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Livre de Marion Feldman, édité par Erès, publié en 2016.
Mots clés : Enfant, Violence, Enfant maltraité, Soin, Traumatisme, Enfant en difficulté, Psychologie du développement, Anthropologie, Approche historique, Psychanalyse
Les enfants exposés aux violences collectives ont été confrontés à des traumatismes individuels, familiaux et/ou groupaux qui fragilisent leur développement. La perte des enveloppes culturelles et/ou familiales peut alors générer la « crainte de leffondrement » psychique de ces enfants en mettant à mal leur continuité dexistence. A partir de cinq histoires collectives la Shoah, la colonisation franco-algérienne, les familles tamoules exilées en France, le génocide au Rwanda et les violences de lhistoire dHaïti cet ouvrage analyse l'impact des violences collectives sur les enfants (bébés, enfants et adolescents) et leur construction subjective. A larticulation de lindividuel et du collectif, de la psychanalyse, de lhistoire et de lanthropologie, les auteurs apportent un éclairage sur les ébranlements du processus de développement. Ils proposent des analyses étayées sur des observations fines menées dans différents contextes et dessinent des pistes pour penser les modalités de soins.
Livre de Yves Morhain, Jean Louis Pedinelli, Gérard Pirlot, René Roussillon, et al., édité par In press, publié en 2011.
Mots clés : Mort, Adolescent, Psychopathologie, État dépressif, Suicide, Psychanalyse, Psychologie du développement, Enfant, Symbolique, Conduite à risque, Risque, Pulsion de mort, Narcissisme, Corps, Perte, Abandon, Psychose, Violence, Ennui, Crise, Puberté, Jeu, Vidéo, Mythe
Comment à l'adolescence se confronter à la question de la mort ? Comment vivre cette phase nécessaire de la construction identitaire ? Le temps de l'adolescence vient ré-interroger toutes les dimensions de l'existence du sujet et de ses relations aux autres. Irruption du pubertaire, remaniements psychiques, vulnérabilité identitaire... c'est aussi l'âge de l'incontournable rencontre avec la problématique de la mort. Il peut s'agir du meurtre symbolique - comme le "meurtre" de l'enfance, dont il faut se dessaisir pour devenir adulte -, ou du meurtre fantasmatique. Il peut aussi s'agir des conduites à risque, défi actif à l'inconnu, mise en jeu imaginaire d'un possible vivre ou mourir. Ce rapport à la mort inscrit une blessure narcissique à laquelle l'adolescent peut réagir par la dépression, l'agressivité, la psychose, la délinquance ou la mise en acte suicidaire. De la capacité de l'adolescent à "survivre", à trouver un passage dans cette confrontation à la mort, va dépendre le devenir psychique du futur adulte. Les auteurs de ce livre - universitaires et thérapeutes reconnus - partent de leur expérience clinique pour ouvrir des voies de réflexion sur cette période charnière de la vie dans son rapport à la question de la mort. Un ouvrage de synthèse sur une thématique peu abordée.
A partir de quand la transparence devient-elle de l'exhibitionnisme ? A quel moment le plaisir de manger se transforme-t-il en pulsion mortifère ? Quand le goût du risque, d'excitant et agréable qu'il était, devient-il criminel ? Répondre à ces questions, c'est poser la question des limites, c'est-à-dire de l'interdit. Or, cet interdit aujourd'hui n'a pas bonne presse. La transparence est devenue la valeur suprême et le mystère n'a plus la cote. Il faut tout dire et tout montrer. C'est oublier que, sans l'interdit, ni le travail de la pensée ni celui de l'imagination ne seraient possibles. C'est oublier encore que le mépris de l'interdit ne va pas sans dommage collatéral, la violence induite étant inévitable. L'auteur choisit ici d'étudier les interdits pour ce qu'ils nous apportent. En s'appuyant sur les mécanismes à l'oeuvre dans la création artistique ou le développement du jeune enfant, elle montre que les interdits sont la condition de notre épanouissement psychique et les garants de notre liberté de penser. S'il faut condamner ceux qui, pervertis, agissent comme un empêchement à vivre, il nous revient aujourd'hui de transmettre à nos enfants cette capacité à penser les limites, à distinguer le licite de l'illicite... Gabrielle Rubin est psychanalyste membre de la société psychanalytique de Paris et auteur notamment de "Pourquoi on en veut eux gens qui nous font du bien" Payot 2006 et "Il faut sauver les pères" Payot 2006.