Documentation sociale

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Les femmes et les enfants d'abord ? Enquête sur l'ordonnance de protection

Livre de Solenne Jouanneau, édité par CNRS, publié en 2024.

Mots clés : Justice-Délinquance, Violence conjugale, Protection juridique, Loi, Femme, Juge aux affaires familiales, Genre, Féminisme, Séparation, Autorité parentale, Consentement, Couple, Enquête, Sociologie

« Mieux protéger les femmes » : telle est l’ambition de l’ordonnance de protection, créée en 2010. Ce dispositif doit permettre à la justice d’intervenir en urgence dans des situations de violence au sein des couples, sans qu’il soit nécessaire de porter plainte ou d’engager une procédure pénale. Pourtant, cet outil juridique demeure étonnement peu employé.
Afin de comprendre pourquoi, cette enquête originale rend compte aussi bien de la fabrique de la loi que de sa mise en application. Croisant archives, entretiens, analyses statistiques et observation d’audiences, elle revient sur les conditions d’élaboration et de transformation de ce droit à la protection porté par les organisations féministes, avant d’analyser la manière dont les juges s’en sont emparés.
Cette approche innovante permet de comprendre comment l’ordonnance de protection aboutit paradoxalement à instituer un seuil de violence « juridiquement acceptable » dans les couples, ce qui contribue à légitimer certaines pratiques d’extorsion du consentement féminin et perpétue ainsi la domination masculine.

Les frontières du privé : un travail du social

Livre de Charlène Arguence, Aziza Chihi, Fabienne Montmasson Michel, Guillaume Teillet, et al., édité par Presses universitaires de Limoges, publié en 2022.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Vie privée, Concept, Sciences humaines et sociales, Approche historique, Service public, Privatisation, Enquête, Entretien, Éthique, Sociologie, Technologie numérique, Classe sociale, Genre, Travail ménager, Fonction publique, Éducation, Maltraitance, Relation enfant-parents, Fratrie, Logement, SDF, Intimité, Jeune, Ethnographie, Procréation médicalement assistée, Femme, Milieu rural, Pouvoir, France, Royaume-Uni, Sénégal

Nombre de transformations sociales récentes nourrissent des questionnements concernant le « privé » et ses frontières : nouvelles formes d'emploi, place des secteurs privés et publics dans l'organisation sociale, extension des technologies numériques à de plus en plus de domaines de la vie courante, demande accrue de protection de la vie privée, mais aussi dans la vie privée avec, notamment, les dénonciations des violences intrafamiliales. Aussi diverses soient-elles, ces évolutions ont en commun d'interroger le privé depuis ses frontières, qu'il s'agisse d'affirmer le besoin de les durcir, de les protéger, de les effacer ou encore de les déplacer. Le champ académique ne fait pas exception pour ses usages plurivoques du terme. Quand bien même l'expression « privé » renvoie à des registres différents, cet ouvrage fait le pari de fonder sa problématique sur les frontières en tant que lieu pertinent de questionnement du privé... ou plutôt des privés.

Quatorze chapitres issus d'enquêtes récentes sur des terrains et des objets diversifiés composent ainsi l'ouvrage : privatisation des services publics au Royaume-Uni ; pénétration de l'enseignement privé dans l'offre publique d'éducation secondaire en France ; différenciation historique des affaires « privées » et « publiques » ou du droit « public » et du droit « privé » ; reconfigurations des frontières du privé dans l'espace domestique des classes populaires ou chez les personnes mal-logées ; « espaces propres » de jeunes femmes en milieu rural ; régulation des désordres familiaux par la justice ; effets des technologies numériques sur la vie intime des femmes ; effet des technologies médicales sur leur vie professionnelle ; relations d'enquête façonnées par le privé des chercheurs, des chercheuses et celui des enquêté·e·s.

Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin

Livre de Benoît Coquard, édité par la Découverte, publié en 2020.

Mots clés : Jeune, Milieu rural, Enquête, Sociologie, Vie quotidienne, Homme, Femme, Classe sociale, Culture populaire, Masculinité, Féminité, Précarité, Honte

Qui sont ces hommes et ces femmes qui continuent d’habiter dans les campagnes en déclin ? Certains y fantasment le « vrai » peuple de la « France oubliée », d’autres y projettent leur dégoût des prétendus « beaufs » racistes et ignorants. Mais « ceux qui restent » se préoccupent peu de ces clichés éculés. Comment vit-on réellement dans des zones dont on ne parle d’ordinaire que pour leur vote Rassemblement national ou, plus récemment, à l’occasion du mouvement des Gilets jaunes ?
Parmi les nouvelles générations, ils sont nombreux à rejoindre les villes pour les études, puis il y a ceux qui restent, souvent parce qu’ils n’ont pas les ressources nécessaires pour partir. Ceux-là tiennent néanmoins à ce mode de vie rural et populaire dans lequel « tout le monde se connaît » et où ils peuvent être socialement reconnus. Comment perçoivent-ils alors la société qui les entoure ? À qui se sentent-ils opposés ou alliés ?
À partir d’une enquête immersive de plusieurs années dans la région Grand-Est, Benoît Coquard plonge dans la vie quotidienne de jeunes femmes et hommes ouvriers, employés, chômeurs qui font la part belle à l’amitié et au travail, et qui accordent une importance particulière à l’entretien d’une « bonne réputation ».
À rebours des idées reçues, ce livre montre comment, malgré la lente disparition des services publics, des usines, des associations et des cafés, malgré le chômage qui sévit, des consciences collectives persistent, mais sous des formes fragilisées et conflictuelles. L’enquête de Benoît Coquard en restitue la complexité.

Figures du vieillir et formes de déprise

Livre de Monica Aceti, Arnaud Alessendrin, Julie Bernard, Anastasia Meidani, et al., édité par Erès, publié en 2019.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Sociologie, Représentation sociale, Autonomie, Dépendance, Vulnérabilité, Santé, Soin, Maladie d'Alzheimer, Activité physique, Genre, Norme, Homme, Femme, Sexualité, Homosexualité, Identité sexuelle, France, Suède, Grèce

Face à l'allongement de la longévité et à l'entrée massive ces prochaines années des baby-boomers dans le grand âge, il est important d'améliorer les savoirs sur les dynamiques de vieillissement. C'est l'ambition de cet ouvrage, porté par des travaux internationaux réunissant sociologues et professionnels de soins. Il développe et enrichit la réflexion autour des expériences du vieillir à partir du concept de déprise.
La déprise désigne un travail d'aménagement du parcours de vie qui s'appuie sur une série de tentatives de substitution d'activités ou de relations. Elle suppose une tension entre le sentiment des limites, corporelles et cognitives, et la volonté d'assurer une continuité identitaire mais aussi un désir de s'assurer une présence différente au monde. A contrecourant d'approches réductionnistes, âgistes et sexistes, qui ont construit une image négative du vieillissement, les auteurs, canadiens, français, allemands, suisses, rendent compte de ces "arts de faire" qui questionnent l'inscription des aînés dans le temps et l'espace, le rapport à soi et aux autres mais aussi les disparités sociales et genrées.
Ce tour d'horizon montre bien la nécessité de considérer les spécificités socioculturelles et politiques dans l'analyse des différentes figures du vieillir.

Etrangers, immigrés : (re)penser l'intégration : savoirs, politiques et acteurs

Livre de Marie José Bernardot, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Étranger, Intégration, Migration, Politique de la ville, Discrimination, Approche historique, Sociologie, Nationalité, Union européenne, Langue, École, Réfugié, Droit d'asile, Mineur non accompagné, Personne âgée, Femme, Accès aux droits

Submersion migratoire ? Echec de l'intégration ? Montée du communautarisme ? Les questions relatives aux migrations et à l'intégration des étrangers occupent une place importante dans le débat public, mais restent méconnues et sont souvent caricaturées. Dans un pays qui compte plus de six millions d'immigrés et où un Français sur trois a un grand-parent étranger, il est essentiel de bien connaître les faits migratoires dans leur diversité et de comprendre les enjeux de l'intégration des étrangers.
Cet ouvrage replace donc les questionnements actuels dans la perspective du temps long de l'histoire de l'immigration en France et des processus sociaux d'intégration. Il montre ainsi les récurrences dans le rejet des étrangers depuis plus d'un siècle. S'appuyant sur les données les plus récentes de la statistique et de la recherche publiques, Marie-José Bernardot montre les interactions entre une politique d'intégration défaillante et injonctive, qui ignore la diversité des publics immigrés, et d'autres politiques liées à l'immigration (politique de la ville, lutte contre les discriminations liées à l'origine, asile, acquisition de la nationalité française, dispositifs de l'Education nationale, etc.).
A vocation pédagogique et de vulgarisation, cet ouvrage s'adresse aux étudiants des filières sociales et de l'administration publique, ainsi qu'aux professionnels des administrations nationales et territoriales impliqués à différents niveaux dans les politiques sociales et éducatives. Il intéressera également l'ensemble des acteurs associatifs, professionnels et bénévoles, en contact avec les personnes étrangères, les enfants et les jeunes issus de l'immigration, et, plus largement, tous les citoyens désireux de mieux comprendre, dans leur complexité, les problématiques liées à l'immigration et à l'intégration.

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Nouvelles figures de la filiation : perspectives croisées entre sociologie et psychanalyse

Livre de Claudine Veuillet Combier, Emmanuel Gratton, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2017.

Mots clés : Enfance-Famille, Filiation, Famille, Parentalité, Évolution, Modèle, Représentation sociale, Père, Mère, Paternité, Maternité, Modèle familial, Modèle parental, Psychologie, Sociologie, Psychanalyse, Psychosociologie, Famille monoparentale, Abandon, Adoption, Homoparentalité, Désir d'enfant, Procréation médicalement assistée, Accueil enfant-parents, Soutien à la parentalité, Photographie, Langage, Imaginaire, Relation familiale, Jeune, Groupe d'appartenance, Anorexie, Femme, Féminité, Transmission, Hip-hop, Rap, Désaffiliation, France, Brésil

Cet ouvrage confronte les regards de plusieurs chercheurs universitaires français et étrangers sur la question de la filiation et son expression contemporaine. La question de la famille, de la parentalité, des liens qui nous unissent les uns aux autres est au centre de la réflexion pour pointer une évolution des modèles qui introduit un changement dans les représentations. À l’heure du XXIe siècle, qu’est-ce qu’un père, qu’est-ce qu’une mère, qu’est-ce qui fonde le lien de filiation, nous « fait fils de » ou « fille de » ?
Cet ouvrage confronte les regards la question de la filiation et son expression contemporaine. La question de la famille, de la parentalité, des liens qui nous unissent les uns aux autres est au centre de la réflexion pour pointer une évolution des modèles qui introduit un changement dans les représentations.

Laëtitia ou la fin des hommes

Livre de Yvan Jablonka, édité par Ed. du Seuil, publié en 2017.

Mots clés : Violence, Maltraitance, Enquête, Sociologie, Société, Criminalité, Victime, Répétition, Abus sexuel, Femme, Violence conjugale, Magistrat, Justice, Système, Média, Placement, Famille d'accueil, Insécurité, Témoignage

Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d'être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans. Ce fait divers s'est transformé en affaire d'Etat : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du "présumé coupable", précipitant 8 000 magistrats dans la rue, en février 2011.
Mais Laëtitia Perrais n'est pas un fait divers. Comment peut-on réduire la vie de quelqu'un à sa mort, au crime qui l'a emporté ? Pendant deux ans, Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille, sa soeur jumelle, ses parents, ses amis, les responsables des services sociaux, ainsi que l'ensemble des acteurs de l'enquête, gendarmes, juges d'instruction, procureurs, avocats et journalistes, avant d'assister au procès du meurtrier, en octobre 2015.
De cette manière, Ivan Jablonka a pu reconstituer l'histoire de Laëtitia. Il a étudié le fait divers comme un objet d'histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur, et ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer.
Ivan Jablonka poursuit son projet d'exploration des frontières entre littérature, histoire et sciences sociales. Ce livre est une expérience d'écriture autant qu'une enquête, destinée à rendre à Laëtitia sa singularité et sa dignité. Ivan Jablonka est historien et écrivain. Il a publié, dans la "Librairie du XXIe siècle", aux Editions du Seuil, Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus (2012) et L'histoire est une littérature contemporaine (2014).

Ce qui nous unit : discriminations - égalité et reconnaissance

Livre de François Dubet, édité par Ed. du Seuil, publié en 2016.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Sociologie, Égalité, Inégalité, Différence, Tiers, Valeur, Identité, Exclusion sociale, Besoin, Individu, Société, Homme, Femme, Immigration, Ethnie, Appartenance sociale, Culture, Laïcité, Reconnaissance, Groupe social

Les discriminations reposent sur une double injustice D'une part, elles portent atteinte au principe d'égalité des individus. D'autre part, elles dénient la valeur des identités. Chez ceux qu'elles frappent, ces exclusions provoquent un désir d'égalité, un effort pour être "comme les autres", ou, au contraire, une revendication d'existence, une manifestation publique de dignité. Demande d'égalité et d'invisibilité, d'une part, besoin de reconnaissance et d'identité, de l'autre. Mais comment pouvons-nous être à la fois égaux et différents ? La seule manière d'échapper à cette contradiction est de construire un tiers définissant ce que nous avons en commun. Au thème de l'égalité des chances, il est nécessaire d'ajouter celui du commun et de l'égalité. Contre la guerre des identités, il faut opter pour la construction du social. François Dubet est professeur émérite à l'université de Bordeaux et directeur d'études à l'EHESS. Il a récemment publié, au Seuil, Pourquoi moi ? L'expérience des discriminations (2013) et La Préférence pour l'inégalité (2014).

Chez soi : une odyssée de l'espace domestique

Livre de Mona Chollet, édité par la Découverte, publié en 2016.

Mots clés : Logement, Habitat, Intimité, Symbolique, Soi, Identité, Espace, Temps, Isolement, Plaisir, Relation, Famille, Femme, Couple, Travail ménager, Philosophie, Architecture, Architecture d'intérieur, Environnement social, Internet, Culture, Image, Média, Représentation sociale, Mode de vie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Bachelard (Gaston), Perec (Georges), Vaneigem (Raoul), Woolf (Virginia), Bouvier (Nicolas), Friedan (Betty)

Le foyer, un lieu de repli frileux où l’on s’avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l’on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l’ardeur que l’on met à se blottir chez soi ou à rêver de l’habitation idéale s’exprime ce qu’il nous reste de vitalité, de foi en l’avenir. Ce livre voudrait montrer la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l’on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l’état de « famine temporelle » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question : « Qui fait le ménage ? » ; persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l’on rencontre des modes de vie bien plus inventifs… Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d’y voir plus clair et de se sentir mieux.

Les formateurs en travail social : sociologie d'un groupe professionnel menacé

Livre de Christophe Verron, Alain Vilbrod, édité par L'Harmattan, publié en 2016.

Mots clés : Travail social : Formation, Formateur, Travail social, Travailleur social, Sociologie, Formation, Approche historique, Organisme de formation, Typologie, Identité professionnelle, Femme, Catégorie socioprofessionnelle, Légitimité, Pratique professionnelle, Référentiel, Savoir, Hiérarchie, Action collective, Groupe d'appartenance, Territoire

Nés dans les années 1920, les formateurs sont devenus rapidement incontournables dans toutes les écoles préparant aux métiers d'éducateur, d'assistant de service social, etc. L'extension du secteur social a généré l'arrivée assez récente d'acteurs issus d'autres horizons qui sont venus interroger les compétences des professionnels déjà en place. Subissant les logiques de rationalisation managériale et budgétaire, les formateurs ont pu mesurer les conséquences sur leurs pratiques et leurs identités d'une dérégulation de leur cadre d'exercice professionnel.