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Comment parler de nos différences sans discriminer autrui ? Comment évoquer notre universalité sans nier nos différences ? Comment construire son identité au sein d’une double appartenance ? Quel accompagnement pour les couples mixtes ? Qu’impliquent les contacts de culture sur notre économie psychique et relationnelle ?
S’appuyant sur de nombreuses recherches et leur expérience thérapeutique, les auteures proposent ici une réflexion théorique et clinique essentielle à tous les professionnels concernés par les questions liées aux trajectoires migratoires. Elles actionnent les leviers thérapeutiques qui transforment des vécus traumatiques – coupures, deuils, accueils possiblement douloureux et synonymes de désillusion – en ressources constructives et évolutives.
Ivy Daure et Odile Reveyrand-Coulon démontrent la complémentarité des approches inter et transculturelles en redéfinissant leurs contours et en offrant une lecture renouvelée des phénomènes migratoires au sein des familles. Elles offrent de nombreux exemples cliniques abordant les questions d’intégration, d’appartenance, des retours ou encore des héritages.
Cet ouvrage nous invite à repenser les défis migratoires auxquels la société est confrontée et notamment les évolutions identitaires et relationnelles qu’ils impliquent.
Le XXIe siècle a débuté, dans bon nombre de pays, avec des progrès législatifs conséquents pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes (LGBTI). Le mariage pour tous, l'ouverture à l'adoption pour les couples de même sexe, des lois réprimant les discriminations liées aux identités de genre et aux orientations sexuelles... autant de dispositions qui s'appliquent dans de nombreux pays de l'hémisphère Nord et quelques pays du Sud, même si quelques-uns, ici ou là, y voient encore une perversion de l'Occident et considèrent toujours les personnes LGBTI comme de dangereux délinquants, des malades chroniques, des pécheurs sans remords. Les jeunes « sont » le monde d'aujourd'hui et, à ce titre, le façonnent. Les jeunes LGBTI sont donc une partie de ce monde et de ses artisans. Mais ils investissent également d'autres mondes, à la marge, plus ouverts à leurs identités. Ils investissent des « lieux autres », réels et imaginaires, où ils peuvent enfin exister, être reconnus et, lorsqu'ils ont été symboliquement mis à mort, renaître. Il peut y avoir des passages d'un monde à l'autre, mais il peut aussi y avoir des frontières infranchissables, des murs de la honte. Le risque, c'est que ces deux mondes soient tellement étrangers l'un à l'autre et deviennent tellement inconciliables qu'aucun échange ni aucun partage ne puisse advenir. Cette enquête auprès des jeunes LGBTI plaide pour un métissage des cultures, pour une ode à la diversité, pour une attention distinctive à toutes les existences.
Le foyer, un lieu de repli frileux où lon savachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où lon peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans lardeur que lon met à se blottir chez soi ou à rêver de lhabitation idéale sexprime ce quil nous reste de vitalité, de foi en lavenir. Ce livre voudrait montrer la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que lon croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans létat de « famine temporelle » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question : « Qui fait le ménage ? » ; persistance du modèle du bonheur familial, alors même que lon rencontre des modes de vie bien plus inventifs Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter dy voir plus clair et de se sentir mieux.
La notion d'identité prend aujourd'hui toujours plus de place et, avec elle, une nébuleuse d'expressions telles que « crise des identités », « recomposition des identités », « identités plurielles », « repli identitaire ». D'aucuns le déplorent, tel le sociologue américain R. Brubaker : « Les sciences sociales et humaines ont capitulé devant le mot identité ». Cette catégorie « qui parle aux gens », qu'on utilise de plus en plus dans la vie quotidienne en parlant de soi, ne devrait-elle pas être abandonnée par les sciences humaines au profit de concepts plus délimités et moins équivoques ? J.-C. Kauffmann se pose la même question : dans le sens commun, l'identité tend à apparaître comme une essence, un donné, ce que justement récusent de plus en plus les recherches en sciences sociales qui toutes insistent au contraire sur le fait qu'elle est une construction.Difficile pourtant de se séparer d'un terme qui, dans toute son équivocité, n'en pose pas moins un problème social aigu, celui de l'articulation de l'individu aux groupes et à la société. Tel est donc l'objet de ce livre : rendre compte de la complexité de ce concept et de ses avatars. Comment se construit l'identité de chacun ? Comment se fait l'intégration d'un individu au sein d'un groupe, d'une communauté ou d'une société ? Comment analyser les conflits ethniques, religieux, interculturels ? La mondialisation mène-t-elle à l'unification des cultures ou, au contraire, favorise-t-elle les revendications particularistes ? Autant de questions explorées par des spécialistes de toutes disciplines, philosophes, historiens, sociologues, anthropologues, psychologues.
La pratique des travailleurs sociaux auprès des migrants et de leurs enfants les confronte à des situations qui les laissent souvent très démunis. Dans cette édition actualisée, Margalit Cohen-Emerique analyse en détail les notions clés et la méthode pour surmonter ces obstacles. Le concept d'"approche interculturelle" recouvre des démarches spécifiques : le professionnel prend tout d'abord conscience de son propre cadre de références (décentration), puis découvre les valeurs de l'Autre.Dans un dernier temps, la négociation-médiation permet de résoudre les conflits inhérents à de nombreuses situations interculturelles. La méthode des "chocs culturels" ou "incidents critiques" dévoile les facteurs qui interfèrent dans la rencontre interculturelle à visée d'aide et d'accompagnement des migrants en difficulté. Près d'une centaine de situations réelles, commentées et analysées par l'auteur, contribuent à la richesse de cet ouvrage, fruit d'une longue expérience de recherche et de formation.
Livre de Pascale Jamoulle, édité par la Découverte, publié en 2013.
Mots clés : Exil, Précarité, Femme, Immigré, Jeune, Conduite à risque, Risque, Famille, Illégalité, Silence, Violence, Immigration, Travail, Dignité, Banlieue, Identité, Culture, Prévention, Accueil d'urgence, Foyer d'hébergement, HISTOIRE, Seine Saint Denis
Issu d'une enquête de terrain de deux ans en Seine-Saint-Denis, cet ouvrage donne la parole à des migrants récemment arrivés et à des familles immigrées de longue date. En se racontant, hommes et femmes, jeunes et parents sortent collectivement du silence. Ils relatent le "travail de l'exil", d'épreuve en épreuve, et questionnent les métissages socioculturels, d'une génération à l'autre, dans les quartiers populaires. Au coeur de leurs vies, les "trous de mémoire" des familles et les "blancs" de l'histoire des migrations se conjuguent aux non-dits actuels de la société française et de son modèle d'intégration. Parmi ces personnes, nombreuses sont celles qui vivent une triple rupture : avec leur passé (quand il ne leur est pas transmis), avec leur langue et leur culture d'origine (quand celles-ci sont censées disparaître) et avec la réussite sociale en France (quand elles se sentent mises au ban). La plupart ont connu différentes formes de précarité et parfois de violence, liées aux histoires personnelles, mais aussi aux problèmes de séjour, aux dominations de classe, de race et de genre. Ces parcours montrent, en effet loupe, les tensions sociales, les souffrances de l'exil, les impasses du métissage quand prévalent l'aveuglement, le mutisme et les relégations.
L'objectif de cet ouvrage est de fournir aux étudiants préparant un examen, et aux candidats préparant des concours, des références sociologiques de base sur les grands thèmes et les grands auteurs.L'essentiel pour comprendre la sociologie propose une synthèse précise en 8 chapitres qui peuvent chacun être travaillés en une journée en commençant par une présentation des termes clés et des problématiques essentielles, en étudiant ensuite le contenu avant de découvrir un ouvrage récent, quelques sujets et quelques références bibliographiques qui constituent autant de ressources pour celles et ceux qui voudraient approfondir leur approche. Dominique Glaymann est maître de conférences à l'université
Dans ce livre, d'une brûlante actualité, Jacques Hassoun montre que la mémoire est la condition d'une vie vraiment humaine mais en même temps qu'il faut toujours quitter son passé pour mieux le retrouver, détourner son histoire familiale pour recomposer un espace de liberté entre ce que nous avons reçu, ce que nous construisons, ici et maintenant, avec nos descendants et ce que nous leur transmettons.
Parce qu'il connait l'exil, et parce qu'il est psychanalyste, Jacques Hassoun sait que seule la (re)connaissance de nos ancrages nous permet de rompre les amarres et que le « trésor que chacun se constitue » circule d'un individu à l'autre par des voies clandestines aux yeux du sens : en contrebande... Parce qu'elle singularise et différencie, la transmission fait barrage à la répétition, et à l'implacable et encombrant retour du même. Elle fournit les bases qui fondent le sujet dans sa radicale unicité.
Loin des querelles sur l'identité, Jacques Hassoun met en évidence la richesse des pluralités qui nous construisent. Il tient là un vrai discours politique qui nous permet de penser à la fois l'histoire et l'actualité, la nouveauté et l'altérité, la mémoire et la transmission de la vie vivante.
Jacques Hassoun, mort en 1999, était psychanalyste. Juif d'Alexandrie, il a passé sa vie à relier les cultures.