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Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3308, septembre 2023, pp. 22-23.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Lien social-Précarité, Clandestinité, Immigration, Précarité, SDF, Élu local, Intégration, Violence conjugale, Féminisme, Komokoli (Régine), Kune, Ille et Vilaine, Rennes
Ancienne migrante et sans-domicile fixe, Régine Komokoli s’est forgée un destin inattendu en devenant conseillère départementale d’Ille-et-Vilaine. Déléguée à la protection maternelle et infantile, à la petite enfance et à la parentalité, elle est aussi la fondatrice du collectif rennais Kune, qui agit contre les violences conjugales.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 361-362, novembre-décembre 2022, pp. 30-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Droit d'asile, Précarité, Mode de garde, Famille monoparentale, Politique sociale, Représentation sociale, Immigration, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Professionnel de l'enfance
Pour nourrir une réflexion sur les différents modes de garde accessibles aux parents demandeurs d’asile, une enquête a été menée auprès de plusieurs familles monoparentales accueillies dans un centre spécialisé. Ce travail a permis de relever les besoins de ces couples parents-enfants. Il invite à un regard critique sur les politiques sociales actuelles et à une discussion afin de penser le mode de garde autrement.
Livre de Didier Fassin, édité par Seuil, publié en 2022.
Mots clés : Lien social-Précarité, Société, Analyse critique, Environnement, Écologie, Mondialisation, Immigration, Épidémie, Terrorisme, Information, Démocratie, Argent, Technologie numérique, Autorité, Libéralisme, Participation, Mouvement social, Citoyenneté, Vie politique, Droits de l'homme, Famille, Banlieue, Milieu rural, Travail, Précarité, Police, Justice, Prison, Hôpital, Santé publique, Université, Culture, Inégalité, Reproduction sociale, Discrimination, École, Femme, Jeune, Droit d'asile, Territoire, Classe sociale, Genre, Racisme, Sexualité, Personne âgée, Laïcité, Économie sociale et solidaire, Consommation, Islam
Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n'échappe au "langage de la crise" . Comme si la crise s'était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc... Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d'y voir clair. Aucun thème n'est épargné par la confusion.
Mais de quelle(s) crise(s) parle-t-on ? Quelles sont ses origines ? Pourquoi un langage de la crise ? Quelles actions ce langage rend nécessaires ou au contraire peut-il contrarier ? Plus qu'un instant de déflagration, la crise demeure un phénomène social duquel il est nécessaire de tirer du sens. Face à tous ces enjeux cruciaux, Didier Fassin, médecin et anthropologue reconnu, propose d'interroger ce "moment critique" .
L'ouvrage nous offre un diagnostic chirurgical sur l'état de notre société, dépassant les écueils du constat de fait ou de l'exercice divinatoire. Et puis, parce que les crises se neutralisent dans le débat public et médiatique, qu'un scandale en remplace un autre, ce livre est un formidable outil pour réactiver les consciences et rappeler que les dysfonctionnements d'une société survivent à leur déficit d'attention.
Didier Fassin a pu compter sur le travail de 63 contributrices et contributeurs de renom, dont la justesse d'analyse a permis de reconstituer la constellation des questions sociales qui sont sources de nos inquiétudes.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 239, juillet-septembre 2021, pp. 2-129.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Femme, Immigré, Migration, Immigration, Méthodologie, Enquête, Biographie, Logement, Emploi, Socialisation, Conditions de travail, Histoire familiale, Enfant, Vieillissement, Retraite, Représentation sociale, Relation familiale, Isolement, Précarité, Conditions de vie, Revenu, Accès aux soins, Accès aux droits, Non-recours, Autonomie, Langue, Naturalisation, Discrimination, Racisme, Pays d'origine, Retour au pays, Invisibilité sociale, Lien social
A travers la réalisation d’une quinzaine d’entretiens qualitatifs portant principalement sur leur mode de vie, leur santé et leurs difficultés économiques et sociales, cette étude vise à mettre en lumière les difficultés rencontrées par les femmes immigrées âgées les moins visibles aux yeux des institutions et des associations avec, in fine, la volonté d’interroger l’hypothèse selon laquelle les liens sociaux contribueraient à améliorer leurs conditions de vie.
Article de Clélia Gasquet Blanchard, Raphaël Moine
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 225-240.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Périnatalité, Inégalité, Grossesse, Précarité, Errance, Femme, Prise en charge, Réseau, Accès aux soins, Immigration
Si l’errance des femmes enceintes a pu un temps être endiguée en raison de valeurs morales prônant la protection de ce public (Planche, 2014), ce n’est plus le cas à l’heure actuelle, notamment en Île-de-France. Les acteurs de terrain et les rapports de recherches produits sur cette thématique (Médecins du Monde, 2019 ; DSAFHIR [Droits, santé et accès aux soins des femmes hébergées, isolées, réfugiées], 2020) établissent ce constat, tout particulièrement pour les femmes primo-arrivantes et en situation de grande précarité (Davoudian, 2020).
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 9-27.
Mots clés : Alimentation, Migration, Aide alimentaire, Immigration, Pays d'accueil, Cuisine, Précarité, Culture, Tabou, Droit d'asile
La culture culinaire d’une région intègre les héritages du passé et expériences du présent, et est à l’image de ses ressources et contraintes. Si les voyages sont propices à la découverte de nouvelles saveurs, le contexte migratoire est souvent associé au maintien des habitudes alimentaires du pays d’origine, marquant le rattachement à l’identité nationale. Vu le flux important de demandeurs d’asile en France, leur grande précarité et dépendance des dispositifs d’aide, cet article questionne, par la mobilisation de données collectées via une enquête immersive au sein d’une association d’aides alimentaires, les modalités d’adaptation de cette dernière aux demandes d’un public émergeant.
Article de Arnaud Campéon, Muriel Delporte, Cécile Hanon, et al.
Paru dans la revue Rhizome, n° 74, pp. 3-19.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Isolement, Suicide, EHPAD, Éthique, Précarité, SDF, Immigration, Santé mentale
En ce début de décennie 2020, bien vivre et accompagner le vieillissement est un enjeu social, politique et de santé majeur. Si le modèle de développement moderne et occidental a longtemps rendu invisibles les personnes les plus âgées, la médiatisation des conditions de vie et de travail dans certaines institutions a mis en lumière la place des personnes les plus âgées dans nos sociétés. D’un côté, la population âgée n’a jamais été aussi nombreuse, l’espérance de vie s’accroît chaque année mais, de l’autre, cette espérance « en bonne santé » reste contenue, questionnant les modalités d’accompagnement et de soin des personnes. Ce numéro de Rhizome interroge les épreuves du vieillissement, que ce soit de manière globale ou plus précisément pour les personnes en situation de précarité et/ou avec des troubles de santé mentale. Pour Arnaud Campéon, vieillir, c’est trop souvent faire l’expérience de l’isolement et de la solitude. Les transitions de vie (décès de proches, maladies…) sont d’autant plus subies avec l’âge, soulignant l’importance de lutter contre cette « invisibilité sociale » et sa conséquence la plus dramatique : le suicide.
Article de Violaine Carrère, Claire Lévy Vroelant, Jean marie Boutiflat, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 122, octobre 2019, pp. 3-32.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Logement, Étranger, Exclusion sociale, Discrimination, Précarité, Pauvreté, Réfugié, Mineur non accompagné, Illégalité, Clandestinité, Solidarité, Politique sociale, Accueil
Il en va de la « crise du logement » en France comme de la « crise des réfugiés » en Europe : elle n’a rien d’une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s’attaquer à la cherté de l’immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d’être laissées pour compte, voire discriminées.
La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l’idée qu’il n’y aurait « pas assez de place » pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d’hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l’obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S’organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères – et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur.es isolé.es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d’asile – font les frais.
À l’absence de politique d’accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l’État dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant.e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d’arriver.