A la suite du suicide d'un jeune, des élus, des habitants et des professionnels de santé d'une communauté de communes au sud de Nantes créent une association :
le GPS (Groupe de prévention du suicide de la communauté de communes de Sèvre-et-Loire). Médecin généraliste, l'auteur accompagne ce projet depuis ses débuts en 2005. Grâce à sa bonne connaissance des soins de premiers secours, il contribue à l'adhésion de ses confrères, peu enclins par leur formation et leur mode d'exercice à développer des pratiques de santé communautaire. Dans cette étude, il raconte cette démarche de coconstruction d'un projet de prévention du suicide, décrit aussi le stage de formation « au repérage et à la prise en charge de la crise suicidaire » qu'il a suivi et enrichit son propos de quinze entretiens. Ainsi, des « sentinelles », des « écoutants », des élus, un psychiatre, des psychologues, des sapeurs-pompiers volontaires, un gendarme, et un médecin de santé publique donnent un aperçu de leur investissement, des raisons de leur engagement, de l'intérêt qu'ils y trouvent et des résultats observés. Un appel à servir son prochain et à s'engager dans la vie de la cité.

"La rencontre avec les personnes atteintes d’un trouble psychique nous apprend autant qu’elle nous confond. Elle vient parfois bousculer l’ensemble de nos savoirs communs et professionnels, au point de les dévoiler sous les traits de préjugés.
Dans le champ de la santé mentale, le nouveau paradigme du rétablissement (recovery) met en évidence ce décalage existant entre le vécu des personnes et les discours tenus à leur égard, en particulier dans le cas de la schizophrénie, qui demeure associée au trouble psychique le plus grave. Contre l’idée d’une détérioration inéluctable de la maladie, le concept de rétablissement postule la possibilité d’un devenir favorable des personnes qui en sont atteintes.
Le cœur de cet ouvrage consiste en une approche qualitative du rétablissement par le recueil et l’accueil de l’expérience des personnes atteintes de schizophrénie. Il décrit leur vécu et met en lumière ce qui, dans leur quotidien, contribue à renforcer le sens de leur existence et à les éloigner d’une identité de « malade »."

"Explorer les représentations et les pratiques de « l'aller mieux » dans le domaine de la santé et de la santé mentale plus particulièrement, tel est l’objectif général de cet ouvrage dont les contributions portent sur les dynamiques, les acteurs, les ressources concrètes et le vécu de la guérison, du rétablissement, du « s’en sortir ».
Souvent psychologisés ou naturalisés, les processus de l’aller-mieux sont ici analysés comme un objet à part entière de la sociologie qui livre sur eux des éclairages nouveaux.
Ces processus s’inscrivent au croisement de plusieurs domaines, celui des institutions du « normal » et du « pathologique », des politiques de soin et de care, de l’éthique et de l’existentiel. Aussi l’ouvrage donne-t-il la parole à des philosophes, des professionnels, des patients, ainsi qu’à des innovateurs, en présentant les expériences actuelles de pair-aidance en France ou dans d’autres pays." [présentation de l'éditeur]