante

Entrer en Ehpad n'est pas anodin. Que ce soit pour la personne âgée ou pour le salarié, les enjeux ne sont évidemment pas les mêmes. Le nouveau résident doit être présenté, la structure doit lui être présentée réciproquement et il en va de même pour le professionnel incorporant l'établissement. Une bonne intégration (on parle aujourd'hui de plus en plus d'inclusion) passe par un accueil de qualité. Celui-ci est tributaire d'un travail d'équipe en apparence certes chronophage, mais qui, à terme, fera gagner un temps précieux à tout un chacun.

Religion et troubles neurocognitifs

Article de Faustine Gerbelot

Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 16, juillet-août 2018, pp. 21-22.

Mots clés : Travail social : Établissements, Religion, Croyance, Pratique religieuse, Déficience cognitive, EHPAD, Personne âgée, Dépendance, Personne handicapée, Décision, Droits des usagers

Les troubles neurocognitifs et les maladies neurodégénératives font partie du quotidien d'un EHPAD. La population, dépendante sur un plan physique, cognitif, a quotidiennement besoin d'assistance et de soutien pour les actes et choix de la vie quotidienne. Lorsque la personne n'est plus en capacité de s'exprimer verbalement, comment recueillir son désir de culte ? Comment ne pas "imposer" la participation au culte, seulement par habitude ? Comment évaluer un désir de mettre fin ou, au contraire, de débuter une pratique ?

Bien accompagner la nuit : un défi à relever

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Stella Choque, et al.

Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 14, mars-avril 2018, pp. 7-17.

Mots clés : Travail social : Établissements, Grand âge-Vieillissement, Nuit, Travail de nuit, Établissement social et médicosocial, Accompagnement, Personne âgée, Personne handicapée, Coucher, Sommeil, Trouble du sommeil, Déficience cognitive, Écoute, Équipe soignante, Besoin, Assistant de soins en gérontologie, Rythme, Management, Bientraitance, Activité, Médicament, EHPAD, Maladie d'Alzheimer, Surveillant de nuit

Pendant longtemps, dans les établissements médico-sociaux, les personnes âgées ou en situation de handicap devaient se coucher tôt, même si elles rencontraient des problèmes pour trouver le sommeil ou si elles se réveillaient à 2 heures du matin... Force est de constater que c'est encore une réalité dans de nombreuses structures où les résidents sont couchés à 20 heures... Or, avec l'avancée en âge et l'émergence de nouvelles pathologies, le besoin de sommeil se réduit inexorablement. (...)
Malgré tout, des établissements ont décidé d'apporter des réponses nouvelles, après avoir été confrontés à des problèmes chroniques de déambulation, des troubles du comportement ou du sommeil. L'émergence des troubles cognitifs en maison de retraite n'y est pas étrangère, tout comme le vieillissement des personnes en situation de handicap en FAS ou en FAM. Pour quelles solutions ? Les neuroleptiques, les contentions... certains ne s'y résolvent pas et préfèrent tester des accompagnements spécifiques. Il leur faut alors trouver des partenaires, des financements, des autorisations... Mais au bout de ce chemin semé d'embûches, c'est la qualité de vie et celle du sommeil des résidents qui sont visées. En posant un cadre plus souple, plus à l'écoute des besoins des usagers, les professionnels se sentent mieux, plus valorisés, ayant enfin des outils et des moyens pour exercer dans de meilleures conditions. C'est ainsi l'occasion d'écouter les besoins qui émergent la nuit. A l'heure où les projets personnalisés ont gagné leur place la journée dans les établissements médico-sociaux, leur déclinaison nocturne n'est pas suffisamment prise en compte... C'est aux directions de se saisir de cette problématique en apportant des réponses concrètes...