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La France, tôt confrontée à l'immigration, et marquée aussi par son passé colonial, a vu monter la prégnance de la figure de l'Autre dans la vie de tous les jours, comme au cœur du discours politique. Qu'il soit issu du regroupement familial, étudiant, travailleur qualifié ou non qualifié, travailleur temporaire, frontalier, réfugié, demandeur d'asile, sans papiers, le migrant incarne souvent une figure menaçante, toujours sujette aux mêmes stéréotypes.
Au fil des diverses vagues d'immigration, les critères de l'altérité demeurent intacts : la religion (des Polonais "bien trop catholiques" dans la France laïque de la Troisième République aux musulmans "islamistes"), la violence (du "couteau facile" des Italiens dans les années 1970 au terrorisme importé de Syrie), la concurrence déloyale sur le marché du travail (du "un million de chômeurs, c'est un million d'immigrés de trop !" des années 1970 au plombier polonais).
En se basant sur les articles de journaux, les proclamations politiques, les ouvrages de sciences sociales, mais aussi les romans et films, Catherine Wihtol de Wenden montre comment la mémoire collective concernant l'image de l'Autre s'est construite de 1870 à nos jours. Et propose quelques pistes pour en finir avec la figure péjorative du migrant : une citoyenneté inclusive, la lutte contre les discriminations, la construction d'une mémoire du vivre ensemble par la mise en musées.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 127-134.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Témoignage, Discrimination, Racisme, Formation professionnelle, Scolarité, Travail social, Représentation sociale, Personne issue de l'immigration
Cet article est né à la suite d’un travail demandé dans le cadre de ma formation d’éducatrice spécialisée. Nous devions partir d’une ou plusieurs situations vécues ou observées, énoncer les questions que cela soulève et amener une problématique. J’ai décidé de parler de mes propres expériences. Cet écrit associe des discriminations à des notions ou concepts qui m’ont permis de comprendre certaines de ces situations auxquelles j’ai dû faire face.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 239, juillet-septembre 2021, pp. 2-129.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Femme, Immigré, Migration, Immigration, Méthodologie, Enquête, Biographie, Logement, Emploi, Socialisation, Conditions de travail, Histoire familiale, Enfant, Vieillissement, Retraite, Représentation sociale, Relation familiale, Isolement, Précarité, Conditions de vie, Revenu, Accès aux soins, Accès aux droits, Non-recours, Autonomie, Langue, Naturalisation, Discrimination, Racisme, Pays d'origine, Retour au pays, Invisibilité sociale, Lien social
A travers la réalisation d’une quinzaine d’entretiens qualitatifs portant principalement sur leur mode de vie, leur santé et leurs difficultés économiques et sociales, cette étude vise à mettre en lumière les difficultés rencontrées par les femmes immigrées âgées les moins visibles aux yeux des institutions et des associations avec, in fine, la volonté d’interroger l’hypothèse selon laquelle les liens sociaux contribueraient à améliorer leurs conditions de vie.
Article de Juan Du, Hélène Le Bail, Florence Lévy, et al.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 33, n° 183, janvier-mars 2021, pp. 19-160.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Personne issue de l'immigration, Invisibilité sociale, Milieu urbain, Représentation sociale, Stéréotype, Média, Approche historique, Stigmatisation, Racisme, Militantisme, Restauration, Identité, Ethnie, Commerce, Pratique religieuse, Personne âgée, Prostitution, Association, Chine, France, Paris, Marseille
[...] Le présent dossier propose d’analyser ce paradoxe de l’invisibilité des migrants chinois et de leurs descendants pourtant bien présents en France. Dans quelle mesure les représentations véhiculées par les médias, la sphère politique ou les lieux communs, assignent-elles ces personnes d’origine chinoise à des formes de visibilité ou d’invisibilité ? Jusqu’à quel point les processus d’invisibilisation résultent-ils de stratégies volontaires de la part de ces migrants et comment les comprendre ?
Les articles rassemblés ici sont le fruit de trois ans d’un travail collectif mené dans le cadre du projet « Chinois.es en Île-de-France » financé par la Ville de Paris. [...]
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 228, juin 2019, pp. 4-28.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Personne issue de l'immigration, Représentation sociale, Enquête, Classe sociale, Bidonville, Mobilité sociale, Racisme, Portugal, Champigny
Peu étudiés, les immigrés et descendants d’immigrés portugais occupent une position originale dans les dynamiques de stratification en France. Disposant de capitaux économiques, ils accèdent plus rarement aux positions les plus dominantes sur les marchés des titres scolaires et de l’emploi. À partir d’une enquête par entretiens, observations, archives et statistiques, l’article décrit les trajectoires socio-résidentielles de ce groupe afin de saisir les processus de racialisation ainsi que les hiérarchies auxquelles ils contribuent, relativement à d’autres groupes issus de l’immigration. À ces fins, la catégorie de "Blanc honoraire", créée dans le contexte étasunien, est employée pour rendre compte de l’importance des groupes intermédiaires dans les hiérarchies ethno-raciales. Cette catégorie permet de saisir tant le privilège dont bénéficient les personnes d’origine portugaise relativement aux minorités coloniales et postcoloniales que le caractère ambigu et précaire de ce privilège. Pour être effectif, ce dernier suppose en effet l’adhésion et la reproduction des attentes du groupe dominant, notamment en ce qui concerne le fait de se distinguer de groupes stigmatisés. L’étude de la façon dont ce privilège a été en partie construit par les politiques de l’immigration et de l’habitat précaire dans l’après-guerre montre également combien la racialisation est loin d’avoir été linéaire et uniforme. Ce processus a créé des conditions de socialisation congruentes avec certaines aspirations migratoires des familles dans les bidonvilles, ce qui a durablement structuré les trajectoires et les manières de se positionner des personnes qui y ont grandi.
La présence et la visibilité des "Roms" d'Europe de l'Est dans les villes françaises sont devenues des questions politiques de premier plan depuis une dizaine d'années. Sans bien savoir qui l'on désigne par ce terme, on leur attribue la résurrection des bidonvilles et la délinquance de rue. Dans les médias comme dans les discours politiques, ces pratiques sont moins renvoyées à leur exclusion sociale qu'à la nature même des Roms.
A partir d'un travail ethnographique dans la région niçoise et d'une analyse du mouvement rom, l'auteure montre que la mise en exergue de l'appartenance ethnique tend à naturaliser et figer une frontière sociale. Empruntant à la sociologie des migrations et à celle des relations interethniques, c'est le débat entre antiracismes universaliste et différentialiste qui compose la toile de fond de cette enquête.
Article de Elyamine Settoul, Christian Mouhanna, Frédéric Gautier, et al.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 29, n° 169, juillet-septembre 2017, pp. 3-118.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Personne issue de l'immigration, Armée, Police, Représentation sociale, Intégration, Groupe d'appartenance, Recrutement, Mixité sociale, Islam, Racisme, Terrorisme
Les questions du recrutement, de l’insertion et de l’avancement (passage à un grade supérieur) des descendants des migrations postcoloniales au sein des corps sécuritaires (armée et police) restent un sujet tabou au sein de la société française, par comparaison avec le traitement public banalisé de ces thématiques dans les sociétés dites « anglo-saxonnes ». Il serait pourtant réducteur d’y voir l’expression...
Parmi les collections du Musée d'histoire de l'immigration, trois acquisitions relevant de registres différents permettent d'aborder les représentations d'étrangers qui peuvent être considérées comme racistes ou antisémites.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 11-22.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Média, Représentation sociale, Racisme
Les flux de réfugiés qui ont abordé l’Europe en 2015 ont généré nombre de discours et de réactions de rejet. Il convient de considérer ceux-ci comme le reflet des représentations générées par le lien spéculaire que les Européens entretiennent avec l’Autre. Le regard apporté sur les nouveaux arrivants procède d’un processus de monstration à travers une mise en spectacle d’images et de textes dont la mise en perspective socio-historique nous permet d’apprécier la récurrence dans le temps et l’espace.
Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique ont 4 filles : la première épouse un musulman, la deuxième un juif, la troisième un chinois. Ils fondent alors tous leurs espoirs sur la cadette qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique... (Source : 4ème de couverture)