Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 209-226.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant placé, Mère, Famille, Parentalité, Relation enfant-mère, Isolement, PJJ, Protection de l'enfance, Sanction pénale, Famille monoparentale, Fratrie, Placement
Le placement pénal des mineur·es conduit à une situation particulière d’empêchement du rôle maternel. Il engage les mères devant les institutions sociojudiciaires et les conduit à réorganiser leur rythme de vie en l’absence de leur enfant. À partir d’entretiens conduits auprès de mères dont l’enfant a fait l’objet d’une mesure de placement, cet article interroge ce que l’éloignement sous la contrainte pénale fait à ces femmes. Il met en évidence les attentes contradictoires que le travail éducatif fait peser sur elles. Ni juges ni protectrices, elles doivent faire face aux injonctions institutionnelles sans mettre en péril la relation avec leur enfant. Elles doivent également procéder à un travail de réorganisation du lien parental et de la vie familiale. Retrouver une vie familiale plus apaisée, mais aussi du temps et de l’énergie pour les autres enfants, s’accompagne de difficultés nouvelles, notamment lorsque l’éloignement judiciaire dure ou se répète. Il s’agit ainsi de comprendre comment les pratiques et les rythmes de vie de ces familles, aux conditions de vie fragiles, se recomposent sous l’effet de la contrainte pénale.
L’objectif de notre recherche est l’analyse prospective des modifications du mythe familial et de la structure de la famille durant la période de la crise du post-partum conduisant à une hospitalisation mère-enfant. Dans la perspective de faire une esquisse du mythe familial, nous optons pour l’utilisation des blasons de famille. Les résultats indiquent que la crise du post-partum nécessitant une hospitalisation conjointe est caractérisée par l’absence de représentations du bébé, du père, des grands-parents, du rôle parental et de la différenciation familiale. L’hospitalisation et le processus thérapeutique périnatal permettent à ces mères d’intégrer des éléments dyadiques dans leur réseau de signifiants familiaux, alors que l’intégration triadique est moins présente dans notre population. Nous avons constaté une amélioration significative des scores de fonctionnement familial dans tous les groupes de diagnostic à la sortie de l’hôpital et six mois plus tard. Les scores relatifs aux relations mère-bébé et aux symptômes se sont également améliorés de manière significative.
Quelque part en Afrique, il y a plus d'un million d'années de cela, une lignée de singes a commencé à élever ses petits différemment de leurs ancêtres les grands singes.
De cette nouvelle forme de soins sont nées de nouvelles façons d'entrer en relation et de se comprendre mutuellement.
Comment ces aptitudes humaines si particulières ont évolué, et comment elles ont permis de nous maintenir en vie pendant des milliers de générations, tel est le mystère révélé par ce brillant et audacieux regard porté sur l'évolution émotionnelle humaine.
Comment nous sommes devenus humains en trouve la clef dans la longue durée de l'enfance humaine, fait unique chez les primates. Si les petits doivent survivre dans un monde où la nourriture est rare et les prédateurs dangereux, il faut que non seulement leurs mères s'occupent d'eux, mais aussi leurs frères et soeurs, leurs tantes, leurs pères, leurs amis, et s'ils sont chanceux - leurs grands-mères.
C'est de cette forme d'éducation complexe, affirme Sarah Blaffer Hrdy, qu'est née notre capacité humaine à déchiffrer les pensées et les intentions de ceux qui nous entourent.
Riche, vivant, inspirant, ce voyage à travers l'enfance nous mène des ouistitis aux chimpanzés, en passant par les rats-taupes nus et les geais buissonniers, mais nous fait aussi découvrir le mode de vie des groupes de chasseurs-cueilleurs contemporains, pour éclairer des questions très actuelles :
*de quoi ont vraiment besoin les jeunes mères et leurs bébés ?
*Pourquoi les relations familiales et amicales des femmes entre elles sont si importantes ?
*Quelle est la place des pères dans l'éducation, et comment peuvent-ils la prendre pleinement ?
*Comment offrir aux tout-petits les conditions pour qu'ils développent leur sens inné de l'empathie ?
Sur ces questions et bien d'autres, Comment nous sommes devenus humains offre des réponses au plus près des connaissances scientifiques, dans une éblouissante fresque du passé et de l'avenir des émotions humaines.
Biographie de l'auteur
Mondialement célèbre, Sarah Blaffer Hrdy est professeure émérite d'anthropologie à l'université de California Davis.
Auteure de nombreuses publications scientifiques, elle est considérée comme la chercheuse de référence sur toutes les questions qui touchent à l'enfance et à la maternité. Après Les Instincts Maternels (2002), qui a rencontré un grand succès en France et dans le monde, Sarah Blaffer Hrdy approfondit la réflexion sur la nature des émotions humaines et les vrais besoins des mères et des enfants. [présentation de l'éditeur]
Livre de Daniel Coum, édité par Erès, publié en 2016.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Père, Mère, Couple, Enfant, Parentalité, Paternité, Maternité, Relation enfant-mère, Relation enfant-père, Famille d'accueil, Maintien du lien, Interculturel, Suppléance familiale, Approche historique
Avons-nous toujours besoin d'un père et d'une mère ? A l'évidence, oui ! Un enfant a bien sûr une mère. L'enfantement l'impose. Quant au père, si le doute subsiste, sauf à recourir à l'ADN, nous ne manquons pas de stratagèmes - fictions ou semblants : mariage, présomption de paternité et dogme du patriarcat - pour consolider sa place, sinon sa fonction, à la mesure de son incertitude. Mais l'évidence aveugle ! Répondre par la positive aussi vite à cette question revient à faire l'impasse sur le fond : de quoi parlons-nous lorsque nous parlons de père ou de mère ? S'agit-il d'un rôle à jouer ou d'une place à occuper selon qu'on est homme ou femme ? Dans moult organisations familiales d'ici ou d'ailleurs, tout se passe bien différemment.
Et finalement, l'enfant n'y grandit pas si mal, même en l'absence de père et/ou de mère ! En écho aux évolutions sociétales qui bouleversent nos modalités de "faire famille" et le traitement social qui en découle, les auteurs se livrent à une opération de déconstruction, c'est-à-dire d'analyse (théorique et non pas idéologique) de ces catégories chargées d'histoire, de sens et d'affects - père, mère, papa, maman...
- et dont l'évidence des significations qu'elles véhiculent forcent le sens et empêchent la connaissance. [présentation de l'éditeur]
« Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, quinze ans, adolescente en révolte, et Nesrine, dix-huit ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont sa fierté, son moteur, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu'il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles. »
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 285, mars 2011, pp. 69-73.
Mots clés : Théorie, Psychologie, Psychanalyse, Approche systémique, Famille, Groupe primaire de socialisation, Identité sexuelle, Fœtus, Voix, Mère, Relation enfant-mère, Maternité, Différenciation sexuelle, Test de personnalité, Généalogie, Mémoire, MAISON
Inceste, incestuel et fantasme d'inceste : voilà trois registres distincts et cependant souvent confondus, même s'ils se recoupent parfois. Comment dès lors les reconnaître, les distinguer, appréhender leurs spécificités et leurs limites ? Pour Lacan il n'est d'inceste véritable que par rapport à la mère. C'est cet inceste qu'explore l'auteur, éclairant une économie psychique et des modalités de jouissance spécifiques, à l'origine de symptômes éminemment paradoxaux qui semblent avoir parfois bien du mal à s'organiser.
Tommy, 11 ans, sa grande soeur Viola et leur père Renato forment une famille étrangement unie depuis que la mère des deux enfants les a abandonnés. Cette famille pleine de rage et d'imperfections, d'une inconsolable solitude, tient debout malgré tout grâce au souci constant de chacun pour les autres, et à leur amour. [Résumé]