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Paru dans la revue Agora, n° 84, 2020 [1], pp. 23-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Relation familiale, Relation enfant-parents, Accompagnement, Autonomie, Jeune, Vie privée, Consommation, Psychotrope, Non-dit, Mensonge
Cet article étudie les relations familiales autour de la gestion des sorties et des consommations de psychotropes des jeunes. Il s’agit de questionner l’articulation entre les sorties et les consommations juvéniles, l’information qui circule autour, le genre et le fonctionnement familial. Loin de la transparence totale souvent affichée, tout un jeu pragmatique et rhétorique prend place autour de la confiance et des divulgations sur les sorties et les consommations, qui structure autant les pratiques que les échanges sur les pratiques. L’autonomisation des adolescents confronte la confiance à un paradoxe : celui de normaliser le recours au secret, voire au mensonge, dans une relation prônant la transparence communicationnelle.
La conjoncture socio-économique du début du XXI e siècle, l’évolution des mœurs et l’allongement des études ont transformé les conditions d’entrée dans la vie du jeune adulte et ont fait émerger une nouvelle étape dans le cycle de vie familiale. Cet article étudie les caractéristiques propres à cette étape, les tâches développementales auxquelles les familles sont confrontées, les variables liées aux différentes cultures européennes et aux milieux sociaux, et enfin les enjeux psychothérapeutiques qu’elle peut soulever.