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Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3299, 17 mars 2023, pp. 30-31.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enquête, Alimentation, Aide alimentaire, Inégalité, Pauvreté, Adulte en difficulté, Malnutrition, Agriculture, Bénévolat
Pour les besoins de son enquête, Bénédicte Bonzi a travaillé aux Restos du cœur pendant cinq ans. Elle décortique les mécanismes qui amènent l’aide alimentaire à perpétuer les inégalités sociales au détriment des bénéficiaires. Pour garantir le droit à se nourrir correctement, elle propose la création d’une sécurité sociale de l’alimentation.
L’alimentation de qualité est au cœur d’enjeux majeurs pour la résilience de nos sociétés mais reste pourtant inaccessible au plus grand nombre, une fracture encore renforcée par la crise sanitaire et économique actuelle. Favoriser un accès universel à l’alimentation de qualité doit donc plus que jamais être une priorité.
Cet objectif appelle une réponse systémique mêlant une profonde transformation des politiques nationales et internationales et le développement de multiples solutions locales inclusives et solidaires. La coordination territoriale joue un rôle fondamental dans cette approche systémique en permettant une action cohérente pour répondre au mieux aux diverses situations. Mais, au-delà de cette nécessaire coordination, les acteurs locaux doivent engager de véritables coopérations pour faire émerger des projets collectifs renforçant l’accès à une alimentation de qualité à travers la mutualisation de moyens, de savoirs et de compétences et permettant la participation (sous différentes formes) des personnes en situation de précarité à la conception et à la mise en œuvre des initiatives.
À partir de plusieurs exemples inspirants de coordinations et de coopérations territoriales, cet article analyse les principaux enjeux de la construction de la gouvernance territoriale autour de l’accès à une alimentation de qualité.
Cet article montre que la coordination de l’aide alimentaire prend des formes multiples à un niveau local. Les centres communaux d’action sociale (CCAS) peuvent financer ou porter des épiceries sociales, des lieux de distribution, des plateformes logistiques ou soutenir une dynamique de coordination sur leur territoire. Mais bien que l’échelon local présente de nombreux avantages, l’articulation avec d’autres politiques publiques locales ou d’autres niveaux d’action en construction reste indispensable. Dans sa démarche de coordination, le CCAS peut s’appuyer sur des plans et stratégies politiques – projets alimentaires territoriaux (pat), contrats locaux de santé (CLS), pôles territoriaux de compétitivité économique (PTCE) – qui permettront de guider l’action mais aussi de s’inscrire dans des visions plus larges et systémiques.
L’aide alimentaire en temps de COVID 19Tous les deux ans, l'institut CSA réalise une étude pour les Banques Alimentaires, afin de définir le profil des bénéficiaires de l'aide alimentaire et de proposer des solutions adaptées. Menée du 30 septembre au 10 novembre 2020 auprès de 1000 bénéficiaires des associations partenaires de la Fédération Française des Banques Alimentaires, cette étude éclaire et permet de mesurer l'impact de la crise sanitaire sur la précarité alimentaire.
Cet article, issu d’une communication présentée dans le cadre des Journées Françaises de Nutrition concernant les inégalités sociales de santé, est une réflexion sur la recherche interventionnelle, à la lumière d’un travail mené dans le champ de l’aide alimentaire. Cette recherche-intervention, nommée ECOALES, s’est déroulée de 2012 à 2015, avec une équipe pluridisciplinaire (sociologues, anthropologues, épidémiologistes, économistes), à partir de l’action Uniterres portée par ANDES. Il ne s’agit pas ici de présenter les résultats de la recherche mais plutôt d’offrir une perspective sur les principes de la recherche interventionnelle en général : ses forces, ses faiblesses et ses implications. Selon une démarche réflexive, la discussion examine la question de la gouvernance, notamment les implications des interactions entre les différents acteurs. Une telle réflexion interroge les pratiques habituelles de la recherche, en particulier dans son rapport à l’action et au politique. Se pose ainsi la question des critères de scientificité qui nécessite le renouvellement d’une approche académique classique.