Livre de Carine Guérandel, Eric Marlière, Fabien Truong, Carine Guérandel, et al., édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2017.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Banlieue, Stigmatisation, Déviance, Délinquance juvénile, Adolescent, ADOLESCENTE, Jeune en difficulté, Sociabilité, Enquête, Territoire, Genre, Ethnie, Relation femme-homme, Radicalisation, Sport, Bande, Stéréotype, Travail de terrain
Dans les discours politiques et médiatiques, la jeunesse des « cités » cristallise clichés et stéréotypes en tout genre. A rebours de ces constructions homogénéisantes, ce livre fait le pari de restituer la complexité de la réalité quotidienne de ces filles et de ces garçons en mettant la focale sur leur sociabilité. Il s'agit aussi de mesurer les effets bien réels de la catégorie stigmatisée « jeunes des cités » qui travaille de manière spécifique les institutions (scolaires, juridiques, sportives, etc.), et ce faisant les expériences juvéniles. Et cest bien par des enquêtes de terrain qui mettent au cur de lanalyse larticulation du genre, de la question sociale et de la question raciale que devient possible une telle entreprise. Ainsi se dessine une relecture des processus qui marquent la nature à la fois spécifique mais également plurielle de cette jeunesse dite « des cités ».
Article de Éric Marlière
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Police, Bande, Quartier, Commerce, Jeune en difficulté, Paris
Partant du constat de la dégradation de l’image de la police chez une partie des habitants des quartiers populaires en milieu urbain, cet article s’interroge sur la représentation que peuvent avoir les jeunes des forces de police. Il s’agit de restituer un travail d’observation des rapports jeunes/police en privilégiant la rencontre de jeunes identifiés comme appartenant à des bandes qui circulent dans le quartier de Châtelet-les-Halles. Si la grande majorité des jeunes se rendent aux Halles pour consommer et se divertir, nous avons cependant noté l’existence, sur ce terrain d’enquête, de trois groupes de jeunes rencontrant des difficultés avec les forces de police. L’observation empirique de ces trois groupes nous a montré qu’il existait des tensions entre la police opérant sur le secteur et un certain nombre de jeunes étiquetés comme « déviants » par les constructions politico-médiatiques. Mais, le niveau d’intensité de violence entre la police et ces trois groupes diffère selon que l’on appartienne à une bande issue des banlieues, que l’on soit émigré « antillais » survivant à travers de petits trafics ou, enfin, que l’on soit un jeune en situation de grande vulnérabilité sociale. Le contexte de « scène sensible » - à savoir le quartier touristique et commercial situé au centre de la capitale - y est, semble-t-il, pour beaucoup.
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