Article de David Sayagh
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 26, automne 2021.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Fille, Adolescent, Mobilité géographique, Cyclisme, Quartier prioritaire, Socialisation, Activité physique
Si les pratiques du vélo sont sous-tendues par des enjeux considérables, tout le monde n’est pas disposé à en faire. Durant l’adolescence, les filles sont sensiblement plus nombreuses que les garçons à abandonner le vélo, et ce clivage est particulièrement marqué dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Notamment en raison de puissantes normes d’appropriation masculine de l’espace, associées à des pratiques éducatives très sexuées, les filles sont fortement susceptibles d’incorporer des inclinations à protéger son corps, à craindre de se déplacer seule, de s’aventurer, et de stationner dans l’espace public, limitant grandement leurs possibilités réelles de pratiquer. L’article montre que la prégnance de ce constat n’empêche pas d’observer, chez des filles d’une même classe d’âge et résidant dans des QPV particulièrement défavorisés des métropoles de Strasbourg et de Montpellier, des socialisations cyclistes variées révélant d’importantes inégalités d’opportunités. Si les injonctions auxquelles elles sont sujettes les poussent à mettre en place des stratégies pour se préserver ou se protéger, toutes ne développent pas les mêmes compétences, croyances, et dispositions. Ainsi, l’article illustre, d’une part, l’enjeu d’étudier comment s’articulent les socialisations urbaine, « mobilitaire », sportive, sanitaire et écologique des individus et, d’autre part, la grande diversité des manières d’habiter et de se déplacer observables dans les quartiers défavorisés.
Texte intégral du document
Article de Florent Contassot
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 203, novembre 2019, pp. 42-53.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Prévention routière, Accueil collectif de mineurs, Animation, Cyclisme, Pédagogie, Activité, Responsabilité, Partenariat
Ancrées dans les apprentissages scolaires, les actions de prévention routière sont encore trop rares dans les accueils collectifs de mineurs. Les animateurs apprennent généralement au jeune public les rudiments du déplacement à vélo en groupe, mais plus par nécessité (les sorties sont toujours appréciées) que par véritable volonté pédagogique.
Pourtant la mortalité routière des enfants et des adolescents est une réalité, bien qu'on l'oublie facilement, contre laquelle chaque animateur peut concrètement agir. Faire prendre conscience à son public des règles à suivre lorsqu'il se déplace, stimuler sa curiosité dans le domaine de la sécurité routière... Tels sont les objectifs des activités présentées dans ces pages. Le projet est de taille mais il existe des soutiens !