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Les contraintes éducatives imposées au nom de leurs "valeurs" par certaines familles ne sont pas toujours favorables à l'épanouissement de l'enfant. Lorsqu'elles sont conjuguées avec des difficultés d'apprentissage à l'école, la situation peut devenir préoccupante pur l'équilibre de l'enfant
Livre de Rodolphe Saintin, édité par Champ social, publié en 2019.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Psychologie du développement, Éducation, Éducation familiale, Relation enfant-parents, Autorité, Intimité, Autonomie, Affectivité, Socialisation
Protéger un enfant c’est lui offrir la possibilité de se doter, de se construire un intime suffisamment sûr, stable, pérenne, dans lequel il puisse se rétracter et mettre à distance les réalités extérieures, un lieu psychique secret, caché, inaccessible.
Ce retrait est à considérer comme un mouvement nécessaire pour se construire subjectivement, et non comme un évitement symptomatique.
Il en sera la condition pour un retour vers le monde extérieur où l’enfant pourra actualiser son désir d’échange avec ses congénères de façon plus assurée, son désir d’apprendre, sa curiosité.
Protéger un enfant, question éminemment éducative, sera alors de lui permettre d’acquérir ses propres capacités de protection qui ne seront plus alors réduites à être défensives, mais créatives et ouvertes au monde.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 73, novembre 2018, pp. 46-56.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Éducation, Évolution, Psychologie du développement, Enfant, Éducation familiale, Individu, Conscience de soi, Action éducative
« Ils sont curieux, oui curieux, il leur faut une réponse tout de suite, immédiate. Et puis, ils sont très centrés sur soi, très très nombrilistes, très individuels, très consommateurs. Ils sont le résultat de ce que nous avons fait. » Ces propos sont ceux d’une institutrice de 50 ans, et sont tirés d’une enquête sociologique consacrée aux rythmes scolaires chez les enfants. Ils posent la question de départ à laquelle Daniel Marcelli a apporté une réponse à l’occasion des journées de la fn3s organisées en juin 2017 Organisées par la fédération nationale des services sociaux…
: « Qu’est-ce qui a changé dans les nouvelles conditions d’éducation et celles-ci fabriquent-elles, produisent-elles, de nouveaux enfants ? »
En mobilisant l'ensemble des sciences humaines et sociales autour de quinze questions simples et directes, ce dossier apporte un regard circonstancié sur les racines et les processus conduisant à la violence, faisant voler au passage quelques stérétotypes
Dans la ligne de ses travaux précédents sur lautorité, Daniel Marcelli nous propose un ouvrage passionnant sur la séduction, appuyé sur la clinique. Dans nos sociétés démocratiques où se trouve prôné lindividualisme, cest-à-dire le « respect » des décisions de chacun, la contrainte et la coercition apparaissent comme des moyens dun autre temps. Au niveau du pouvoir politique par exemple, la publicité et la séduction simposent, afin de susciter le désir pour que lindividu agisse librement, mais comme on veut quil agisse.Et en matière déducation, les parents et les éducateurs se trouvent pris dans le dilemme interdire ou séduire. Ils choisissent donc de séduire, car interdire suscite lopposition. D'où la fragilité du pouvoir, celui du politique comme celui des parents. Le problème est que ladhésion obtenue par la séduction na pas pour corollaire la reconnaissance dune autorité. Une réflexion très nouvelle sur lévolution de nos sociétés modernes, aux confins de la psychologie de lenfant et de la psychopathologie de la vie quotidienne.
Livre de Sandrine Garcia, édité par la Découverte, publié en 2011.
Mots clés : Mère, Maternité, Statut social, Sociologie, HISTOIRE, Idéologie, Responsabilité, Culpabilité, Éducation, Éducation familiale, Politique familiale, Politique sociale, Morale, Médecine, Procréation, IVG, Enfant, Protection de l'enfance, Psychanalyse, Pédiatrie, Parentalité, Déviance, Expertise, Expertise psychologique, Pouvoir, Accueil enfant-parents, Médicament
Comment est-on passé de la toute-puissance parentale à l'encadrement des parents par les professionnels de la santé et de l'éducation ? De la dénonciation, avec le MLF (Mouvement de libération de la femme), de la « maternité esclave » à la culpabilisation des mères ? De la difficulté à faire reconnaître la maltraitance parentale à la définition du mauvais traitement comme écart par rapport à la norme éducative ? Interrogeant pour la première fois ces évolutions paradoxales, Sandrine Gracia identifie plusieurs mécanismes articulés autour de la question de l'autorité scientifique et morale.Revisitant, dans une évocation à la fois vivante et érudite, la grande lutte pour la régulation des naissances, elle met en lumière la manière dont l'éthique médicale s'est laïcisée en matière de procréation, et la ressource qu'a constitué l'expertise psychanalytique pour les médecins promoteurs de la régulation des naissances. Décryptant ensuite la construction psychanalytique de la « cause de l'enfant », qualifiée par Françoise Dolto de « révolutionnaire », l'auteur montre comment la conduite et le destin des femmes fut désormais indexé sur le bonheur de l'enfant, et comment se brouillèrent les frontières entre clinique et morale. Outre la limitation de l'autonomie des femmes, l'une des retombées de ce brouillage des registres et compétences est la dénonciation d'une nouvelle maltraitance (la « violence éducative », qui serait exercée par les parents réfractaires aux bons usages), et l'émergence d'un militantisme individuel et institutionnel (aux niveaux national et européen) pour faire sanctionner les « déviances » parentales, coïncidant de fait avec les pratiques des milieux populaires. Sandrine Garcia est maître de conférences en sociologie à l'université de Paris-Dauphine et enseignante chercheuse à l'IRISSO (Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales). Ses recherches portent sur l'expertise et la mobilisation des savoirs scientifiques dans les luttes sociales et/ou les politiques publiques.