Article de Sofia Aouani, Sophie Orange, Fanny Renard
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 167-189.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Femme, Classe sociale, Milieu rural, Insertion professionnelle, Revenu, Territoire
Cet article propose de mobiliser le concept de « capital d’autochtonie » pour éclairer les formes de soutien et les types de ressources sur lesquels s’appuient les jeunes femmes d’origine populaire et rurale dans leur accès à l’âge adulte. Le capital d’autochtonie va permettre à ces jeunes femmes de compenser l’absence ou la faiblesse des capitaux culturels et/ou économiques nécessaires à l’insertion professionnelle ou à l’accès à la propriété. En venant combler les décalages entre les titres scolaires et les postes occupés, ou encore en contribuant à offrir aux jeunes femmes des marges de liberté et de résistance face à l’assignation domestique au sein du couple ou aux rapports hiérarchiques dans l’emploi, les ressources locales apparaissent comme des conditions de possibilité de la conciliation entre différents impératifs sociaux qui pèsent sur ces jeunes femmes, et notamment les normes de l’emploi et de la maternité. Mais, s’il permet de pallier l’absence ou la faiblesse des capitaux centraux dans l’accès à certains marchés (emploi, immobilier, matrimonial, etc.), le capital d’autochtonie ne permet pas de compenser intégralement ce déficit.
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Article de Brigitte Bègue, Salomé Berlioux
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3111, 17 mai 2019, pp. 28-29.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Association, Milieu rural, Jeune, Jeune en difficulté, Discrimination, Parcours professionnel, Enseignement supérieur, Projet de vie, Classe sociale, Accompagnement
C’est parce qu’elle a grandi loin des grandes villes que Salomé Berlioux a cocréé l’association Chemins d’avenirs, destinée aux jeunes de la France périphérique. Ceux que décrit son livre Les invisibles de la République et qui n’ont pas toujours les mêmes chances que les jeunes des métropoles.