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Sans prétendre à l’exhaustivité, ce dossier souhaite examiner les expressions que peut prendre l’angoisse, cet « état d’affect » quasi-consubstantiel de l’âme humaine, dans leur interdépendance avec les transformations de la société et de sa conscience. Il repose sur un double questionnement : le premier, contenu dans son titre même, vise à examiner les variations autant que les permanences des formes de l’angoisse au fil des générations. Certains sociologues affirment que « la société est en nous »², mais qu’en est-il dans la clinique ? Que nous indique notre écoute analytique quotidienne ? Les formations de l’inconscient sont-elles poreuses au socius ? À cette question, les articles apportent une réponse nuancée. Certaines manifestations de l’angoisse, notamment chez l’enfant, restent stables, alors qu’elles se modifient de façons bruyantes chez l’adolescent et le jeune adulte. La seconde interrogation, indissociable de la précédente, approfondit la façon – ou les façons – dont les produits du socius, idéologiques, scientifiques, spirituels, cognitifs, culturels ou autres, par nature évolutifs, influencent les manifestations de l’angoisse. Quelle incidence qualitative ont-ils sur l’angoisse, son expression physiologique ou sa douleur ? Parviennent-ils à la structurer ? À la contenir ? L’apaisent-ils ou l’embrasent-ils ?
Article de Bernard Golse, Kevin Hiridjee, Nicole Athéa, et al.
Paru dans la revue Le Carnet Psy, n° 265, novembre 2023, pp. 17-45.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Corps, Enfant, Société, Soin, Psychanalyse, Identité sexuelle, Dysphorie de genre, Transidentité, Psychopathologie, Éthique, Désir, Narcissisme, Accompagnement, Finlande
Loin d’une logique de « pour ou contre », nous avons voulu, avec Bernard Golse, donner la parole à ceux qui rencontrent chaque jour les patients concernés, leurs familles et leurs soignants. Chaque auteur a accepté — et nous les en remercions — de nous livrer ses réflexions sur un sujet jugé sensible, parfois éruptif, souvent passionnant. Il en ressort un dossier à la conflictualité dynamique, ouvertement contradictoire, où les regards convergent sur certains points et divergent sur bien d’autres. Quelle est la demande des patients ? Que peut la psychiatrie pour y répondre ? Comment se construit l’identité de genre ? Pourquoi est-il devenu si difficile de discuter du sujet ? Comment recevoir la parole de l’enfant ? Quelle importance accorder à la temporalité psychique ? Qu’est-ce que le questionnement de genre doit à l’évolution de notre société ? À la façon d’un kaléidoscope, espérons qu’une image se dégage pour le lecteur, seul juge pour déterminer les idées qui résonnent avec son arrière-pays clinique. Soucieux de mieux comprendre les enjeux d’une clinique que l’on aborde trop souvent avec un esprit polémique, ce dossier est une invitation à suspendre quelques instants notre sens critique pour nous laisser affecter, contredire, confirmer, réfuter, enseigner, mais aussi déranger par nos collègues. Et surtout, par nos patients…
Le dialogue Freud-Ferenczi a ouvert la psychanalyse à de nouvelles problématiques qui nécessitent de penser l’originaire et le réel : pathologies marquées par des conflits intra- et inter-psychiques de plus en plus précoces, influence de facteurs exogènes (traumas, désordre familial, ou social, modes de communication, etc.). L’observation-adaptation de la clinique à ces souffrances implique des modifications dans la représentation du fonctionnement psychique inconscient (« méta-psychologies en mouvement »), lesquelles engendrent des questions cruciales pour la formation des psychanalystes : finalité de leur propre analyse, travail sur les transferts, intégrations de modèles métapsychologiques de tendances diverses pour aborder la complexité des problématiques singulières, modalités et politique de transmission au sein des écoles comme en leurs marges.
Article de Francis Drossart, Fleur Breil, Catherine Pagès, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 235, décembre 2018, pp. 17-163.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Théorie, Concept, Psychopathologie, Enfant, Nourrisson, Autisme, Contre-transfert, Transfert, Médecine, Approche clinique, Transmission, Klein (Mélanie), Bion (Wilfred Ruprecht), Steiner (John), Winnicott (Donald Woods), Balint (Michael), Metzer (Donald), Gammill (James), Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
L’objectif de ce numéro 235 est d’évoquer -sans prétention exhaustive-, les apports conséquents de plusieurs grands psychanalystes britanniques, pour l’ensemble du corpus clinique et théorique de la psychanalyse. Malgré une diffusion parfois sélective et plus tardive en France qu’en d’autres pays européens et d’Amérique du Sud-, ces apports nourrissent désormais la pratique, et témoignent de la richesse de leurs avancées et perspectives permettant une approche de plus en plus subtile de l’évolution intra et intersubjective de nos psychismes.
Cet ouvrage se situe dans l'actualité des problématiques autour de la radicalisation. Il propose une analyse complexe de ce qui conduit une population jeune à une expression radicale. Tenant compte des travaux actuels, il recentre, à partir du concept de malêtre les processus latents en œuvre dans les passages à l'acte. Il ouvre des perspectives dans l'analyse et la prise en charge des situations de violence extrême, en se dégageant d'une approche strictement individuelle - ce qui laisse envisager d'autres dispositifs d'accompagnement.
Les observations cliniques présentes montrent la nécessaire prise en compte des postures psychiques des intervenants et les modalités de construction de dispositifs. Cet ouvrage collectif s'inspire largement des grands concepts développés par René Kaës pour une meilleure compréhension d'un phénomène contemporain de première importance.
Livre de Jacqueline Girard Fresard, Francisco Palacio Espasa, édité par Erès, publié en 2017.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Psychopathologie, Psychothérapie, Psychanalyse, Autisme, Enfant, Psychose infantile, Trouble de la personnalité, Transfert, Interprétation, Intervention psychosociologique, Affectivité, Relation enfant-parents
A la lumière de leurs nombreuses années d'expérience clinique avec des enfants autistes, psychotiques et/ou borderline, les auteurs proposent un document synthétique et rigoureux sur la spécificité de chaque fonctionnement psychopathologique et son évolution dans le cadre d'une prise en charge psychanalytique ou psychothérapeutique qui vise à développer et soutenir le développement psycho-affectif de l'enfant dans sa vie quotidienne.
Ils montrent que la psychanalyse permet de rétablir des liens plus riches, plus subtils entre l'enfant et son monde interne, entre l'enfant et son entourage quelle que soit sa psychopathologie. Ainsi, la vie mentale s'enrichit, les défenses s'atténuent et s'assouplissent, le fonctionnement du sujet devient plus adéquat. En changeant, le sujet transforme aussi son environnement. Selon les caractéristiques des enfants concernés, sont précisés le cadre thérapeutique, le type de transfert et de contretransfert, les modalités d'intervention et d'interprétation qui soutiennent le processus thérapeutique .(4è. couv)
Livre de Yves Morhain, Jean Louis Pedinelli, Gérard Pirlot, René Roussillon, et al., édité par In press, publié en 2011.
Mots clés : Mort, Adolescent, Psychopathologie, État dépressif, Suicide, Psychanalyse, Psychologie du développement, Enfant, Symbolique, Conduite à risque, Risque, Pulsion de mort, Narcissisme, Corps, Perte, Abandon, Psychose, Violence, Ennui, Crise, Puberté, Jeu, Vidéo, Mythe
Comment à l'adolescence se confronter à la question de la mort ? Comment vivre cette phase nécessaire de la construction identitaire ? Le temps de l'adolescence vient ré-interroger toutes les dimensions de l'existence du sujet et de ses relations aux autres. Irruption du pubertaire, remaniements psychiques, vulnérabilité identitaire... c'est aussi l'âge de l'incontournable rencontre avec la problématique de la mort. Il peut s'agir du meurtre symbolique - comme le "meurtre" de l'enfance, dont il faut se dessaisir pour devenir adulte -, ou du meurtre fantasmatique. Il peut aussi s'agir des conduites à risque, défi actif à l'inconnu, mise en jeu imaginaire d'un possible vivre ou mourir. Ce rapport à la mort inscrit une blessure narcissique à laquelle l'adolescent peut réagir par la dépression, l'agressivité, la psychose, la délinquance ou la mise en acte suicidaire. De la capacité de l'adolescent à "survivre", à trouver un passage dans cette confrontation à la mort, va dépendre le devenir psychique du futur adulte. Les auteurs de ce livre - universitaires et thérapeutes reconnus - partent de leur expérience clinique pour ouvrir des voies de réflexion sur cette période charnière de la vie dans son rapport à la question de la mort. Un ouvrage de synthèse sur une thématique peu abordée.