Documentation sociale

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L’indignité est devenue le passager clandestin de la démocratie

Article de Cynthia Fleury, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 172, septembre 2023, pp. 68-73.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Dignité, Démocratie, Dévalorisation, Image de soi, Réseau social, Violence, Jeune

Alors que la dignité est invoquée comme un grand principe dans nos démocraties, partout – de l’école aux réseaux sociaux –, les situations d’indignité se multiplient, comme l’ont encore attesté les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, au début de l’été. Soucieuse de comprendre ce paradoxe, la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury y consacre un livre en forme d’enquête philosophique intitulé La Clinique de la dignité (Seuil). Elle s’explique sur ce projet et ses premiers résultats.

Vivre et penser la participation : regards croisés pour une autre intervention sociale

Article de Marcel Jaeger, Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, et al.

Paru dans la revue Connexions, n° 118, vol. 1, janvier-juin 2023, 225 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Histoire sociale, Participation, Empowerment, Usager, Implication personnelle, Éthique, Démocratie, Vie associative, Libéralisme, Économie sociale et solidaire, Écologie, Recherche sociale, Émancipation, Transmission, Histoire familiale, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002

Traversé par des changements d’ordre institutionnel, organisationnel et doctrinal, le travail social est en pleine mutation. Dans les années 2000, les nouvelles politiques sociales impulsent une culture managériale que les établissements sont sommés d’intégrer. ​
La commande publique tend à plus de contrôle et cherche à orienter les missions des travailleurs sociaux vers des logiques sécuritaires. Dans le même temps, la tendance est au renforcement du pouvoir d’agir des populations, les professionnels sont incités à prendre en compte leurs aspirations, leurs capacités individuelles ou collectives et leur implication dans les actions. Après la loi 2002 qui pose les jalons d’un management participatif élargi aux usagers, le décret du 6 mai 2017, précisant la nature des savoirs placés au cœur du travail social, fixe les attentes et les perceptions des bénéficiaires comme point nodal de l’intervention. ​

Encadré par la doctrine managériale, l’impératif de participation est cependant loin d’être une évidence. C’est une autre relation entre science et action qu’il s’agit de construire. ​

Trois thèmes composent ce numéro centré sur les rapports entre travail social et participation, dont l’ambition est de croiser les analyses de différents acteurs concernés (personnes sollicitées dans le cadre de dispositifs de participation, professionnels et chercheurs) : ​
1. La participation instrumentale – leurre managérial –, ses dispositifs concrets et types d’assujettissement ; ​
2. La participation émancipatrice et ses finalités, à travers ses pratiques, expérimentations et conceptualisations ; ​
3. Les leviers théoriques, méthodologiques et épistémologiques permettant une critique revisitée et de nouvelles formes de lutte.

Introduction. Entre faux-semblant et avancées démocratiques, Abdelaâli Laoukili, Anne Salmon, pp. 9 à 15

L’institutionnalisation de la participation entre cadrage et débordements
- La participation : un principe, des pratiques, Marcel Jaeger, pp. 17 à 32
- Une instance participative en discussion : le Conseil national des personnes accueillies (CNPA) et les Conseils régionaux des personnes accueillies (CRPA), Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, Blandine Maisonneuve, Elvire Ticchioni, Anne Salmon, pp. 33 à 43
- Une démarche participative en discussion : un engagement citoyen pour quel pouvoir d’agir ? Le cas du Conseil national des personnes accueillies (CNPA) et des Conseils régionaux des personnes accueillies (CRPA), Claude Bouguenec, Lou-Jayne Hamida, Blandine Maisonneuve, Elvire Ticchioni, Anne Salmon, pp. 45 à 58
- La participation réparatrice/reconstituante, Carole Le Floch, pp. 59 à 65
- La participation en acte : le recrutement d’une personne accompagnée… dans un centre de formation en travail social, Leila Oumeddour, pp. 67 à 79
- Patient pantin ou partenaire : une étude de la participation à l’hôpital pendant la crise Covid, Lucile Sergent, pp. 81 à 93

Citoyenneté et participation émancipatrice : quelle dimension politique ?
- Travail social et démocratie : les enjeux d’hier et d’aujourd’hui du travail social radical. Quelle place pour les recherches participatives ? Anna Rurka, Dominique Paturel, pp. 95 à 109
- L’assemblée théâtrale, dispositif socioclinique de démocratie participative, René Badache, pp. 111 à 123
- Démocratie délibérative, citoyenneté et participation émancipatrice : la dimension politique de l’économie solidaire, Jeová Torres Silva Júnior, Ariádne Scalfoni Rigo, pp. 125 à 142
- Quelle « participation citoyenne » à l’heure des libertés associatives contraintes ? Marianne Langlet, pp. 143 à 151
- Théorie critique, émancipation et participation associative, Jean-Louis Laville, pp. 153 à 162

Varia
- Doubler, redoubler, feinter le Réel. Envers obscènes de la réalité virtuelle, Pascale Peretti, pp. 163 à 175
- À l’ombre des origines : une étude sur les effets psychopathologiques du défaut de transmission symbolique entre générations en exil d’après-guerre d’Algérie, Safia Metidji, Rosa Caron, pp. 177 à 187
- Qui gifle qui ? Les passages par l’acte en groupe à l’adolescence… et leurs significations inter et transsubjectives, Raphaël Riand, Hervé Chapellière, pp. 189 à 201

Notes de lecture, Claude Tapia, Emmanuel Diet, pp. 203 à 2013

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Loi sur le respect des principes de la République : quelles conséquences pour les associations ?

Article de Marc Guidoni

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 223, novembre 2021, pp. 76-81.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Association, Démocratie, Valeur, Laïcité, Liberté, Égalité, Dignité, Engagement

En juillet dernier et le 13 septembre, dans le cadre du plan "Mon association, je l'adore et j'y adhère", les pouvoirs publics ont fêté les 120 ans de la loi de 1901. Dans une forme de "en même temps" auquel le Gouvernement nous a habitués, l'Etat prépare depuis l'automne 2020 une réforme importante, dont les conséquences pour les associations ou les animateurs sont difficiles à anticiper. Faisons le point.

Manuel de l'autorité : la comprendre et s'en saisir

Livre de Camille Roelens, édité par Chronique sociale, publié en 2021.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autorité, Concept, Société, Démocratie, Individu, Autonomie, Droit, Pouvoir, Approche historique, Légitimité, Relation, Bientraitance, Reconnaissance, Éthique

Le titre de cet ouvrage n'est pas à comprendre comme la promesse d'ouvrir un livre de recettes ou d'une méthode infaillible — en quelques points à suivre rigoureusement — pour affirmer son autorité dans telle ou telle situation. Il ne s'agit pas de dire le dernier mot du débat contemporain sur l'autorité, mais plutôt d'accompagner ses lecteurs au sein de leur propre cheminement face à ces questions.
L'objectif de cet ouvrage est en fait double. Il s'agit d'une part de mettre à portée de toutes les mains les principaux apports que peut procurer un parcours de recherche sur l'autorité puisant dans le vaste champ des sciences de l'homme. Il s'agit d'autre part de présenter et d'exposer ces apports de manière que chacun puisse, au sens fort du terme, s'en saisir. Cela implique deux choses : s'approprier ces ressources, les comprendre, saisir les liens et tensions entre elles ; en faire, dans la pensée et dans la pratique, quelque chose de singulier et de propre.
Dans cette optique, l'ouvrage a été conçu selon cette double exigence d'offrir le maximum de prises et le maximum de perspectives possible pour chaque lecteur et lectrice.

Comment avoir confiance ?

Article de Alexandre Lacroix, Mark Hunyadi, Gloria Origgi, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 142, septembre 2020, pp. 48-69.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Confiance, Danger, Lien social, Démocratie, Croyance, Science, Religion, Paranoïa

En cette rentrée menacée par une seconde vague de la pandémie, alors que la distanciation physique persiste et qu’une crise économique guette, nous avons décidé de nous poser la question de la confiance. Celle que nous éprouvons envers les décideurs politiques et économiques, envers les médecins et les scientifiques, mais surtout envers nos collègues et nos proches. Donner sa confiance, est-ce se mettre soi-même en danger ou, au contraire, s’offrir la possibilité de vivre une relation plus sereine avec le monde ?
À égale distance de la croyance et du calcul, la confiance est la disposition qui permet de comprendre l’action humaine dans son ensemble et de fonder le lien social, pour le philosophe Mark Hunyadi. Il en retrace l’histoire.
Nos engagements mutuels reposent souvent sur un pacte implicite, qui ne peut jamais être tenu pour acquis comme le montrent nos cinq témoins : trompés, ils racontent ce qu’ils ont appris de la trahison. Des vécus éclairés par la philosophe Gloria Origgi, spécialiste des passions sociales.
Nous vivons sur un malentendu : la défiance populaire serait notre mal politique. Et si cette évidence nous égarait ? Voici l’idée paradoxale que nous défendons : la méfiance a une vertu démocratique. D’elle dépend la vitalité de la relation entre citoyens et gouvernants.
L’un est physicien, l’autre est moine bénédictin. Tous deux sont amis. Étienne Klein et François Cassingena-Trévedy dialoguent du lien entre le savoir, la croyance raisonnable et la foi. Ensemble, ils trouvent des points d’accord et délimitent le périmètre de la confiance, en science comme en religion.

Innovations démocratiques et dispositifs d'intervention

Article de Benjamin Royer, Leonardo Prates Leal, Jean François Marchat, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 111, janvier-juin 2019, pp. 19-218.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Démocratie, Démocratie participative, Intervention sociale, Épistémologie, Économie sociale et solidaire, Innovation sociale, Psychothérapie institutionnelle, Citoyenneté, Dispositif d'insertion, Management, Coopération, Collectivité territoriale, Union européenne, Revenu universel

La démocratie comme système de gouvernement et d’exercice de l’autorité est l’objet d’enjeux et d’attentes multiples et contradictoires. Elle est à la fois souhaitée et attendue mais aussi décriée et remise en question. Jamais nous n’avons assisté à des mouvements aussi contradictoires : des élections démocratiques qui permettent l’arrivée au pouvoir de personnes ou de groupes qui s’empressent de confisquer la démocratie ou de la tronquer par une dictature. Partout dans le monde, dans les sociétés et dans les institutions, le désir de démocratie devient pressant, mais aussi les forces de détournement ou de contournement de ce désir deviennent plus subtiles et insidieuses, parfois même plus voyantes et imposantes dans un déni de justice et de vérité flagrant, ce qui fait dire à certains que nous sommes rentrés dans une société post-vérité.
La lutte pour la démocratie serait-elle devenue un combat d’actualité, y compris là où elle paraît la plus solidement enracinée, comme en Europe ? Les formes anciennes d’exercice de la démocratie dite représentative sont en épuisement, de nouvelles sont en balbutiement mais, entre les deux, les pires sont à craindre. Les enjeux et les risques actuels (écologie, guerres et terrorisme) obligent à une urgence d’innovation démocratique dans la société et dans les institutions.

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Démocratie, adolescence et djihadisme

Article de Bertrand Mazabraud

Paru dans la revue Esprit, n° 448, octobre 2018, pp. 42-58.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeune, Terrorisme, Démocratie, Criminologie, Radicalisation

Plutôt que d’enfermer et de « déradicaliser » les jeunes djihadistes, il faut entendre la question de confiance qu’ils posent à la démocratie. Dans le vide du pouvoir de la démocratie, l’adolescence est ce temps de crise où l’individu doit se produire lui-même. Il peut être séduit par l’imaginaire totalitaire du djihadisme et sa promesse d’une communauté.

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Participer : le succès d'une notion floue répondant à des enjeux variés

Article de Catherine Etienne

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 269, juin 2018, pp. 19-26.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Participation, Concept, Travail social, Usager, Établissement social et médicosocial, Démocratie

L’obligation à la « participation » a envahi tous les discours, alors même que les expériences participatives se sont souvent avérées décevantes. Il faut questionner un usage aussi consensuel d’une notion au contenu flou qui autorise toutes les interprétations, Les institutions d’action sociale auraient intérêt à préciser leur conception de la participation en s’inspirant de différents courants de réflexion qui l’envisagent dans une finalité démocratique.

Résonance : une sociologie de la relation au monde

Livre de Hartmut Rosa, édité par la Découverte, publié en 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Bien-être, Relation, Société, Corps, Émotion, Aliénation, Famille, Amitié, Lien social, Démocratie

Si l’accélération constitue le problème central de notre temps, la résonance peut être la solution. Telle est la thèse du présent ouvrage, lequel assoit les bases d’une sociologie de la « vie bonne » – en rompant avec l’idée que seules les ressources matérielles, symboliques ou psychiques suffisent à accéder au bonheur.
La résonance accroît notre puissance d’agir et notre aptitude à nous laisser « prendre », toucher et transformer par le monde. Soit l’exact inverse d’une relation instrumentale et « muette », à quoi nous soumet la société moderne. Car en raison de la logique de croissance et d’accélération de la modernité, nous éprouvons de plus en plus rarement des relations de résonance. De l’expérience corporelle la plus basique aux rapports affectifs et aux conceptions cognitives les plus élaborées, la relation au monde prend des formes très diverses : la relation avec autrui ; la relation avec une idée ou un absolu ; la relation avec la matière ou les artefacts.
Tout en analysant les tendances à la crise – écologique, démocratique, psychologique – des sociétés contemporaines, cette théorie de la résonance renouvelle de manière magistrale le cadre d’une théorie critique de la société.

Pédagogie et travail social : pour un accompagnement émancipateur des individus et des groupes

Livre de Dominique Depenne, édité par ESF, publié en 2018.

Mots clés : Travail social : Métiers, Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Pédagogie, Émancipation, Compétence sociale, Aliénation, Démocratie, Philosophie, Assistance, Aide sociale, Libéralisme, Politique sociale, Pédagogie institutionnelle, Méthode active, Éducation nouvelle, Anthropologie, Exclusion sociale, Autorité, Règle, Sanction, Individu, Groupe, Empowerment, Rousseau (Jean Jacques), Kant (Emmanuel), Durkheim (Emile), Palante (Georges), Pestalozzi (Johann Heinrich), Korczak (Janusz), Freinet (Célestin), Mannoni (Maud), Neill (Alexander Sutherland), Clastres (Pierre), Jacotot (Joseph), Arendt (Hannah)

La pédagogie et le travail social ne sont-ils pas, tous deux, fondés sur un élan originaire – l’émancipation intellectuelle et individuelle – qui se voit aujourd’hui « trahi » par une technicisation à outrance ? Si la technique peut servir à l’homme, elle ne doit en aucun cas primer sur la condition humaine mais, au contraire, venir en soutien d’une démarche éthique sur laquelle la pédagogie et le travail social sont fondés. Or, de nos jours, il semble que cet élan originaire soit perdu ou ait été trahi. Il convient donc de le retrouver et, pour ce faire, repérer au préalable ce qui a permis cette trahison et cette perte. C’est à partir de la mise en perspective de cette dérive et des conditions qui l’ont rendue possible que l’on peut imaginer retrouver l’élan émancipateur sur lequel tout accompagnement socio-éducatif et toute pédagogie doivent rester fondés. Cet ouvrage est construit de telle sorte que le lecteur puisse se saisir, à sa guise, des chapitres et des enjeux qu’ils soulèvent et ainsi se faire, par lui-même, sa propre idée de ce que devraient être la pédagogie et le travail social aujourd’hui pour retrouver ce « trésor perdu ». Dominique Depenne est formateur en travail social. Sociologue et philosophe de formation. Il enseigne depuis de nombreuses années sur cette thématique du travail social et de la pédagogie.