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Comment parler de nos différences sans discriminer autrui ? Comment évoquer notre universalité sans nier nos différences ? Comment construire son identité au sein d’une double appartenance ? Quel accompagnement pour les couples mixtes ? Qu’impliquent les contacts de culture sur notre économie psychique et relationnelle ?
S’appuyant sur de nombreuses recherches et leur expérience thérapeutique, les auteures proposent ici une réflexion théorique et clinique essentielle à tous les professionnels concernés par les questions liées aux trajectoires migratoires. Elles actionnent les leviers thérapeutiques qui transforment des vécus traumatiques – coupures, deuils, accueils possiblement douloureux et synonymes de désillusion – en ressources constructives et évolutives.
Ivy Daure et Odile Reveyrand-Coulon démontrent la complémentarité des approches inter et transculturelles en redéfinissant leurs contours et en offrant une lecture renouvelée des phénomènes migratoires au sein des familles. Elles offrent de nombreux exemples cliniques abordant les questions d’intégration, d’appartenance, des retours ou encore des héritages.
Cet ouvrage nous invite à repenser les défis migratoires auxquels la société est confrontée et notamment les évolutions identitaires et relationnelles qu’ils impliquent.
Article de Robert Pauzé, Solange Cook Darzens, Marie Pierre Villeneuve, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, pp. 295-328.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Famille, Relation familiale, Évaluation, Modèle, Outil, Thérapie familiale, Approche systémique, Environnement, Culture, Éducation familiale, Relation enfant-parents, Approche clinique, Psychothérapeute
Le présent article porte sur la question de l’évaluation du fonctionnement des familles. Il vise à proposer un lexique des principales composantes du fonctionnement des familles et à présenter un modèle explicatif multidimensionnel et intégratif du fonctionnement familial afin de soutenir la pratique d’évaluation des thérapeutes familiaux et des chercheurs. Les buts visés par cet exercice sont, d’une part, de renforcer l’évaluation systématique de la famille par les thérapeutes familiaux afin de garantir la plus forte adéquation possible entre les caractéristiques du fonctionnement des familles et les interventions proposées et, d’autre part, de soutenir les thérapeutes qui veulent contribuer au développement des connaissances dans le domaine de la thérapie familiale (Practice-Based-Evidence). Nous espérons également que ce modèle puisse soutenir les chercheurs intéressés par le développement des pratiques probantes en thérapie familiale (Evidence-Based-Practice).
Le XXIe siècle a débuté, dans bon nombre de pays, avec des progrès législatifs conséquents pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes (LGBTI). Le mariage pour tous, l'ouverture à l'adoption pour les couples de même sexe, des lois réprimant les discriminations liées aux identités de genre et aux orientations sexuelles... autant de dispositions qui s'appliquent dans de nombreux pays de l'hémisphère Nord et quelques pays du Sud, même si quelques-uns, ici ou là, y voient encore une perversion de l'Occident et considèrent toujours les personnes LGBTI comme de dangereux délinquants, des malades chroniques, des pécheurs sans remords. Les jeunes « sont » le monde d'aujourd'hui et, à ce titre, le façonnent. Les jeunes LGBTI sont donc une partie de ce monde et de ses artisans. Mais ils investissent également d'autres mondes, à la marge, plus ouverts à leurs identités. Ils investissent des « lieux autres », réels et imaginaires, où ils peuvent enfin exister, être reconnus et, lorsqu'ils ont été symboliquement mis à mort, renaître. Il peut y avoir des passages d'un monde à l'autre, mais il peut aussi y avoir des frontières infranchissables, des murs de la honte. Le risque, c'est que ces deux mondes soient tellement étrangers l'un à l'autre et deviennent tellement inconciliables qu'aucun échange ni aucun partage ne puisse advenir. Cette enquête auprès des jeunes LGBTI plaide pour un métissage des cultures, pour une ode à la diversité, pour une attention distinctive à toutes les existences.
Les changements sociétaux du XXe siècle ont amené un focus sur l'épanouissement individuel, bousculant en cela les formes d'organisation familiale traditionnelle (Khan, 2009). Nous étudions ici les répercussions de cet individualisme sur une famille lors de l'autonomisation de la cadette aux prises avec deux codes culturels antagonistes. Plus précisément, nous nous intéressons à l'utilité de la résonance comme levier thérapeutique pour comprendre les enjeux dans cette famille. Prendre en compte le vécu émotionnel au cours du travail thérapeutique nous a permis de découvrir le thème commun sur lequel vibrait chacun des membres de la famille et la configuration dysfonctionnelle que nous étions en train de renforcer en rejouant avec eux un scénario stérile. Grâce à ce constat, nous avons pu rééquilibrer nos alliances pour permettre à chacun de sortir du rôle dans lequel il était figé et, ainsi, leur offrir la possibilité d'écrire un nouveau scénario.
Livre de Boris Cyrulnik, Gérard Jorland, Serban Ionescu, et al., édité par O. Jacob, publié en 2012.
Mots clés : Résilience, Concept, Évolution, Animal, Développement cognitif, Neurologie, Traumatisme, Affectivité, Attachement, Relation enfant-parents, Psychologie, Interaction, Relation familiale, Famille, Personne âgée, Vieillissement, Culture, Identité culturelle, Estime de soi, Groupe, Récit de vie, Art, Création
Quelle est l'origine du concept de résilience ? Peut-on observer des phénomènes de résilience dans d'autres espèces que l'espèce humaine ? Comment la plasticité cérébrale intervient-elle dans le processus ? En quoi le soutien affectif aide-t-il à réparer les dégâts provoqués par le traumatisme? Quels sont les mécanismes de défense qui favorisent la résilience? Quel rôle peut jouer la famille ? Le vieillissement altère-t-il lescapacités de résilience? L'appartenance culturelle encourage-t-elle le processus résilient ? Faut-il raconter le trauma que l'on a vécu ? L'art peut-il sublimer le trauma ? La résilience a-t-elle des limites? En quoi la théorie de la résilience introduit-elle, pour chacun de nous, de nouveaux degrés de liberté ? Boris Cyrulnik est neuropsychiatre, directeur d'enseignement à l'université du Sud-Toulon-Var. Il anime plusieurs groupes de recherche sur l'attachement et la résilience. Gérard Jorland, philosophe, est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales.