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L’ordre moral d’une favela de Rio de Janeiro

Article de Christophe Brochier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 1, 2022/1, pp. 35-66.

Mots clés : Justice-Délinquance, Norme, Déviance, Norme sociale, Contrôle social, Ordre social, Bidonville, Trafic de drogue, Classe sociale, Morale, Religion, Milieu urbain, Sociologie urbaine, Brésil, RIO DE JANEIRO

Cet article a pour but de décrire certains aspects de l’"ordre moral" d’un groupe de favelas du complexe de la Maré à Rio de Janeiro. On entend par ce terme l’ensemble de valeurs et de principes éthiques qui servent de normes et de guides aux membres d’un groupe donné dans leurs comportements individuels et collectifs. Dans le contexte des favelas cariocas, il s’agit d’un ordre composite, construit à partir des habitudes de vie de membres des classes populaires d’origine rurale, des contraintes matérielles d’un environnement marqué par une grande pauvreté, du contrôle social violent exercé par les trafiquants de drogue et du rigorisme moral qui accompagne la croissance de l’évangélisme dans ces quartiers. On constate donc une opposition entre une grande liberté de comportement promue par les jeunes délinquants et les exigences morales traditionnelles des gens plus âgés et des familles pieuses. Nous postulons que ces contradictions sont cependant atténuées par une trame commune d’interconnaissance, de petits accommodements avec la légalité, de rejet de la police et d’attachement à la communauté qui créent un mode de vie original, façonné depuis des décennies par les situations de mise en marge des favelas par les autorités et les classes moyennes. En ce sens, la ville crée bien des "zones morales" qui caractérisent l’expérience urbaine.

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Risque dangerosité et sécurité : renaissance et mutations de la défense sociale

Article de Christian NILS ROBERT, Michel VAN DE KERCHOVE, Yves WYNEKENS, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 4, pp. 475-706.

Mots clés : Risque, Danger, Évaluation, Sécurité, Loi, Droit pénal, Évolution, Hospitalisation d'office, Soin, Thérapie, Traitement médical, Répression, Contrôle judiciaire, Idéologie, Totalitarisme, Contrôle social, Psychopathologie, Mineur, Récidive, Immigration, Délinquance, Déviance, Alcoolisme, Toxicomanie, Délit sexuel, Expertise psychiatrique, Expertise judiciaire, Expertise psychologique, Responsabilité, Droits de l'homme, EUROPE, RETENTION DE SURETE, FRANCE, BELGIQUE, ALLEMAGNE, ITALIE, ESPAGNE, SUISSE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, EUROPE

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L'état au prisme du contrôle des déviances : plaidoyer pour une approche ethnographique

Article de Mathilde DARLEY, Jérémie GAUTHIER, Eddie HARTMANN, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 145-147.

Mots clés : Contrôle social, État, Déviance, Stigmatisation, Régulation sociale, Pouvoir, Institution, Interaction, Usager, Résistance, EUROPE, Sociologie, ETHNOGRAPHIE, DOMINATION, LIPSKY (MICHAEL), DUBOIS (VINCENT), WELLER (JEAN MARC), EUROPE

Ce dossier participe d'une réflexion sur l'entité « Etat » comme instance de régulation des déviances, et plus particulièrement sur les mécanismes qui font que certaines personnes ou groupes de personnes en viennent à se considérer et/ou à être considérés comme « déviants », et sur le large spectre des médiations qui s'opèrent entre « étiqueteurs » et « étiquetés » (du service à la coercition en passant par la discipline) : il s'agit ici d'ethnographier l'Etat dans sa dimension de contrôle, et donc par là également d'ethnographier le pouvoir. L'observation directe des interactions entre agents de contrôle et acteurs civils confère d'emblée au pouvoir une dimension dynamique et relationnelle. Sans définition a priori, celui-ci est appréhendé à travers ses modalités routinières d'exercice - et notamment à travers les processus d'étiquetage de catégories « déviantes ». C'est en effet dans les manières de faire (Certeau et al., 1990) d'agents étatiques mandatés pour exercer des actions contraignantes ou coercitives, mais aussi dans les manières de (dé)faire que mettent en ouvre les populations visées par le contrôle, que l'Etat prend corps, existe et se donne à voir.

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Adaptations politiques et culturelles des sociétés a forte criminalité

Article de David GARLAND

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 31, n° 4, pp. 375-403.

Mots clés : Répression, Sociologie, Criminalité, Déviance, Délinquance, Prévention de la délinquance, Peur, Justice, Droit pénal, Changement social, Contrôle social, Culture, EVITEMENT

The Culture of Control procède à une étude historique des changements et des adaptations sociales, pénales et politiques intervenues au cours de la période allant des années 1960 aux années 1990, période qualifiée de «postmodernité». Les causes de ces transformations sont à chercher dans des forces structurelles sous-jacentes (l'arrivée de la modernité tardive, la liberté du marché, des politiques conservatrices, etc.) qui ont abouti à la reconfiguration de la justice pénale, du type welfare à un type nettement plus répressif, mais aussi à des changements sociaux et comportementaux. Ainsi les gouvernements des pays occidentaux, soutenus par leurs opinions publiques, ont développé des politiques pénales répressives, à l'instar des Etats-Unis et du Royaume-Uni, alors même que se structure, au sein de ces sociétés, un «complexe du crime».