Article de Maïa Courtois
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3099, 22 février 2019, p. 20.
Mots clés : Justice-Délinquance, Immigration-Interculturalité, Centre de rétention administrative, Prison, Loi, Immigration, Accompagnement, Adulte en difficulté
De la prison au CRA, du CRA à la prison : de plus en plus de personnes étrangères sont soumises à cette « double peine ». La loi « asile-immigration », entrée en vigueur début janvier, intensifie ce phénomène.
Article de Marianne Langlet
Paru dans la revue Lien social, n° 1227, 17 au 30 avril 2018, pp. 16-17.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Réforme, Législation, Centre de rétention administrative, Droit des étrangers, Immigration, Contrôle
Débattu en avril à l'Assemblée, le projet de loi sur l'asile et l'immigration marque un durcissement des conditions d'accès à l'asile et au séjour. Il veut renforcer le système de contrôle des étrangers en France
Livre de Yasmine Bouagga, Céline Barre, édité par le Passager clandestin, publié en 2017.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Clandestinité, Politique, Contrôle, Centre de rétention administrative, Migration, Frontière, Bidonville, Lampedusa, Cao (centre d'accueil et d'orientation), Europe, Lesbos, Calais, Menton, Vintimille, Paris, Vincennes
De Lesbos à Calais une myriade de lieux de mise à lécart émaille les parcours des migrants. Entre bidonvilles, campements, centres de rétention et hotspots, lencampement transforme les frontières en des espaces de vie et de mise en attente. Le retour des camps en Europe marque un tournant, et nous alerte sur une crise de lhospitalité qui fait du provisoire et de la mise à lécart les seules manières de penser la gestion des migrations contemporaines.
Cette étude consacrée à la question des camps comme nouvelle forme de dispositifs daccueil durgence en Europe interroge le rôle de ces structures de contrôle des flux et des personnes sur le continent. À travers des enquêtes de terrain, des témoignages et quelques illustrations, elle couvre un large champ, depuis limpact des camps sur les parcours de vie des migrants jusquà la manne financière quils représentent pour nombre de sociétés privées en Europe.
On y apprend par ailleurs que les camps de réfugiés, lieux de mise en suspens de dizaines de milliers dexistences, sont aussi parfois des espaces dexpérimentation sociale voire dutopie, en marge des États.
« Bibliothèque des frontières » est une collection de 7 titres dirigée par Michel Agier et Stefan Le Courant pour penser la violence des frontières contemporaines et réinventer les politiques dhospitalité.
Le programme de recherche de lEHESS Babels réunit une quarantaine de chercheurs en Europe sous la direction scientifique de lanthropologue Michel Agier, assisté de Stefan Le Courant.
Contributeurs : Sarah Barnier, Sara Casella Colombeau, Camille Gardesse, Marjorie Gerbier-Aublanc, Zelda Guilbaud, Cyrille Hanappe, Nicolas Jaoul, Stefan Le Courant, Evangeline Masson-Diez, Sarah Mazouz, Sara Prestianni, Louise Tassin, membres du collectif Babels, ainsi quIsabelle Coutant et Michaël Neuman.
Article de Nicolas Fischer
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 455-476.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfermement, Centre de rétention administrative, Étranger, Immigration, Illégalité, Sociologie, HISTOIRE, Association, Droits de l'homme, Réforme, 1975-2010
En mobilisant des sources de presse et archivistiques, cette contribution propose un retour socio-historique sur trois séquences « critiques » de réforme de la rétention des étrangers en France. Le rapprochement de ces trois périodes – les années 1975-1984, le seuil des années 2000, et enfin la période 2007-2010 – révèle en premier lieu l’institutionnalisation de la rétention, pratique policière informelle progressivement codifiée et amplifiée. Elle souligne surtout la configuration particulière dans laquelle s’inscrit l’institution à chacune de ses réformes : dès les années 1980, chaque centre accueille en effet des militants associatifs officiellement mandatés pour assister les étrangers, mais qui conservent également la faculté de dénoncer publiquement certaines situations observées sur le terrain. Chaque réforme de l’organisation des centres de rétention est alors simultanément l’occasion de réexaminer les conditions de l’expression légitime de cette critique et les formats qu’elle peut adopter. Mais l’existence de cette critique associative « instituée » tend également à modifier les conditions dans lesquelles ces réformes mêmes sont débattues, en élargissant l’arène de discussion à de nouveaux acteurs ou de nouvelles thématiques.
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