Documentation sociale

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Exposer le racisme et l’antisémitisme

Article de Marie Poinsot, Pap Ndiaye, Michel Wieviorka, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1334, juillet-septembre 2021, pp. 8-185.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Musée, Discrimination, Ethnie, Exclusion sociale, Racisme, Trafic d'être humain, Approche historique, Droits de l'homme, Gens du voyage, Littérature, Exil, Antisémistisme

Issus du colloque international co-organisé en mai 2021 par la plateforme PIRA (FMSH/EHESS) et le Musée national de l’histoire de l’immigration, ce numéro compare des démarches muséographiques sur le fait d’« exposer le racisme et l’antisémitisme », à savoir des actes et les idées inscrites dans des processus d’exclusion, de discrimination ou de destruction de l’autre. Regards historiques, focus sur des musées, des mémoriaux (Kazerne Dossin, Musée juif de Berlin, au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, au MuCEM, etc.) et des expositions, sont complétés par une sélection commentée des collections du Musée national de l’histoire de l’immigration portant sur une partie des thématiques du colloque et esquissent utilement des pistes et des erreurs à éviter.

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Les populations étrangères face au numérique

Article de Lise Faron

Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 135-144.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Technologie numérique, Internet, Exclusion sociale, Accès aux droits, Titre de séjour, Illectronisme

L’usage de l’Internet est aujourd’hui devenu un passage incontournable dans la majorité des préfectures pour les personnes étrangères qui souhaitent s’informer, demander ou faire renouveler un titre de séjour. Si la dématérialisation des démarches administratives est certainement avantageuse pour une grande partie de la population, elle peut être au contraire une source de rupture d’accès aux droits pour les personnes les plus précaires, notamment si cette dématérialisation devient exclusive de l’usage d’autres modes d’accès au service public, comme c’est très souvent le cas pour les démarches liées au droit au séjour. Bien loin des engagements pris dans la charte Marianne qui parle de « faciliter l’accès des usagers dans les services », les préfectures sont amenées par mesure de restrictions budgétaires à fermer de plus en plus leurs portes aux personnes étrangères, contraintes d’attendre des mois voire des années pour ne serait-ce que réussir à déposer une demande de titre de séjour, en violation du principe d’égalité de tous dans l’accès au service public.

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Étrangers sans toit ni lieu

Article de Violaine Carrère, Claire Lévy Vroelant, Jean marie Boutiflat, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 122, octobre 2019, pp. 3-32.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Logement, Étranger, Exclusion sociale, Discrimination, Précarité, Pauvreté, Réfugié, Mineur non accompagné, Illégalité, Clandestinité, Solidarité, Politique sociale, Accueil

Il en va de la « crise du logement » en France comme de la « crise des réfugiés » en Europe : elle n’a rien d’une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s’attaquer à la cherté de l’immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d’être laissées pour compte, voire discriminées.
La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l’idée qu’il n’y aurait « pas assez de place » pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d’hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l’obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S’organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères – et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur.es isolé.es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d’asile – font les frais.
À l’absence de politique d’accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l’État dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant.e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d’arriver.

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Femmes et violences de l'exil

Article de Chloé Rousset, Déborah Schoenmaeckers, Jane Freedman, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 95, avril-juin 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Exil, Femme, Genre, Care, Déracinement, Exclusion sociale, Mutilation sexuelle, Vulnérabilité, Prostitution, Trafic d'être humain

Depuis la "crise" migratoire de 2015, on ne compte plus les discours médiatiques et politiques sur les migrations, mais rarement, ceux-ci prêtent attention au genre. Pourtant, les femmes font l’objet d’inégalités et, ce qui va particulièrement nous intéresser dans ce numéro, de violences de genre qui influent sur toutes les étapes de leur parcours migratoire.

Dans leur pays d’origine, tout d’abord, elles sont victimes de violences de genre qui sont souvent la cause de leur exil, tels que viols dans le cadre de conflits armés, mariages forcés, violences conjugales, mutilations génitales, grossesses ou avortements contraints et plus largement atteintes à leur droit fondamental à disposer de leur corps, …

Sur le trajet, ensuite, les femmes qui fuient leur pays pour demander l’asile chez nous sont les premières à faire les frais de routes migratoires de plus en plus longues, dangereuses, éprouvantes, sous l’effet de la fermeture des frontières et des bouleversements géopolitiques récents. Elles se retrouvent à la merci de passeurs, d’hommes migrants ou encore de gardes-frontière sans scrupules.

Dans le pays d’arrivée, enfin, elles sont confrontées à des violences – de la part de leur conjoint, de leur (belle-)famille ou d’autres membres leur communauté – qui prolongent celles qui existaient déjà dans leur pays d’origine. Mais il arrive aussi que la migration aggrave ou même déclenche des violences conjugales et intrafamiliales, sous l’effet de divers facteurs : changements dans la répartition des rôles au sein du ménage (hommes affaiblis dans leur posture de chef de famille, …), fragilisation des familles qui peut entraîner un recours plus rigide à des coutumes et des traditions afin de solidifier leur position, anxiété due à l’incertitude et à la précarité du statut de séjour, …

Les procédures et démarches pour obtenir le statut de réfugié ou un autre droit de séjour s’accompagnent, par ailleurs, de violences institutionnelles qui touchent parfois plus durement les femmes. Certaines dispositions légales accentuent encore leur vulnérabilité, à l’instar de la loi sur le regroupement familial qui les place pendant plusieurs années sous la dépendance administrative et financière de leur conjoint.

Ces femmes en exil font également l’objet d’exploitation et de mauvais traitements au sein de ce secteur traditionnellement peu réglementé et mal rémunéré qu’est le secteur des services domestiques et de l’aide aux personnes, leur principale source d’emplois. En grande précarité administrative, économique, sociale et familiale, certaines vont jusqu’à être contraintes de se prostituer.

Ces violences, ou d’autres encore, sont souvent conjuguées ou renforcées par les discriminations dont elles font l’objet en raison de leur double condition de « femmes » et de « migrantes ».

Tout en prenant en compte les obstacles structurels à l’émancipation et à l’intégration de ces femmes fragilisées, ce dossier met en lumière divers services et projets qui, au sein des secteurs psychosociaux, cherchent à les aider, dans leur diversité culturelle et personnelle, à se reconstruire, à trouver une place, à se projeter dans l’avenir. À (re)prendre, finalement, le contrôle de leur existence… et de leur corps.

Pour réaliser ce dossier, que nous avons pensé à la fois comme un outil de sensibilisation, de réflexion et d’intervention pour tout travailleur psycho-médico-social en contact avec des femmes migrantes, nous avons notamment bénéficié des avis pertinents du Centre Régional d’Intégration de la province de Luxembourg (CRILUX) et pris appui sur la journée « Violences de genre en contexte multiculturel et de migration » qu’il a organisée, en décembre 2017 et en mars 2018, en collaboration avec le Service Egalité des Chances de la même province. Les orateurs de cette journée (GAMS, Centre Exil et M. Miguel Sierra de La Voix des Femmes) ont ainsi contribué au numéro.

"L"accueil inconditionnel reste une ligne rouge"

Paru dans la revue Direction(s), n° 161, février 2018, pp. 18-20.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Hébergement, Exclusion sociale, Solidarité, Accueil, Association, SDF

Depuis la publication, fin décembre 2017, des instructions gouvernementales relatives à l'hébergement des étrangers, la mobilisation des réseaux de la lutte contre l'exclusion a trouvé un écho dans une partie de la société civile. Florent Guéguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité, revient sur la notion d'accueil inconditionnel, ADN des associations, et alerte les gestionnaires.

Politiques d'intégration et de lutte contre les exclusions

Livre de Thomas Scandellari, édité par Dunod, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Politique sociale, Action sociale, Immigration, Intégration, Réfugié, Immigré, Droit d'asile, Étranger, Droit des étrangers, SDF, Mineur non accompagné, Exclusion sociale, Hébergement, SIAO, Législation

Les stratégies et les politiques d’insertion des dix dernières années sont fortement impactées par l’évolution géopolitique, la récession, les cultures sociales et les besoins des pays d’accueil. La construction des politiques d’intégration a connu de nombreuses réformes, cherchant à répondre à des directives générales (européennes, juridiques, budgétaires) et à des enjeux sociaux locaux. Il en résulte une organisation administrative compliquée qui détermine les compétences de l’État et des acteurs territoriaux.
Les conséquences de cette organisation sont importantes dans les pratiques sociales. Qu’ils soient travailleurs sociaux, cadres ou bénévoles, tous ces acteurs ont à comprendre l’organisation et l’intention des politiques d’intégration pour agir auprès des publics : migrants, demandeurs d’asile, réfugiés, sans domicile. Il s’agit de pouvoir informer les usagers, d’accompagner au mieux les personnes en les aidant à se situer dans cet environnement complexe.

Texte intégral du document

Cliniques et migration

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Les Cahiers de Rhizome, n° 63, mars 2017, 98 p..

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Migration, Soin, Précarité, Exil, Grossesse, Traumatisme, Identité culturelle, Exclusion sociale

« Il s’agit de quoi ? Il s’agit de les soigner du fait qu’un pays leur refuse des papiers ? Ils auraient des papiers, ils n’auraient pas besoin d’antidépresseur ! Est-ce que je dois soigner les atteintes à la dignité humaine faites par un État dans lequel ils se sont retrouvés ? C’est aussi ce qui fait dire aux professionnels de temps en temps, et pas seulement de manière défensive : “c’est pas notre boulot !” »
Ces mots, ceux d’un soignant en santé mentale, expriment son indignation face aux incohérences d’un système défaillant, et questionnent le sens de la clinique pour les demandeurs d’asile et déboutés.
En 2005, les Cahiers de Rhizome intitulés Demandeurs d’asile, un engagement clinique et citoyen restituaient la recherche portée par l’Orspere sur la santé mentale des demandeurs d’asile. Ce travail de recherche a abouti, grâce à un financement des tutelles régionales de santé, à la création du Réseau Samdarra, en 2007. Dix ans après, les problématiques migratoires renouvellent les questionnements concernant la santé mentale des « migrants précaires », sans que cela n’aboutisse pour autant à la création de dispositif spécifique. Les politiques migratoires, loin de favoriser l’accès au soin, participent au contraire à la vulnérabilisation du public migrant, ce qui accentue l’embarras des praticiens dans leurs pratiques professionnelles.

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RSA, migrants, burkini...Démagogie, ça suffit !

Article de Christophe Robert

Paru dans la revue Le Journal des acteurs sociaux JAS, vol. 209, septembre 2016, pp. 12-16.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Stigmatisation, Politique sociale, Exclusion sociale, ONPES

Des positions à tout va sur le burkini, en passant par les contre-vérités sur les aides sociales ou encore la question des migrants, la démagogie s'invite sans vergogne sous les feux de la rampe à quelques mois de l'élection présidentielle. L'occasion pour le Jas de rappeler quelques vérités afin de pouvoir ouvrir un débat constructif et serein.

GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigrés)

https://www.gisti.org

Domaines Prisme : Immigration-Interculturalité

Mots-clés Prisme : Immigré, Exclusion sociale, Étranger, Droit, Jurisprudence, Réfugié, Législation, Accueil d'urgence, Approche historique, Mineur isolé étranger

Adresse, Colloque, FAQ, Flux RSS, Formation, Forum, Publication, Résumé, Revue de presse, Texte officiel, Article en ligne, Lettre électronique

Site associatif centré sur l'aide juridique et spécialisé sur le droit des étrangers et immigrés. Le Gisti s’efforce de répondre, sur le terrain
du droit, aux besoins des immigrés et des associations qui les soutiennent. Il publie et analyse un grand nombre de textes, en particulier ceux qui ne sont pas rendus publics par l’administration. Rubriques "A la Une" (actualités), adresses d'organisations et d'associations. Ressources juridiques et dossiers thématiques, débats d'idées et actions collectives concernant l'actualité des migrants et du statut de l'étranger. Propose des formations et l'accès à des courriers type. Boutique en ligne des publications.

Santé et grande précarité : l'exclusion par le soin des populations roms

Livre de Nicolas Tanti Hardouin, édité par L'Harmattan, publié en 2016.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Immigration, Accès aux soins, Santé, Précarité, Logement insalubre, Marginalité, Exclusion sociale, Pauvreté, Compétence sociale, Médiation, Récit de vie, Identité, Addiction, Prévention sanitaire, Parcours de vie, Rom, Europe centrale, Europe occidentale

La santé dégradée exclut de la vie sociale, et c'est tout particulièrement le cas des populations roms vivant en bidonville. Cet essai retrace les parcours de soin de personnes totalement marginalisées, sans aucune ressource sauf celle de la mendicité. L'étude entend montrer que, pour les Roms comme pour tous les précaires, la santé reste profondément déterminée par leur manière de vivre et le contexte social et culturel qui les porte. Plus que jamais, l'accès aux soins et le renoncement à se soigner sont ainsi deux marqueurs essentiels de la grande pauvreté contemporaine.