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"Dans un contexte marqué en France par le clivage entre le sanitaire et le médico-social, la loi « Handicap » du 11 février 2005 a introduit dans les faits le handicap psychique, déjà porté depuis longtemps par les associations familiales et par certains acteurs de la psychiatrie. En encourageant la prise en compte de la vie quotidienne des personnes souffrant de troubles psychiques sévères, cette reconnaissance symbolique a trouvé un écho certain dans les pratiques médico-sociales et a renouvelé la recherche en sciences sociales du handicap et de la santé. Mais dix ans après, quen est-il des pratiques professionnelles dans un champ qui bouscule les cloisonnements traditionnels entre les univers du handicap et celui de la maladie mentale ?
L'abord du handicap psychique implique des remaniements en profondeur des pratiques de santé, dont lenjeu est le dépassement du modèle médical de la maladie au profit dun véritable changement de la culture des soins et de laccompagnement : construire un devenir favorable avec la perspective du rétablissement, penser les patients comme des citoyens aux prises avec des institutions , développer des méthodes dévaluation intégrant le point de vue des sujets, élaborer des outils danalyse économique prenant en compte les valeurs des individus ou des collectifs de proches.
Ce travail collectif met en évidence cette dynamique qui, adossée à une éthique humaniste, pousse acteurs de terrain et chercheurs à sortir de leurs cultures respectives pour se rejoindre autour d'un véritable projet social et politique."
Livre de Serge Didelet, édité par Champ social, publié en 2017.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Psychothérapie institutionnelle, Psychiatrie, Histoire sociale, Folie, Institution, Établissement social et médicosocial, Analyse institutionnelle, Symbolique, Oury (Jean), La borde
Récit éclairé sur l'histoire d'un homme, Jean Oury et d'une pratique d'accompagnement de personnes en difficulté psychique, située entre attention individuelle et pratique du collectif.
Le collectif est soignant, la moindre des choses, un sourire, est au cur du soin. Louvrage est un hommage à cette pratique de soin en la situant sur le plan historique,
clinique et culturel. Face à la folie, dont nous ne savons pas grand-chose, la psychothérapie institutionnelle prône la créativité, lanalyse institutionnelle (cest-à-dire lanalyse de laliénation), la libre circulation, le collectif, lécoute, la relation qui soigne, la veillance, la disponibilité, la non intrusion, et lentraide ; plutôt que la rééducation psychosociale dorientation comportementaliste, de plus en plus présentée comme le seul modèle possible des bonnes
pratiques, en psychiatrie. La psychothérapie institutionnelle est une forme de la psychiatrie, une alter-psychiatrie.
Auteur : Serge Didelet a été éducateur auprès de jeunes, puis formateur. Titulaire dun dun master de recherche en sciences sociales (le D.H.E.P.S, analyse des pratiques professionnelles par la recherche-action), psychanalyste, il anime actuellement des groupes de parole et de supervision dans le champ social et médico-social.
Livre de Emmanuelle Rozier, Jean Oury, édité par Erès, publié en 2014.
Mots clés : Psychothérapie institutionnelle, Groupe, Psychose, Folie, Institution, Thérapie, Philosophie, Clinque de la Borde
Se fondant sur l'idée simple que les relations peuvent soigner, la psychothérapie institutionnelle a changé le visage de l'institution de soin : elle en a fait une collectivité où chacun participe et s'engage, où soignants et soignés coopèrent, où il n'y a pas de murs, mais des réunions pour parler des problèmes. Ainsi, depuis les années 1950, la clinique de La Borde accueille des personnes psychotiques dans une communauté de vie qui préserve la singularité de chacun.Plaçant au centre de sa pratique le collectif, la liberté de circulation et la responsabilisation des malades, elle a fait des relations et des activités au sein de l'institution ses premiers alliés dans la proposition thérapeutique. Le collectif à La Borde se connaît dans ses effets. Il n'est pas une chose ni même un organigramme spécifique, mais il a des conséquences observables au plan intersubjectif (celui des relations entre individus qui construisent les sujets) et politique.Le collectif est à La Borde le moteur d'une forme sociale originale que l'auteure analyse. A l'aide d'outils issus de la philosophie et des sciences sociales, elle entreprend d'en saisir la spécificité, de l'analyser, de le comprendre, dans l'objectif de nourrir d'autres pratiques dans d'autres lieux.