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Il y a plusieurs façons de décliner les liens entre l’enfant et la guerre : l’enfant dans la guerre, l’enfant de la guerre, l’enfant victime, l’enfant témoin, l’enfant guerrier...
Vivre ensemble, est-ce un vœu pieux, une injonction, une leçon d’éthique du quotidien, ou le constat d’une impuissance à être, à agir et à penser ? Vivre ensemble, cela se décrète ou cela s’apprend ?
Depuis tout petits, nous enregistrons des connaissances, nous apprenons à faire des choses « utiles ». Les lieux d’accueil de la petite enfance, les salles de classe de la maternelle, les bancs de la fac plus tard, sont faits de chaises individuelles placées toutes dans la même direction, celle de notre avenir personnel, pour permettre à chacun d’entre nous de se faire sa place dans la société, au mieux à côté des autres, au pire contre les autres.
Mais la vie de tous n’est-elle pas avant tout faite de relations humaines – disputes, rivalités, jalousies, mais aussi amour, amitié, complicités... – de liens, de la dynamique des rapports que nous construisons avec ceux qui partagent notre vie quotidienne, dans notre cité planétaire ?
Nous avons souhaité développer cet opus de la revue autour de quelques grandes questions
Paru dans la revue Spirale, n° 90, septembre 2019, pp. 17-89.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant idéal, Parents, Relation enfant-parents, Amour, Narcissisme, Enfant, Représentation sociale, Professionnel de l'enfance, Imaginaire, Sexualité infantile, Désir, Parentalité, Éducation, Projection, Éducateur de jeunes enfants
Que voulons-nous faire de nos bébés ? Il semble que, selon le moment historique et selon la culture du lieu, nos intentions soient assez différentes.... Nous postulerons que, toujours, les parents ont prêté une grande valeur aux bébés, une grande valeur narcissique bien sûr. L’éducation se résumerait-elle à faire en sorte que les enfants réalisent les souhaits de leurs parents ? Quelles espérances déposons-nous dans nos enfants ? Il y a pourtant un paradoxe : l’humain est celui qui, devenant sujet grâce à l’éducation, échappe au désir de l’autre. Avec les enfants, l’éducation ou plutôt « le travail de la culture » conduira sans doute à devenir autre chose que les souhaits déposés à son berceau par les gentilles fées de la génération précédente. C’est décevant, les gosses. La seule réelle originalité de notre époque est de croire qu’il est vraiment possible que le destin de l’enfant ne nous échappe pas. D’où l’obsession pour l’obéissance, le contrôle et l’évaluation. Grâce à des ingénieurs qualité ès bébé, nous pourrions réussir à maîtriser le process de bout en bout pour aboutir à un produit zéro défaut. Mais pour en faire quoi juste ? Quels projets pour nos bébés ? Sait-on encore les rêver ? Et quelles possibilités de nous échapper leur reste-t-il ?
Depuis une trentaine d’années, les nouvelles façons de faire des bébés, introduits notamment par l’Assistance médicale à la procréation (AMP), interrogent les professionnels qui accompagnent les couples devenant parents et leurs enfants. Dans une perspective pluridisciplinaire, ce numéro fait un état des lieux des différentes formes d’AMP (FIV, fécondation in vitro, ICSI, injection intracytoplasmique de spermatozoïdes, congélation d’embryons, don de spermatozoïdes, don d’ovocytes, accueil d’embryons…) et des problématiques associées. Comment les couples qui ont bénéficié de ces techniques se préparent-ils à devenir parents et à accueillir leurs enfants ? Quels en sont les impacts éventuels sur le lien parent-enfant et sur la construction psychique de l’enfant ? Comment les enfants parviennent-ils à inscrire la singularité de leur mode de conception dans leur histoire ? De quels moyens dispose-t-on réellement pour accompagner ces couples en amont de l’arrivée de leur enfant ? Ces situations nous invitent à revisiter nos conceptions de la parenté et à prendre le risque de se perdre dans l’inconnu de ces nouvelles situations.
Le bébé est-il un objet économique normal ? A quoi sert le bébé ou les infortunes et les vertus de l'utilitarisme. A qui profite le bébé ? Bébés d'hier et d'aujourd'hui. De Noé à néo. Consommation et surstimulation Et s'il n'en restait qu'un. Au bonheur des bébés, tout s'achète et tout se vend. Clinique de la carence, clinique du sujet : première approche. Attention, bébé à bord. Est-il encore temps ? Le cerveau disponible du bébé néolibéral.