Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 75

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La peur s’insinue : tranquille !

Article de Joëlle Libois

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 59-70.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Intervention sociale, Éducateur spécialisé, Travailleur social, Interaction, Peur, Émotion, Expérience, Vie quotidienne, Posture professionnelle, Compétence professionnelle, Relation d'aide

Cet article s’appuie sur un exemple empirique analysant une situation professionnelle dans laquelle des travailleurs sociaux sont confrontés au doute de ce qui peut advenir. Tout en œuvrant à la constitution de rapports de confiance, ils soutiennent une posture calme dans une temporalité en devenir. Il s’agira de comprendre ce qui se trame dans les interactions, ce qui les constitue et comment ces professionnels aguerris développent leur capacité à travailler avec l’imprévu. Pour ce faire, nous nous appuierons sur des extraits d’autoconfrontation croisée qui révèlent des savoirs d’action en miroir, comme la magnanimité d’une présence face à l’incertitude, ou la peur qui prévaut en certaines situations en regard d’une posture tranquille, malgré l’impondérable part de risque engagé dans l’intervention.

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De travailleurs en situation de handicap à co-formateurs

Article de Laurence Ubrich

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3282, 11 novembre 2022, pp. 32-33.

Mots clés : Travail-Emploi, Formation, Personne handicapée, Formateur, Pair aidant, Inclusion, Savoir, Expérience, Pratique professionnelle, Conseil de la vie sociale, Travailleur social, Entreprise, Association, UNAPEI, ADAPEI, Alsace

L’Adapei Papillons Blancs d’Alsace mène depuis 2020, au sein de son centre de formation Etapes et avec l’appui d’un collectif d’organismes spécialisés de l’Unapei, un programme pilote de coformation auprès de quatre volontaires en situation de handicap. Rédiger des documents avec la méthode « Facile à lire et à comprendre » (Falc), sensibiliser aux enjeux de l’autodétermination ou à celui du conseil de la vie sociale : chaque co-formateur intervient auprès des entreprises, des travailleurs sociaux ou des spécialistes de la petite enfance, en binôme avec un formateur chevronné. Une démarche professionnalisante qui s’inscrit dans une philosophie de l’autoreprésentation. Alexandra Caspar est cheffe de service au centre de formation Etapes et Maëva Gross est co-formatrice depuis mars dernier.

Les représentations de professionnels d’une association à la suite de la gestion du premier confinement

Article de Michel Foudriat

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 51-64.

Mots clés : Travail social : Métiers, Établissement social et médicosocial, Travailleur social, Pratique professionnelle, Gestion, Crise, Direction, Foyer de vie, MAS, Foyer d'accueil médicalisé, ESAT, IME, Épidémie, Expérience, Confinement

Cet article présente des réflexions relatives aux effets de la gestion institutionnelle du confinement par une direction générale d’une association départementale. Il montre comment des représentations négatives ont pu se construire très rapidement à la suite des mesures singulières que la direction générale de l’association a prises pour gérer les conséquences du premier confinement. Les établissements du pôle « Hébergement » (foyers, FAM et MAS) se sont retrouvés, du fait du confinement des personnes qu’ils accueillent, dans un déficit de professionnels pour maintenir la continuité des activités. Pour pallier ce déficit, une cellule dite de recrutement a été instaurée par la direction générale afin d’affecter des professionnels des établissements du pôle « Accompagnement et insertion » (IME et ESAT) vers les établissements du pôle « Hébergement ». Les modalités effectives avec lesquelles les affectations ont été arrêtées ont généré chez les professionnels des épreuves concrètes qui, pour les uns comme pour les autres, se sont révélées insatisfaisantes. L’article montre en quoi les représentations sur la gestion institutionnelle de la crise sanitaire sont à considérer comme des constructions socio-cognitives contingentes liées aux expériences vécues par les différents professionnels dans le contexte de l’application des mesures du premier confinement.

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Être de l’autre côté

Article de Jonathan Moncassin

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 74-77.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Expérience, Témoignage, Récit de vie, Résilience, Travailleur social, Rencontre, Attachement, Implication personnelle, Militantisme

D’une histoire infantile d’enfants placés, l’auteur, par une parole incarnée dans un vécu élaboré en expérience, nous fait saisir un processus de résilience. Processus adossé à des rencontres avec des personnes « signifiantes », éducateurs entre autres. Devenu éducateur, cette expérience lui donne une « singularité » dans l’accompagnement d’enfants, une complémentarité avec les autres professionnels. Militant, il est engagé dans un conseil d’administration et œuvre dans les médias à faire entendre la parole de ceux qui ont cette expérience.

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Être un enfant placé, un destin à subir ou une histoire à construire : assises d’un engagement professionnel

Article de Jérôme Beaury, Marie Claude Pépin, Alain Roucoules

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 44-63.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Témoignage, Expérience, Travailleur social, ASE, Récit de vie, Implication personnelle, Transmission, Attachement, Travail social

Ancien enfant placé, travailleur social, Jérôme Beaury a choisi d’investir son énergie et son vécu expérientiel en travaillant au sein du conseil général du Calvados. Il exerce les fonctions de directeur adjoint en charge de l’Aide sociale à l’enfance.
Dans un ouvrage, Le bal des aimants, il revient sur son histoire où s’enracine son « expérience vécue », qui alimente aujourd’hui ses assises professionnelles et son engagement. Au cours d’une interview réalisée en visio, sont abordés avec beaucoup de simplicité et d’authenticité des thèmes divers et complexes à partir de sa vie d’enfant placé et de sa trajectoire personnelle.

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Paroles d’anciens enfants placés. Du récit de vie aux savoirs d’expérience

Article de Marie Claude Pépin

Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 26-35.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Établissement social et médicosocial, Pair aidant, Travailleur social, Formation professionnelle, Accompagnement, Expérience, Récit de vie, Transmission

Le placement d’un enfant dans un établissement médico-social, quelles qu’en soient les raisons, provoque chez lui un bouleversement qu’il va tenter d’apprivoiser tout au long de sa vie d’adulte. Du déni à l’exposition publique, de la honte à la valorisation, c’est dans une démarche personnelle ou collective qu’il va trouver des issues favorables à son épanouissement.
Une évolution du milieu médico-social et de la formation offre depuis quelques années une alternative avec la valorisation des savoirs d’expérience et la participation des anciens accompagnés à l’accompagnement de leurs pairs et aux dispositifs de formation des professionnels concernés.

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Travail social : « amener les étudiants à penser leurs pratiques »

Article de Nadia Veyrié, Maxime Ricard

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3243, 21 janvier 2022, pp. 28-29.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation initiale, Travailleur social, Vocation, Analyse de la pratique, Expérience, Parcours professionnel, Terrain, Tutorat, Gestion administrative, Risques psychosociaux

Le travail social ne constitue pas un secteur comme les autres. Alors que de plus en plus de personnes se trouvent en situation de vulnérabilité, selon la sociologue Nadia Veyrié, la formation doit dépasser le simple cadre de la technique et inciter davantage les étudiants et les professionnels à interroger leurs pratiques.

Quelle place pour les travailleurs pairs ?

Article de Jean Luc Boero, Vincent Pallard

Paru dans la revue Lien social, n° 1308, 4 au 17 janvier 2022, pp. 14-15.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Pair aidant, Distance, Expérience, Altérité, Vulnérabilité

Être porteur d’un vécu proche des difficultés du public qu’on accompagne : atout ou handicap ? Et si l’on dépassait ce vieux débat, en s’inspirant du croisement des savoirs préconisé par ATD-Quart monde : savoir académique, professionnel et expérientiel.

Les défis de la formation des travailleurs sociaux : entre universités et écoles professionnelles

Livre de Patrick Lechaux, Andrew Abbott, Yvette Molina, et al., édité par Champ social, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation professionnelle, Travailleur social, Université, Organisme de formation, Recherche, Profession, Apprentissage professionnel, Genre, Usager, Formateur, Chercheur, Savoir, Expérience, Approche clinique, Hypnose, Professionnalisation, Observation, Décision, Entretien, Conseiller en économie sociale et familiale, Enquête, Recherche-action, EPSS (Ecole pratique de service social), Québec (Province du), Italie, Lyon

Cet ouvrage collectif entend explorer les grands défis de la métamorphose du dispositif de formation des travailleurs sociaux, aux prises avec l’émergence d’une nouvelle « forme universitaire de professionnalisation ». Sont notamment éclairés les défis de l’interprofessionnalité, d’un travail social anti-oppressif, du genre, des émotions et de la sensorialité au travail, de la clinique, de l’éthique en situation, de l’enquête en cours d’action, des savoirs d’action, de la co-formation avec les usagers, de projets co-construits avec l’université, de la recherche « de plein air ».
Outre des analyses des problématiques et des enjeux de la formation aujourd’hui, on y trouve des expérimentations tout à fait originales de pratiques alternatives de professionnalisation qui participent de la métamorphose du dispositif de formation. L’ouvrage présente en conclusion une forme de manifeste en vue d’une « reprise pragmatiste de la formation des travailleurs sociaux » adossée aux révolutions anthropologiques écologique et féministe de ce début de siècle.
Avec un inédit d’Andrew ABBOTT (1995) « Frontières du travail social ou Travail social de/des frontières ? » Présenté par Didier Demazière, CNRS, CSO-Sciences Po Paris.

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Les Mineurs Non Accompagnés, des adolescents comme les autres ?

Article de Benoît Roche, Amélie Thomas, Isabelle Rigoni, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 98, décembre 2020, pp. 3-182.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Immigration, Intégration, Droit des étrangers, Prise en charge, Accompagnement, Travailleur social, Adaptation, Temps, Hébergement temporaire, Autonomie, Savoir, Expérience, Scolarité, Formation professionnelle, Âge, Test, Évaluation, Clandestinité, Politique sociale, Contrainte, France, Allemagne, Italie

En avril 1972, la revue Esprit, dans un numéro intitulé « Normalisation et contrôle social (Pourquoi le travail social ?) », bousculait le monde encore balbutiant de la professionnalisation du travail social en interrogeant le rôle de ses acteurs. La question centrale était alors la suivante : les travailleurs sociaux, en apportant leur soutien aux plus démunis, contribuaient-ils réellement à l’émancipation de ces derniers, et ce faisant tentaient d’influer la société qui les excluaient, ou se contentaient-ils, en soulageant les aspects les plus délétères, d’accompagner le « contrôle social » des populations les plus marginalisées ? À partir de l’année 2015, l’arrivée massive de jeunes gens, provenant en grande partie de l’Afrique de l’Ouest, et considérés alors comme des « mineurs isolés étrangers », sur le territoire français est venu relancer un débat qui n’avait jamais réellement disparu du champ du travail social. En effet, devant l’urgence d’une situation inédite par son ampleur, les pouvoirs publics ont dû créer des dispositifs visant à prendre en charge et accompagner un public alors considéré comme particulièrement vulnérable. Attendue par de nombreux acteurs du travail social, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant venait, à la suite de la circulaire du 31 mai 2013, clarifier le rôle de chacun (Préfecture, Conseils départementaux, associations, etc.) dans la « mise à l’abri, l’évaluation et l’orientation spécifique aux mineurs non accompagnés ». L’affaire semblait entendue : bien qu’étrangères, ces jeunes personnes étaient de prime abord considérées comme « enfants en danger », et devaient de fait bénéficier de la protection des services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Si la question des moyens alloués n’était pas clairement définie, au moins ces enfants semblaient être mis à l’abri de la « gestion des flux migratoires » qui concernait et concerne encore les migrants ayant atteint l’âge adulte. Sont-ils pour autant « pleinement » reconnus comme des individus relevant de la Protection de l’enfance ? La réponse n’est pas si simple… […] « Ubuesque », « kafkaïen » sont des adjectifs que l’on croisera régulièrement dans les textes présentés dans ce numéro. […] Si, à l’instar de l’anthropologue Michel Agier, nous pouvons considérer que la mobilité est devenue, et deviendra un phénomène incontournable de notre civilisation, il semble en effet urgent de repenser la place que l’on accorde à l’étranger, quels que soient son origine, son âge ou les raisons de son exil. De cette réflexion dépendra sans doute le monde que nous préparons aux adolescents d’aujourd’hui, d’ici et bien entendu d’ailleurs.