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Le travail avec les familles ayant une histoire en lien avec la migration nécessite une réflexion et une écoute adaptées. Dans ce contexte a été pensé un dispositif thérapeutique au sein d’un centre médico-psychopédagogique pour accueillir et prendre en compte l’origine culturelle ainsi que la situation transculturelle de ces familles. Cet article relate l’expérience clinique d’une mère et de son enfant autour de contes issus de la tradition orale du Maghreb dans le cadre d’un atelier rassemblant des dyades mères-enfants. Le dispositif a pu restaurer le lien symbolique et dyadique, activer une autorisation à apprendre. La remobilisation des représentations culturelles au travers du conte a joué un rôle essentiel dans la renarcissisation à un niveau individuel pour une (re)construction identitaire.
Dans cet article, une intersection entre thérapie systémique individuelle et approche systémique interculturelle sera illustrée par l’étude de cas d’une patiente franco-vietnamienne. Au départ, nous constatons peu de demandes d’aide psychologique émanant de la population asiatique présente en France et par conséquent le peu d’écrits ou de matériels théoriques disponibles. Cette observation nous amènera à concentrer notre intérêt sur la population d’Asie du Sud-Est et leur place particulière en France. Nous présenterons le suivi de Kim, d’origine vietnamienne, pour lequel les questions des violences intrafamiliales, du secret et de l’impact de la migration sur les relations se nouent.
Article de David Prochasson, Marie Nahmias, Antonin Amado
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3214, 18 juin 2021, pp. 6-12.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Travailleur social, Coopération, Établissement social et médicosocial, Établissement de santé, Culture, Commune, Développement, Formation, Plateforme, Coordination, Diagnostic, Soin, Psychisme, Neurosciences, Expression orale, Volonté, Individu
Dossier composé de 4 articles :
Travail Social et psychiatrie : mutuelle défiance
Une articulation grippée
CMPP, CAMSP, CMPEA : des relais essentiels menacés
Directives anticipées : jamais sans « Mon GPS »
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 5-8.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accès aux soins, Santé mentale, Gens du voyage, Médiation, Psychiatrie, Précarité, Souffrance psychique, Contre-transfert, Non-recours, Partenariat, Centre social, Culture
Depuis vingt ans existe à Rouen un partenariat entre une équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) et un centre social associatif ayant pour public les gens du voyage de l’agglomération. Il vise l’accès aux soins psychiques de cette population. Quelques principes, rappelés dans ce texte, favorisent l’aspect pratique et incarné de ce travail engagé au profit de personnes peu ou mal demandeuses, évoluant dans des situations socio-anthropologiques complexes, combinant souvent exclusion sociale, différence culturelle et conflits d’appartenance (appartenir à un sous-groupe culturel dans une société dominante globale comporte des difficultés).
Nous mettons en avant qu’un rapport contre--transférentiel culturel de nature ambivalente existe, dont nous sommes dépositaires, dont sont dépositaires les personnes que nous souhaitons aider ici. Il nous semble fondamental d’en être conscients pour mener au mieux notre mission. Le rôle du médiateur en santé (précisé dans nos lignes) comme celui des intervenants de l’EMPP compose avec cette réalité.
Paru dans la revue Forum, n° 160, mai 2020, pp. 67-70.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Insertion sociale, Coordination, Culture, Loisir, Travailleur handicapé, Formation, Prévention, Pair aidant, Accès aux soins, Droits des usagers, Suivi médical
Ces préconisations réparties en sous thématiques reflètent la richesse des EG et la dimension pragmatique ajoutée à la participation effective des personnes accompagnées.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 133-151.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Couple, Société, Culture, Violence, Tradition, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Inconscient, Conflit, Tunisie
Le courant intersubjectiviste en psychanalyse a imposé une représentation nouvelle du travail de subjectivation prenant en considération un sujet triple : de l’inconscient, du lien et de la culture. Dans le contexte tunisien actuel, les liens intersubjectifs se nouent et dénouent au gré d’une inévitable confrontation entre tradition et hypermodernité, ce qui met à rude épreuve identités et liens. Les couples et familles tunisiens sont affectés par des mutations vertigineuses politiques et sociales occasionnant des violences polymorphes. Cet article propose de montrer, vignette de couple à l’appui, comment la subjectivation ne peut se dérouler et se défaire de violence sans mettre en résonance conflits individuels, familiaux et sociétaux. C’est ainsi qu’il revient à la thérapie psychanalytique de couple et de famille d’accompagner la quête de nouveaux repères en minimisant le risque violent.
Cet article propose une réflexion sur le travail de l’enveloppe familiale dans le cadre de l’expatriation. Le concept d’enveloppe est ici utilisé afin d’appréhender le passage entre différents espaces, caractéristique de l’expatriation. L’hypothèse est que l’expatriation est un moment critique dans le travail des enveloppes, affectant ainsi le cadre thérapeutique des familles prises en charge. Après une définition de la notion d’enveloppe est proposée l’illustration clinique d’une thérapie familiale. Cette analyse illustre le travail de l’enveloppe familiale et de ses qualités plastiques dans le contexte de la mobilité. Il apparaît ainsi que l’expatriation peut être utilisée comme une manière de réguler le fonctionnement du groupe familial grâce à la mise à distance de certains éléments traumatiques de l’histoire de la famille.
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 61-72.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cadre thérapeutique, Fonction contenante, Mère célibataire, Équipe pluridisciplinaire, Souffrance psychique, Sens, Médiation, Bientraitance, Respect, Groupe thérapeutique, Protection de l'enfance, ASE, Culture, Groupe de parole, Posture professionnelle, Photolangage, Nouvelle Calédonie
Après avoir évoqué les limites de la nosographie dans le champ de la pathologie mentale et les fondements épistémologiques des différents modèles étiologiques de l’hyperactivité, les auteurs abordent brièvement l’histoire du concept même d’hyperactivité au regard des dernières éditions du DSM (DSM-III, DSM-IV et DSM5) en soulignant l’ambiguïté des critères diagnostiques. Après quoi, ils effectuent une revue de la littérature en montrant les différences qui existent selon les lieux et les époques quant à la prévalence de cette pathologie particulière, avant de recenser un certain nombre de travaux centrés soit sur le diagnostic, soit sur le traitement, et qui montrent de grandes divergences en fonction du contexte culturel. Le concept d’hyperactivité serait-il, alors, un choix de société ?