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A partir de son expérience clinique, l'auteure analyse les liens entre les troubles des conduites alimentaires et les représentations du corps des femmes. La prolifération spectaculaire des images, jusqu'aux images de soi produites par soi, via les réseaux sociaux, et leurs simulacres que sont les images retouchées déterminent une relation pathologique entre la femme et son propre corps. Ainsi les troubles des conduites alimentaires permettent de mieux saisir notre époque où l'image, le corps, la mode, la beauté et le paraître constituent les termes de l'inscription postmoderne des sujets : comment les femmes se situent-elles par rapport à un corps pris dans les attentes sociales ? Comment s'en accommodent-elles ? Comment certaines, en parodiant jusqu'à la caricature cette idéalisation extérieure à leur propre chair, en font-elles le sacrifice ? Car tel est aussi le destin des troubles alimentaires comme pathologies de l'image : commettre le sacrifice du corps afin d'atteindre l'idéal éphémère d'une beauté contemporaine.
Livre de Alban Goguel d'Allondans, Jonathan Nicolas, David Le Breton, édité par Chronique sociale, publié en 2022.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Adolescent, Identité sexuelle, Théorie, Conduite à risque, Représentation sociale, Stéréotype, Psychanalyse, Communauté, Corps, Pornographie, Puberté, Honte, Identité, Psychopathologie, Parentalité, Transidentité
Coordonné par Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas, cet ouvrage offre une série de variations sur la notion de "genre", une notion qui traduit aujourd'hui à la fois la conscience approfondie de ce que lien social est toujours au fondement de nos représentations, et le fait que ses objectivations soient révocables si l'on ne s'y reconnaît pas. Longtemps décrit comme "naturel", le genre est désormais perçu comme une décision propre, un choix.
L'individualisation du lien social ne cesse d'élargir la marge de liberté des acteurs. Le concept de genre en sciences sociales vise à définir les représentations, les valeurs, les rôles, les attitudes, associés au masculin et au féminin en tant qu'ils relèvent d'une construction sociale et culturelle. Les représentations de genre sont des scripts à la disposition des acteurs. Les notions d'"homme" ou de "femme" ne sont pas des essences, elles se dissolvent sous les fictions plus ou moins partagées qui les mettent en scène au sein du lien social.
L'individu construit l'évidence de ses comportements comme homme ou femme, sans en avoir toujours conscience, car il en a acquis le principe au cours de son enfance par la socialisation, et leur confirmation relève du jeu ordinaire de l'existence, de ce qui est tenu pour acquis. Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas soulèvent une question polémique majeure : "Peut-on encore s'interroger sur ce que serait, pour chacune et chacun, être un homme ou le devenir, être une femme ou le devenir, ce qui relèverait de la masculinité ou de la féminité ? Ou faut-il – comme l'espèrent certains – en finir définitivement avec le genre ? Abandonner toute classification qui serait potentiellement stigmatisante ?"
Livre de Mathilde Blézat, Naïké Desquesnes, Mounia El Kotni, et al., édité par Hors d'atteinte, publié en 2020.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Femme, Corps, Norme sociale, Stéréotype, Représentation sociale, Contrainte, Société, Sexualité, Santé, Puberté, Contraception, Consentement, Masturbation
Ce livre s'adresse à toutes les femmes, et parle de ce qu'elles ont toutes en commun : le corps. Puberté, sexualité, contraception, avortement, accouchement, vieillesse, mais aussi riposte et émancipation... A travers de multiples récits d'expérience, des témoignages récoltés lors de groupes de parole et d'entretiens, mais aussi des données médicales et scientifiques, ce manuel féministe propose des outils permettant aux femmes de mieux se connaître et de se sentir plus sûres et plus fortes, ensemble.
Paru pour la première fois aux Etats-Unis en 1973, rédigé par un collectif de femmes, Notre corps, nous-mêmes a été adapté dans trente-cinq langues, dont le français en 1977. Ce livre en est une version entièrement réactualisée, écrite par un nouveau collectif, formé de Mathilde Blézat, Naiké Desquesnes, Mounia El Kotni, Nina Faure, Nathy Fofana, Hélène de Gunzbourg, Marie Hermann, Nana Kinski et Méléna Perret.
Livre de Annick Anchisi, Marie Jeanne Boisson, Thomas Bonnet, Dominique Memmi, et al., édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2018.
Mots clés : Santé-Santé publique, Corps, Représentation sociale, Soin, Relation soignant-soigné, Image du corps, Rejet, Travail social, Travailleur social, Profession médicale, Profession paramédicale, Hygiène, Mort, Toucher
"Corps du malade, du mourant, du mort, du pauvre : au cur de nos sociétés contemporaines, des agents administrent pour le monde social et à sa place les marges de la vie biologique et sociale. Comment les pompiers, les travailleurs sociaux, les employés des pompes funèbres, les aides-soignantes, les infirmières et médecins se débrouillent-ils avec le « sale boulot » ? Parmi les émotions dont ils peuvent être affectés, il en est une, particulièrement archaïque, apparemment spontanée et difficile à réprimer : le dégoût. Il renvoie aux sensations du corps, mais recèle aussi une dimension sociale : pas seulement dégoût du goût des autres, mais peur de devenir comme eux, surtout sils sont jugés socialement inférieurs. Le dégoût traduit une urgence à se « séparer ». Réaction somatique à la crainte du rapprochement physique et social, émotion « mixophobe », le dégoût trace une frontière avec lAutre, révélant les inavouables sociaux de nos sociétés.
Cet ouvrage interroge ce que le dégoût « fait » aux interactions. On y découvre lopposition radicale entre coulisses et scène, régie par lautocensure professionnelle, et les mille stratagèmes permettant daffronter ce qui révulse. Limitation du toucher, port de gants, lavage obsessionnel, embellissement du cadavre et toilettage des mots eux-mêmes, autant de techniques visant à mettre à distance la vie organique... des autres. Révélatrices dune souffrance spécifique au travail, ces stratégies professionnelles avouent une ambivalence
dautant plus menaçante quelle semble de plus en plus indicible. Car secrété par le processus de civilisation, le dégoût est pris dans des interdits sociétaux incitant à le taire. Cela en fait un instrument dautant plus précieux de lecture du monde social. Cet ouvrage apporte ainsi une contribution importante à lhistoire, à la sociologie et à lanthropologie des sensibilités. [présentation de l'éditeur]
L'état de santé extrêmement dégradé des personnes vivant dans la rue est souvent présenté, par les professionnels de santé, comme la conséquence de leur refus d'être pris en charge médicalement. Pourtant, les personnes sans-domicile expriment parallèlement leur sentiment d'être mis à l'écart du système de santé, voire même d'être rejetées par les soignants. Cet ouvrage propose des éléments de compréhension de cette situation apparemment contradictoire, en analysant au plus près les interactions entre les soignants et leurs patients sans-domicile.
Elles sont traversées de nombreux malentendus qui portent sur leurs rapports au corps, à la santé et au temps, et qui font que soignants et soignés sans-domicile ont du mal à se comprendre et à coopérer. La relation de soin en devient problématique et risque de déboucher sur des conflits que chacun tente pourtant d'éviter via des processus de négociation des soins, des règles, des traitements et des rôles adoptés.
Mais un paradoxe apparaît : alors que les négociations cherchent à pallier les difficultés créées par les nombreux malentendus entre soignants et soignés sans-domicile, le compromis qu'ils mettent au point consiste précisément à maintenir ces malentendus. L'auteur conjugue une approche compréhensive, interactionniste et se fonde sur une enquête ethnographique conduite entre 2011 et 2016, par observations et entretiens, menés à la fois avec des soignants et des soignés sans domicile, au sein de la ville de Strasbourg.
Livre de Gilles Ferréol, Brigitte Munier, Gérard Simon, Gilles Ferréol, et al., édité par EME, publié en 2017.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Sexualité, Établissement social et médicosocial, Recherche, Affectivité, Relation, Accompagnement, Autonomie, Stigmatisation, Éthique, Représentation sociale, Norme sociale, Témoignage, Intimité, Santé, Qualité de la vie, Droits des usagers, Corps, Sens, Plaisir, Désir, Amour, Sociologie, Préjugé, Assistance sexuelle
Cet ouvrage, fruit d'une étroite collaboration entre enseignants-chercheurs, responsables de structures médico-sociales et représentants associatifs ou parentaux, se focalise sur la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap. Trois grandes parties sont à l'honneur. La première propose des éléments de problématisation ayant trait aux logiques de protection, d'assistance ou d'accompagnement vers l'autonomie, au poids de la stigmatisation ou des préjugés tant du côté des soignants que de celui de l'entourage familial. L'accent est ensuite mis sur l'analyse des mobilisations et le décryptage de nouveaux espaces d'expression ou de médiation susceptibles de concilier éthique de la conviction et éthique de la responsabilité. Les derniers chapitres sont consacrés aux représentations, aux témoignages et aux retours d'expériences, la reconnaissance de l'altérité allant de pair avec celle de l'équité.
Ce livre aborde les domaines intimes des transitions pubertaires, mais aussi leur traitement public dans les médias, le monde de léducation ou de la santé. Aux alarmes des adultes soppose un vécu souvent serein des enfants. Rédigé dans un langage clair, cet ouvrage permet daller au-delà dune vision spectaculaire de la préadolescence, pour lobserver au microscope du temps ordinaire. Il est destiné à des chercheurs et des étudiants en sciences sociales, aux professionnels soucieux de mieux connaître ce public et à tout lecteur curieux dapprofondir ce temps de la vie.
Livre de Georges Eid, Denis Vaginay, Delphine Siegrist, et al., édité par Chronique sociale, publié en 2017.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Sexualité, Déni, Personne handicapée, Identité sexuelle, Accompagnement, Institution, Pédagogie, Couple, Information sexuelle, Vie institutionnelle, Prévention, Corps, Représentation sociale, Trouble de la sexualité, Image de soi, Image du corps, Abus sexuel
Un groupe de spécialistes a souhaité étudier de près la question du handicap et de la sexualité. Georges Eid montre l'évolution du discours scientifique dans ce domaine. Denis Vaginay insiste sur l'équivalence identitaire entre personnes en situation de handicap et les autres. Delphine Siegriest met l'accent sur les droits sexuels des femmes en situation de handicap. François Crochon aborde l'accompagnement institutionnel, Françoise Vatré l'accompagnement pédagogique et Wayne Bodkin l'accompagnement clinique.
Pierre Ancet traite, quant à lui, de l'épineux problème de l'accompagnement sexuel. Tandis qu'Alain Giami nous propose une vision panoramique de l'évolution de la gestion de la sexualité des personnes en situation de handicap sur plus de 40 ans, avec ses avancées et ses contradictions. [Présentation de l'éditeur]
Cet ouvrage analyse les violences portant atteinte à lintégrité physique et morale des femmes sans enfermer celles-ci dans le rôle de victime. Il sinterroge sur la quasi-universalité du phénomène, tout en étudiant son ampleur, ses variations, ses répercussions et ses contextes. Quatre approches sont privilégiées afin de prendre la mesure des violences sexuelles et sexuées, de suivre les formes de brutalisation, de sinterroger sur leur mise en scène et enfin dexaminer les dispositifs punitifs et les mesures prises pour « réparer ».
Cet ouvrage invite à découvrir comment deux activités physiques, la boxe en France et la capoeira au Brésil, intègrent et sont intégrées aux enjeux et dimensions propres aux nouvelles problématiques du handicap. Depuis 20 ans, débats internationaux et politiques sociales ont fini par promouvoir la notion d'inclusion. Cette nouvelle vision ne vient pas seulement modifier le traitement social du handicap. Elle vient également interroger en profondeur le rapport à l'éducation de l'ensemble des acteurs sociaux. En ce sens, capoeira et boxe, mondes sociaux légitimés par leur dimension éducative, auraient un rôle à jouer auprès des personnes handicapées. Tant en France qu'au Brésil, dans cet ouvrage, nous étudions comment ces deux mondes tissent des liens avec les associations de personnes handicapées et les gouvernants locaux, afin de réaliser l'inclusion, de changer les mentalités autour du handicap et d'occuper une place particulière ou nouvelle dans l'espace des pratiques corporelles. Martial Meziani est sociologue à l'INS HEA. Spécialiste des pratiques corporelles et de l'école, il s'est particulièrement intéressé aux différentes formes de concrétisation de la citoyenneté relevant de l'éducation dans différents mondes sociaux.