Article de Maurice Blanc, Jutta Guhl
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 153-170.
Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Ghetto, Milieu urbain, Logement social, Mixité sociale, Sociologue, Théorie, Immigré, Pauvreté, Politique, DSU, Allemagne, France, Suisse
Le Rhin supérieur est une région européenne à cheval sur l’ Allemagne, la France et la Suisse. Dans le cadre du projet MARGE (2017-2019), financé par le programme de coopération transfrontalière INTERREG V de l’Union européenne, les auteurs ont comparé les politiques de logement des pauvres et des étrangers. Ils soulignent de grandes ambiguïtés qui sont présentes sous des formes un peu différentes : 1. L’accès au logement social est difficile pour les pauvres et les étrangers. Au début, ils passent souvent par le logement privé dégradé. « Le marché de l’insalubre » est très lucratif. 2. Il faut éviter deux types de confusions : d’abord entre mixité sociale (riches et pauvres) et mixité ethnique (nationaux et étrangers) ; ensuite entre mixité spatiale (on réside au même endroit) et mixité sociale (on échange) : la première ne débouche pas toujours sur la seconde et elles peuvent produire des violences, tant institutionnelles qu’interpersonnelles.
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Article de Claudio Bolzman, Théogène Octave Gakuba, Martin Amalaman
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 129-138.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Honte, Pays d'origine, Motivation, Retour au pays, Échec, Afrique occidentale, Suisse
Cet article explore une dimension émotionnelle dans la vie sociale des individus, à savoir la question de la honte en relation avec la migration.
À partir du cas des migrants d’Afrique de l’Ouest en Europe, et plus particulièrement en Suisse, il s’agit de comprendre la place que les sentiments
de honte et de culpabilité ont pu jouer dans leur projet migratoire, dans ce que les migrants résidant en Europe communiquent aux personnes restées au pays d’origine, dans le positionnement que les personnes qui n’ont pas l’autorisation de résider de manière légitime en Europe adoptent par rapport à la question d’un éventuel retour au pays d’origine. Il s’agit également de contextualiser et discuter les résultats, ainsi que de situer certaines implications pour l’intervention.
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Film de Fernand MELGAR, 2014.
Mots clés : Territoire-Logement, Immigration-Interculturalité, Accueil d'urgence, Pauvreté, Précarité, Immigré, Immigration, Relation d'aide, SDF, Travailleur social, Suisse
Un hiver au coeur d'un hébergement d'urgence pour sans-abris à Lausanne, en Suisse. À la porte de ce "bunker" se déroule chaque soir un même rituel d'entrée dramatique qui donne lieu à des bousculades parfois violentes. Les veilleurs ont la lourde tâche de trier les personnes sans abris : femmes et enfants d'abord, hommes ensuite. Alors que la capacité totale de l'abri est de 100 places, seuls environ 50 "élus" sont admis à l'intérieur et ont droit à un repas chaud et un lit.
En complément (134 min.) : Un livret "Paroles de sans-abris et de veilleurs" ; Entretien avec Fernand Melgar ; Masterclass "L'abri" France culture / La FEMIS, Extraits de débat avec Mounira Zermani et Jean-Pierre Tabin ; scènes coupées ; bandes-annonces.
Accès à la version en ligne, Chaîne de Fernand Melgar
Livre de Margarita Sanchez Mazas, édité par IES, publié en 2011.
Mots clés : Droit d'asile, Aide sociale, Politique sociale, Refoulement, Retour au pays, Immigré, Conditions de vie, Précarité, Biographie, Urgence sociale, Discrimination, Enquête, Suisse
Livre de Claude de Jonckheere, Charles Chalverat, Loïse Rufini Steck, et al., édité par IES, publié en 2011.
Mots clés : Psychothérapie, Immigré, Ethnopsychiatrie, Témoignage, Suisse
Les activités déployées dans une consultation psychothérapeute pour migrants peuvent être comprises à la lumière de deux figures ; celles du «thérapeute et du «diplomate». Les uns et les autres participent activement au processus de soin, représentent les bénéficiaires et témoignent de leur existence dans les institutions médico-sociales et politiques de la société d’accueil. Une des spécificités de ces acteurs est de prendre en compte la dimension culturelle des migrants ainsi que la diversité de significations que leurs troubles, maladies ou souffrances revêtent dans leur culture d’origine. Néanmoins, la nécessité – imposée par des troubles particuliers – de s’adresser aux migrants en tant qu’êtres singuliers constitués corporellement et psychiquement par leur culture dépasse la question de l’origine culturelle. Les auteurs mettent en relief des pratiques qui interrogent les manières de s’adresser à autrui et de comprendre son expérience, quelle que soit sa proximité culturelle ou son «exotisme». Outre les institutions proposant des interventions auprès de migrants, la modélisation de ces pratiques «culturellement éclairées» faisant largement appel à des «interprètes communautaires» saura sans nul doute intéresser les personnes impliquées dans des domaines aussi variés que la thérapie, le travail social, l’enseignement ou encore la politique.