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Comment vaincre nos fatigues ?

Article de Philippe Zawieja, Martine Fournier, David Le Breton, et al.et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 367, avril 2024, pp. 39-70.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Fatigue, Évaluation, Symptôme

Stress, fatigue chronique, épuisement professionnel… La fatigue est le grand mal du siècle. Au travail, en famille, jusqu’en amour, elle s’immisce par tous les pores de nos existences au point de devenir une de nos principales obsessions. Autrefois physique, elle est aujourd’hui psychique, morale, voire démocratique. C’est l’insomnie face au règne de la connexion permanente ; l’abattement des soignants épuisés de trop donner ; la lassitude des parents usés par leur progéniture…
Mais pourquoi sommes-nous si fatigués ? En a-t-il toujours été ainsi dans l’histoire ? Que se passe-t-il dans notre corps quand nous sommes épuisés ? Faut-il vraiment lutter, et si oui, comment ? Car à côté de ce sentiment délétère, il existe aussi une « bonne fatigue » : celle du sportif, du devoir accompli… En espérant que cette lecture va vous requinquer !

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Aidantes et aidants : besoins et formes de soutien

Article de Virginie Guimbert, Olivier Giraud

Paru dans la revue Informations sociales, n° 208, juin 2023, 146 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Vieillissement, Dépendance, Maintien à domicile, Aidant familial, Prestation sociale, Accès aux droits, Fatigue

Les aidantes et aidants, qu'ils soient issus du réseau familial ou des proches, apportent un soutien quotidien indispensable aux personnes en situation de handicap ou aux personnes âgées dépendantes. La prise en charge des personnes en situation de perte d'autonomie suppose en effet une forme hybride de prendre soin, de care, impliquant à la fois l'intervention publique et l'intervention privée dans une diversité de configurations plus ou moins satisfaisantes pour les personnes aidées comme pour leurs aidantes et aidants. L'engagement de ces derniers constitue ainsi un relais indispensable pour l'action publique à destination des personnes confrontées à la perte d'autonomie.
Les besoins des aidantes et aidants sont diversifiés et varient notamment en fonction de la gravité de la perte d'autonomie à laquelle ils doivent faire face (1ère partie). Mais les aidants restent majoritairement des femmes, qui prennent en charge la vulnérabilité de leurs proches tout en cherchant le plus souvent à se maintenir en activité professionnelle, en s'appuyant sur les dispositifs publics (2ème partie). L'intervention des aidantes et aidants est toutefois diversement complétée par les services à domicile financés par la collectivité. Afin de conforter ces arrangements publics-privés, une politique spécifique d'aide aux aidantes et aidants a été développée également : congés, accompagnement, formations, offres de répit... Mais réaliser un droit effectif pour les aidants, qui serait le prolongement du droit à la compensation et à l'autonomie, nécessite un investissement conséquent de la part du secteur public comme du secteur privé, engageant tant les individus que les entreprise (3ème partie).

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Droit au répit des aidants : encore un mirage

Article de Nadia Graradji, Florence Leduc

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3166, 26 juin 2020, pp. 24-28.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Plan, Gouvernement, Financement, Aidant familial, Télétravail, Usure professionnelle, Fatigue, Accès aux droits, Soutien psychologique

Dossier composé de trois articles :
- Accompagnement : droit au répit des aidants : encore un mirage
- Florence Leduc, présidente de l’Association française des aidants (AFA) : « D’énormes trous dans la raquette »
- Collectif interassociatif des aidants familiaux - Un chèque « répit » pour les aidants

"Une forme d’inégalité sociétale majeure" face au répit

Article de Maxime Ricard

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3165, 19 juin 2020, p. 15.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Inégalité, Population, Soutien psychologique, Fatigue, Accompagnement, Usure professionnelle, Isolement

Face à la crise sanitaire actuelle, le besoin de répit représente plus que jamais une nécessité et une urgence pour les 11 millions d’aidants en France. C’est le message porté par le plaidoyer du collectif Je t’Aide, publié le 9 juin.

Après le confinement, les aidants sont exténués

Article de Maxime Ricard

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3163, 5 juin 2020, p. 11.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Crise, Épidémie, TIERCE PERSONNE, Personne âgée, Personne handicapée, Maladie, Soutien psychologique, Fatigue

Épuisement, isolement, détresse. Après trois mois de pandémie, de crise sanitaire liée au coronavirus, la situation des proches aidants reste difficile. Alors qu’ils estiment n’avoir pas suffisamment été entendus par les pouvoirs publics, ils font part de leur ras-le-bol.

Pourquoi sommes-nous si fatigués ?

Article de Michel Eltchaninoff, Jean Dominique de Korwin, Eric Fiat, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 134, novembre 2019, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Fatigue, Sommeil, Vulnérabilité, Chronobiologie, Capitalisme, Infirmier

- Le temps de sommeil moyen des Français se réduit depuis plusieurs décennies. Quelles sont les causes de ce phénomène ? La technologie, le travail sur écrans ou encore le culte de la performance ? La fatigue ne devrait-elle pas nous rappeler que nous ne sommes pas des ordinateurs et que nous avons un corps ?
- Et qu’en pense la médecine ? Le spécialiste du syndrome de fatigue chronique Jean-Dominique de Korwin nous délivre son diagnostic.
- Du côté des philosophes classiques, deux camps s’opposent : certains, à l’instar d’Augustin ou de Simone Weil, considèrent que la fatigue doit être écoutée et accueillie, car elle est liée à la vulnérabilité humaine, quand d’autres veulent s’en débarrasser, comme Plotin ou Jean-Paul Sartre.
- De quels rythmes fous les humains sont-ils capables ? Un navigateur en solitaire, une infirmière de nuit, un DJ, une patiente atteinte de la maladie de Lyme et un avocat qui ne dort presque pas racontent leurs expériences, commentées par le philosophe Éric Fiat, auteur d’une Ode à la fatigue.
- Le capitalisme veut-il nous empêcher de dormir afin que nous produisions et consommions sans cesse ? L’essayiste Dalibor Frioux, la chercheuse Anna Katarina Schaffner et la journaliste scientifique Jessa Gamble répondent.
- Pour finir, nous sommes allés voir un infatigable : comment donc fait Edgar Morin pour écrire et donner des conférences partout à travers le monde, à 98 ans ?

Le syndrome de burnout ou d'épuisement maternel : une revue critique de la question

Article de Astrid Lebert Charron, Jaqueline Wendland, Géraldine Dorard, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mère, État dépressif, Fatigue, Stress

Cet article propose une revue critique de la littérature récente sur la notion de burnout maternel. Dérivée du syndrome de burnout professionnel, l’application de ce concept au domaine de la parentalité est récente et il convient d’évaluer dans quelle mesure ce phénomène constitue une nouvelle entité clinique. Une analyse des facteurs de risque potentiels de burnout maternel est proposée. Ensuite, les points de rapprochement et de divergence avec les notions de burden, de dépression maternelle et de stress parental sont explorés. Cette revue de littérature suggère la nécessité d’élaborer des recherches empiriques permettant de mieux définir le concept de burnout maternel, ses composantes, son processus d’apparition ainsi que d’identifier ses facteurs de risque et de protection. De telles études pourraient mener à la proposition de modalités de prévention, mais aussi de soins spécifiques pour les mères atteintes de ce syndrome, domaine qui demeure à ce jour inexploré.

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Les atouts et les limites du baluchonnage

Article de David Prochasson

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3077, 28 septembre 2018, pp. 22-25.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Fatigue, Isolement, TIERCE PERSONNE, Dépendance, Accompagnement

Légalisé par la loi du 10 août 2018, le baluchonnage – inspiré du Québec – est une véritable solution d’aide aux aidants selon ses promoteurs, qui mettent en avant les expérimentations et une formule inachevée pour ses détracteurs qui soulignent les obstacles organisationnels et les entorses au droit du travail qu’il implique. Faut-il poser ou déposer le baluchon ? Enquête.

Les usages de l'évaluation psychologique

Article de Anne Andronikof, Patrick Fontan, Bruno Vivicorsi, et al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 349, juillet-août 2017, pp. 12-60.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Évaluation, Psychologie, Psychologue, Pratique professionnelle, Diagnostic, Examen psychologique, Norme, Psychométrie, Rapport, Parents, Partenariat, Protection de l'enfance, Fatigue, Expertise judiciaire, Subjectivité, Orientation scolaire

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Disparaître de soi : une tentation contemporaine

Livre de David Le Breton, édité par Métailié, publié en 2015.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, État dépressif, Identité, Soi, Absence, Anonymat, Personnalité, Fatigue, Mélancolie, Adulte, Adolescent, Errance, Espace, Relation, Altérité, Symbiose, Internet, Réel, Sommeil, Activité, Anorexie, Addiction, Psychotrope, Maladie d'Alzheimer, Vieillissement, Subjectivité

Nos existences parfois nous pèsent. Même pour un temps, nous aimerions prendre congé des nécessités qui leur sont liées. Se donner en quelque sorte des vacances de soi pour reprendre son souffle. Si nos conditions d'existence sont sans doute meilleures que celles de nos ancêtres, elles ne dédouanent pas de l'essentiel qui consiste à donner une signification et une valeur à son existence, à se sentir relié aux autres, à éprouver le sentiment d'avoir sa place au sein du lien social.
L'individualisation du sens, en libérant des traditions ou des valeurs communes, dégage de toute autorité. Chacun devient son propre maître et n'a de compte à rendre qu'à lui-même. Le morcellement du lien social isole chaque individu et le renvoie à lui-même, à sa liberté, à la jouissance de son autonomie ou, à l'inverse, à son sentiment d'insuffisance, à son échec personnel. L'individu qui ne dispose pas de solides ressources intérieures pour s'ajuster et investir les événements de significations et de valeurs, qui manque d'une confiance suffisante en lui, se sent d'autant plus vulnérable et doit se soutenir par lui-même à défaut de sa communauté.
Dans une société où s'impose la flexibilité, l'urgence, la vitesse, la concurrence, l'efficacité, etc., être soi ne coule plus de source dans la mesure où il faut à tout instant se mettre au monde, s'ajuster aux circonstances, assumer son autonomie. Il ne suffit plus de naître ou de grandir, il faut désormais se construire en permanence, demeurer mobilisé, donner un sens à sa vie, étayer ses actions sur des valeurs.
La tâche d'être un individu est ardue, surtout s'il s'agit justement de devenir soi. Au fil de ce livre, j'appellerai blancheur cet état d'absence à soi plus ou moins prononcé, le fait de prendre congé de soi sous une forme ou sous une autre à cause de la difficulté ou de la pénibilité d'être soi. Dans tous les cas, la volonté est de relâcher la pression. Il s'agit ici de plonger dans la subjectivité contemporaine et d'en analyser l'une des tentations les plus vives, celle de se défaire enfin de soi, serait-ce pour un moment.
Sous une forme douloureuse ou propice, cette étude arpente une anthropologie des limites dans la pluralité des mondes contemporains, elle s'attache à une exploration de l'intime quand l'individu lâche prise sans pour autant vouloir mourir, ou quand il s'invente des moyens provisoires de se déprendre de soi. Les conditions sociales sont toujours mêlées à des conditions affectives. Et ce sont ces dernières qui induisent par exemple les conduites à risque des jeunes dans un contexte de souffrance personnelle, ou qui font advenir la dépression, et sans doute la plupart des démences séniles.
Si souvent les approches psychologiques occultent l'ancrage social et culturel, celles des sociologues délaissent souvent les données plus affectives, considérant les individus comme des adultes éternels, n'ayant jamais eu d'enfance, ni d'inconscient, ni de difficultés intimes. La compréhension sociologique et anthropologique des mondes contemporains peut ressaisir la singularité d'une histoire personnelle en croisant la trame affective et sociale qui baigne l'individu et surtout les significations qui alimentent son rapport au monde.
Telle est la tâche de ce livre.