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Peines nosocomiales : quand l'enfermement n'en finit pas

Article de Laure Anelli

Paru dans la revue Dedansdehors, n° 116, octobre 2022, pp. 16-39.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détention, Délinquance, Vie quotidienne, Violence, Témoignage, Conditions de vie, Administration pénitentiaire, Psychiatrie

Entrées en prison pour quelques mois ou années, certaines personnes détenues se retrouvent à purger une peine excédant de loin la durée de leur condamnation initiale, pour des faits uniquement commis en détention. Les mesures prises par l’administration, tels que les transferts et les gestions ultrasécuritaires, alimentent le plus souvent l’engrenage. Mécanique d’un cercle vicieux.

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Traumatisme parental et transgression de l’adolescent

Article de Chantal Genevois

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 27-35.

Mots clés : Traumatisme, Enfant, Reproduction sociale, Éducation, Adolescent, Transmission, Adaptation, Séparation, Attachement, Délinquance, Délinquance juvénile, Prison, Transgression

Penser qu’un parent affecté par un traumatisme sera plus en difficulté qu’un autre pour éduquer son enfant, et notamment à la période charnière que constitue l’adolescence, peut sembler une évidence qui, comme toutes les évidences mérite cependant d’être questionnée. On peut notamment s’interroger plus avant sur ce qui, du traumatisme parental, peut constituer des points d’achoppement vis-à‑vis de la maturation psychique de l’adolescent, entraver les processus d’autonomisation et favoriser ses conduites transgressives.

L’expérience carcérale comme une épreuve biographique : quand les récits des récidivistes dévoilent la crise de l’institution

Article de Toufiq Kossari, Ayoub Ait Dra

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 107-121.

Mots clés : Prison, Détenu, Délinquance, Délinquance juvénile, Récidive, Récit de vie, Déviance, Biographie, Sociologie, Maroc

Que savons-nous de la délinquance récidivante des jeunes au Maroc ? Comment adoptent- ils un style de vie déviant ? Pourquoi ces jeunes réitèrent-ils leurs activités délinquantes malgré leurs incarcérations successives ? En quoi l’expérience carcérale jalonne leurs trajectoires biographiques ? C’est une panoplie de questions qui orientent notre pratique réflexive dans cet article.
Au travers une enquête effectuée dans les quartiers sensibles de Rabat, notre regard socio-phénoménologique consiste à faire parler les jeunes délinquants de la densité de l’expérience carcérale dans leur parcours de vie, dans le but de démystifier la dynamique identitaire qui sous-tend leur incrustation dans un parcours de délinquance récidivante. L’utilisation du récit de vie comme méthode d’enquête fournit la possibilité de livrer le sens de leur expérience carcérale, et de recomposer les effets du marquage judiciaire sur leur reconstruction identitaire. De ce point de vue, le discours biographique des sujets dits « délinquants » relate les sociabilités déviantes qui règnent dans le monde carcéral, interroge les effets pervers d’un marquage judiciaire stigmatisant et destructeur, et révèle la crise d’une institution qui ne cesse d’accentuer leurs difficultés sociales et leur mode de vie marginal.

Toufiq Kossari, Ayoub Ait Dra, "L’expérience carcérale comme une épreuve biographique. Quand les récits des récidivistes dévoilent la crise de l’institution", Sciences et actions sociales [en ligne], N°14 | année 2021, mis en ligne le 20 janvier 2021

Déviances, délinquance, sans-abrisme et mondes de la rue. Classements, déclassements et réactions sociales

Article de Manuel Boucher, Thibaut Besozzi, Mohamed Belqasmi

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.

Mots clés : SDF, Rue, Exclusion sociale, Délinquance, Prison, Détention, Déviance, Marginalité, Logement insalubre

Le Réseau Thématique « Normes, déviances et réactions sociales » (RT3) [de l'Association française de sociologie] a mené une réflexion focalisée sur l’articulation entre le sans-abrisme, les mondes de la rue, la délinquance, la déviance, le contrôle social et la gestion sociale et pénale de ces mondes. En effet, les procédés de classement, déclassement et reclassement sont au centre des questionnements et des pratiques assistancielles et socio-judiciaires liées à la gestion des mondes de la rue. Ce numéro thématique s’inscrit dans la continuité de cette réflexion en s’intéressant à l’expérience quotidienne « de rue » des personnes et des groupes stigmatisés. Dans ce numéro, nous nous concentrons sur la situation sociale, sanitaire et juridique ainsi que sur les expériences et les épreuves des personnes sans-abri (incluant de façon élargie les personnes privées de logements, les habitants de bidonvilles, de squats, d’habitat non conventionnel…) et plus marginalement sur celles des groupes de jeunes perçus comme déviants et potentiellement dangereux parce que la rue est au centre de leurs sociabilités (Boucher, Belqasmi, Marlière, 2013 ; Boucher, 2016). Nous abordons également les réalités des mondes de la rue en interrogeant les réactions sociales mises en œuvre pour accompagner, encadrer, voire réprimer ces publics marginalisés.

L’ambition de ce numéro est notamment d’offrir un espace scientifique permettant de se situer à la croisée des chemins entre l’expérience vécue et la gestion institutionnelle des « acteurs de la rue » – particulièrement à l’égard des « illégalismes » – et de pouvoir ainsi articuler des espaces de recherche qui ont parfois eu tendance à traiter ces problématiques de façon séparée.

Manuel Boucher,Thibaut Besozzi, Mohamed Belqasmi, "Introduction N°13", Sciences et actions sociales [en ligne], N°13 | 2020, mis en ligne le date 6 juillet 2020

Féminin et délinquance

Article de Jean Yves Chagnon, Jacques Dayan, Luc Henry Choquet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 36, vol. 1, n° 101, janvier-mars 2018, pp. 9-191.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Femme, Adolescent, Fille, Prévention de la délinquance, Violence, Détention, Prison, Enfermement, Intégration, Exclusion sociale, Identité, Boulimie, Délit, Abus sexuel, Traumatisme, Homicide, Criminalité, Agressivité

La délinquance, on le sait, n’est pas un concept psychopathologique mais socio-judiciaire qui désigne à la fois une conduite caractérisée par la commission d’un délit ou d’un crime et l’ensemble des délits et crimes commis dans une communauté sociale (Chagnon, 2010 ; Dayan, 2012).

Du point de vue de la psycho(patho)logie clinique, il est ainsi vain aujourd’hui de postuler l’existence d’une personnalité dite délinquante, même si de nombreux psychanalystes – spécialistes de l’adolescence dans le sillage de A. Aichhorn ou A. Freud –ont écrit tout à la fois sur les fonctionnements intrapsychique et intersubjectif du délinquant et sur les modalités d’une prise en charge psychanalytique nécessairement ajustée de ces sujets. F. Marty et coll. (2002) avaient commenté certains de ces textes, qu’ils avaient publiés dans la première partie du XXe siècle. Certains sont néanmoins restés inédits. Ils en avaient souligné la « modernité » et le pouvoir génératif pour l’école française de psychanalyse de l’adolescent à venir.

Aujourd’hui, le curseur s’est donc déplacé sur l’acte violent, éventuellement délinquant, sa place et sa fonction dans l’économie psychique du sujet adolescent, en cours de subjectivation. L’acte de délinquance isolé peut être commis par n’importe quel individu si certaines circonstances narcissiquement douloureuses, auxquelles sont très sensibles les adolescents, se produisent, qui plus est dans un groupe à risque sur le plan psychosocial. Il peut alors prendre une valeur symbolisante, identifiante et subjectivante inattendue, ce qui a amené un renouvellement contemporain des théories sur le langage de l’acte. À l’extrême du spectre psychopathologique, les conduites psychopathiques (15-20% des faits de délinquance) continuent de "défier" les approches éducatives et soignantes. Ces conduites de délinquance s’articulent davantage, à l’heure des nouvelles TIC, aux mutations des métacadres sociaux et institutionnels, pour le meilleur comme pour le pire ; elles interrogent donc les valeurs « civilisationnelles », comme l’actualité de ces dernières années nous l’a montré.

Ce dossier traite de la délinquance et du féminin, et pas seulement au féminin, sans omettre cet aspect. Du point de vue épidémiologique, les statistiques retenues par l’Observatoire national de la délinquance rapportent que 18-20% des délinquances peuvent être attribuées à des mineurs ; parmi celles-ci, 14% sont attribuées à des filles et seulement 4 % d’entre elles seraient incarcérées. Leur implication croissante dans des actes d’agressions violentes est évoquée et débattue : a-t-on affaire à une réelle augmentation des comportements violents des adolescentes (en termes juridiques : les violences physiques non crapuleuses) ou aux effets d’une politique plus répressive sur ce type de délinquance ? Quoi qu’il en soit, le discours des adolescentes prend des intonations phalliques qui frappent l’imaginaire : il s’agit de « ne pas se laisser faire » ou encore "baiser, avoir des couilles", ce qui sur le plan des comportements peut s’accompagner de l’endossement des emblèmes "virils", voire dériver vers de franches agressions destructrices, valorisant l’exploit phallique en réunion, humiliant, maltraitant le/la faible, comme le démontre la participation de certaines filles aux viols en réunion.

Au-delà de ces aspects peut être encore marginaux, ces conduites adolescentes interrogent le rapport aujourd’hui entretenu par les deux sexes avec le féminin dans ses différentes déclinaisons : féminin maternel, féminin érotique, féminité, plus proche des emblèmes de genre. La grande nouveauté adolescente, Ph. Gutton (1991) nous l’a montré avec force, est la découverte de la complémentarité des sexes et du féminin génital. L’éclosion, sur fond de fragilités narcissiques héritées de l’enfance, des actes de délinquance à l’adolescence, avec la période fragile des 14-16 ans, interroge donc, quel que soit le sexe, ce rapport au féminin.

C. Balier (1988), à partir de son expérience de la grande délinquance ou criminalité suivie en prison, a montré que la question du refus de la passivité et du féminin (même si l’on ne peut rabattre l’une sur l’autre) était centrale chez ces sujets, et s’enracinait dans les ratés de l’adolescence. À un premier niveau, qui sous-tend le narcissisme phallique, il s’agit du roc du féminin, le refus par un homme d’occuper une position féminine passive vis-à-vis d’un autre homme, trop blessant pour l’Idéal du Moi viril ; mais en deçà des vicissitudes du complexe d’Œdipe négatif et de la « gestion » des pulsions homosexuelles à l’égard d’une figure paternelle, c’est bien la difficulté à occuper des positions passives ou mieux réceptives primaires qui semble en jeu : du fait de la massivité des traumatismes primaires, les formes passives (être aimé, choyé, bercé, etc.) sont lourdes d’une menace passivante mortifère (être écrasé, empiété, maltraité), contre lesquelles se mettent en place les défenses narcissiques phalliques, limitant les possibilités d’introjection pulsionnelle et le développement de relations objectales marquées du sceau de la sollicitude. Ces particularités sont remises au travail par le processus adolescent qui confronte à l’appropriation et l’intégration subjective. L’environnement contemporain surexcitant est alors mis en cause dans ces mutations des modes de fonctionnement, des pathologies et des relations humaines, de même que les valeurs groupales, sociétales et culturelles qui sous-tendent les institutions, comme la justice des mineurs (Chagnon, Houssier, 2014).

Ce dossier, composé de contributions pluridisciplinaires, se propose de traiter ces questions sous l’angle théorique, clinique, thérapeutique, à la fois du point de vue de l’épidémiologie, de la sociologie et de la clinique psychanalytique non seulement individuelle, mais également groupale et institutionnelle.

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Les effets de l’incarcération chez les mineurs

Article de G. Tiscini

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 1, janvier 2018, pp. 47-51.

Mots clés : Justice-Délinquance, Mineur, Justice des mineurs, Prison, Enfermement, Délinquance, Détenu, Détention, Étude de cas, Expertise

Dans cet article, nous souhaitons interroger les effets de l’incarcération chez les mineurs. L’histoire de la prison révèle qu’elle est l’œuvre d’un discours humaniste et philanthrope, découlant de l’opération révolutionnaire. Cependant, dès sa réforme – qui la transforma d’un lieu d’enfermement à une institution pénale – elle n’a montré que ses dysfonctionnements. Notre objectif est d’ouvrir une réflexion sur les effets de l’incarcération, autant collectifs qu’individuels, en particulier lorsqu’il s’agit d’adolescents.

Métamorphose d'un crabe

Livre de Sylvie Dazy, édité par Le Dilettante, publié en 2016.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Vie quotidienne, Éducateur spécialisé, Ethnologie, Souffrance, Délinquance, Justice, Enfermement, Violence

Autant prévenir, avec Métamorphose d’un crabe pas de vue sur la mer, de bar terrasse et d’ensoleillement record : on y vit gris, ça gagne petit, à la rude, sans trop d’air et avec nul sourire. Ce que nous dévoile, au fil de ce monologue fiévreux, de cette confession rêche, Sylvie Dazy, c’est la prison au quotidien, la vie et rien d’autre d’un fonctionnaire de la pénitentiaire. Les plaisirs et les jours d’un maton lambda, mais qui médite l’écriture d’un « grand livre sur la prison ». Notre homme s’appelle Christo, un gars du Nord, nanti d’une absurde licence d’anglais, poussé à l’ombre de la prison de Bapaume et qui, loin du café familial, « lève l’ancre pour une exotique nature » à savoir le monde de la tôle. Car là, sans doute avec son goût de l’écoute et de son œil d’ethnologue, il pense assouvir son goût d’un ailleurs périlleux, d’une aventure en temps réel : « Du danger parfois, du risque, des armes. De la solidarité entre hommes aussi, et de la joie, les surveillants aimaient rire fort. Le matin serait une aventure. » Mais si l’aventure est là, elle prend surtout l’allure d’une ronde sans fin, rythmée par le choc des talons et le cliquetis des clés, le grondement des roulantes et les alertes soudaines : suicide, feu, émeute, une vie de déambulations dans un sempiternel corridor ponctué de remontrances, de promotions et de mutations. Ensuite viennent les hommes, surveillants et surveillés, balances et demi-chefs, faux potes et vrais dingues. « La prison est une drôle d’école, on y travaille autant à la louche qu’au pinceau délicat,c’est ce que personne ne veut comprendre.

Les psychopathes

Article de Jean Louis SENON, Samuel LEMITRE, Daniel ZAGURY, et al.

Paru dans la revue Santé mentale (le mensuel des équipes soignantes en psychiatrie), n° 194, janvier 2015, pp. 21-82.

Mots clés : Psychopathie, Concept, Diagnostic, Étiologie, Psychopathologie, Soin, Injonction thérapeutique, Cadre thérapeutique, Passage à l'acte, Délinquance, Délinquance juvénile, Violence, Récidive, Responsabilité, Morale, Souffrance psychique, Traumatisme, Carence familiale, Prise en charge, Prison, HISTORIQUE

CESDIP (Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales)

https://www.cesdip.fr

Domaines Prisme : Justice-Délinquance

Mots-clés Prisme : Recherche en sciences sociales, Droit, Droit pénal, Justice, Sociologie, Criminalité, Délinquance, Déviance, Sécurité, Police, Prison, Sanction, Victime, Discrimination, Approche historique, Formation, Statistiques

Publication, Rapport en ligne, Résumé, Revue en ligne, Article en ligne, Revue de presse, Audio, Vidéo, Colloque, Base de données

Site du Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales dont la mission essentielle est de contribuer à la production d’une sociologie pénale reconnue internationalement.
Le CESDIP a vocation à produire des recherches sur les phénomènes de criminalité et de délinquance (et plus largement de déviance) et sur les institutions en charge de prévenir, contrôler, incriminer ou réprimer ces phénomènes (en premier lieu les institutions pénales). Les recherches du CESDIP s’attachent donc à comprendre le fonctionnement et la production des institutions pénales, de la justice pénale, de la police, de la gendarmerie, et plus largement des institutions qui prennent part à la prévention et au traitement des atteintes aux personnes et aux biens, et à la sécurité.

La société et ses violences

Article de Philippe TRONQUOY, Michaël FOESSEL, Philippe ROBERT, et al.

Paru dans la revue Cahiers français, n° 376, septembre-octobre 2013, pp. 1-71.

Mots clés : Insécurité, Violence, Victime, Travail, Société, Quartier, Prison, Pauvreté, Mouvement social, Grève, École, Délinquance, Culture, Conflit, Banlieue, Abus sexuel, Maltraitance