L'auteur a été rappelé en Algérie alors qu'il était étudiant à l'Ecole d'éducateurs spécialisés de Strasbourg (EES) en 1956. Dix ans plus tard, il a été embauché à l'EES comme formateur et enseignant, pour y rester jusqu'à sa retraite en 1997. Aujourd'hui, il intervient à l'ESTES, qui a succédé à l'EES, comme témoin du passé. Ce mot de « témoin » résume à lui seul sa place dans la nouvelle école avec son interrogation sur les comportements humains, interrogation née de son séjour forcé en Algérie.

À partir d'un travail d'exploration d'un territoire d'intervention, des étudiants en formation d'Assistant de service social expliquent leur travail autour d'un éventuel camp de Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale dans une commune française. Ce travail est engagé avec une association qui proposa cette commande. Peu à peu, en suivant leurs premières représentations de la population et du camp, c'est la mémoire qui est interrogée comme une éventuelle prise de risque.

À l'opposé de philosophies et de traditions orientales, l'histoire des idées en Occident a majoritairement prôné la séparation du sexe et de la connaissance et la distanciation des corps, dans l'éducation et l'enseignement. Dans certaines trajectoires d'étudiants, cependant, le sensuel ou le sexuel apportent un étayage à l'apprentissage des savoirs et à leur assimilation subjective. L'enseignant ou le formateur sont amenés alors à jouer le rôle de figure d'attachement. Cette posture impliquerait en amont que la démarche clinique soit reconnue partie intégrante d'un processus de formation et de professionnalisation.

Dans cet article, l'auteur s'attache à montrer que la recherche en travail social est un paradigme scientifique qui appartient à l'histoire épistémologique du savoir du travail social. La production institutionnelle et épistémologique des pionniers de la recherche en travail social sera restituée afin de mettre en perspective le destin d'une approche scientifique qui est souvent reléguée du fait de la méconnaissance de son histoire.

Différentes dimensions qui constituent le travail des formateurs dans une école de travail social sont analysées dans cet article. Comment en tant que formateur développer un attrait des étudiants pour la recherche ? Quelle place est-elle accordée dans ce type d'école ? Quels sont, en fait, les enjeux de la recherche dans le travail social, aujourd'hui, et quelle place existe-t-il pour la dimension militante ?

Différentes dimensions qui constituent le travail des formateurs dans une école de travail social sont analysées dans cet article. Comment en tant que formateur développer un attrait des étudiants pour la recherche ? Quelle place est-elle accordée dans ce type d'école ? Comment transmettre un désir de connaissance auprès des étudiants et une appétence dans la formation pour la recherche en travail social ? Dans cet article, nous proposons de prendre appui sur le mémoire d'initiation à la recherche dans le champ professionnel de la formation d'Assistant de service social (ASS) donnant lieu à une épreuve certificative afin d'obtenir le Diplôme d'État d'Assistant de service social (DEASS).

Cet article retrace une expérience choquante vécue par une étudiante en deuxième année de formation d'éducateur spécialisé en immersion dans un EHPAD. Cette étudiante dresse le portrait de salariés qui ne semblent pas réaliser la violence qui est exercée en l'occurrence ici auprès d'un résident. Ces professionnels apparaissent comme anesthésiés par l'institution, son rythme et ses habitudes. En même temps, l'analyse fait apparaître les tenants et les aboutissants de cette situation et ouvre la voie vers une réflexion sur des alternatives à des pratiques de ce genre.

La notion de handicap psychique et celle de continuité des soins assurés par les partenaires impliqués dans le parcours des personnes atteintes de troubles mentaux conduisent à organiser l'articulation entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social. Il convient de penser cette articulation de manière synchronique en permettant aux différents acteurs de s'enrichir les uns les autres afin d'être plus performants auprès des personnes. Pour permettre cet échange de savoirs, l'article présente une introduction à la connaissance utilisée par la psychiatrie.

Dans sa formation d'éducateur spécialisé, l'auteur se demandait s'il n'existait pas une sorte de manque, voire d'impuissance à exercer auprès d'un public de jeunes aveugles multihandicapés. Tentatives de réponses à ce désarroi en utilisant ses compétences musicales et en se formant à l'art thérapie ; en créant un atelier Musique. Et en croisant des intervenants du monde psy, lui permettant progressivement mieux saisi le sens des maux.

Dans cet article, l'auteur, au fil d'expériences plurielles dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement, propose de montrer comment les nouvelles technologies provoquent une virtualisation de la relation maître-élève et, de manière générale, une virtualisation de la pensée. Devant le fétichisme de la technique, où se trouvent le vivant et l'altérité ? Pourquoi l'homme a-t-il choisi la superfluité ?