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Née avec les dialogues de Platon, la philosophie repose sur un pari : celui que la parole est préférable à la violence, et que, lorsque plusieurs intérêts sont en lutte, mieux vaut les départager par l’argumentation rationnelle. Un tel pari n’a cependant rien d’une évidence à notre époque : d’abord parce que la guerre fait rage aux portes de l’Europe, ensuite parce que, sur bien des sujets de société, les positions tendent à se radicaliser. Alors, toujours précieuse la parole ?
Pour le savoir, nous avons interrogé longuement un personnage de l’ombre : Emmanuel Bonne, qui a été le « sherpa » de François Hollande puis d’Emmanuel Macron, soit celui qui conseille et mène parfois les négociations diplomatiques les plus délicates. Dans un entretien accordé à titre exceptionnel, il explique quels sont les « outils » du négociateur et revient sur la stratégie – contestée – du président de maintenir la possibilité d’un dialogue avec Vladimir Poutine.
Un agent de sécurité, un médiateur juridique, une professeure exerçant dans un lycée difficile, une thérapeute de couple et un jeune syndicaliste nous expliquent quel est leur usage de la parole au quotidien. Leurs récits sont commentés par la philosophe Elsa Godart.
Le langage est-il un outil de civilisation, de fabrication du consensus ? Ou encore, permet-il de dissiper les illusions ? De John Locke à Jürgen Habermas en passant par Friedrich Nietzsche, les classiques sont en désaccord !
Philosophe et metteur en scène, Gérald Garutti vient de créer le Centre des arts de la parole à Aubervilliers. Avec une conviction : les experts en communication poussent à rechercher l’efficacité, l’impact, alors que se parler vraiment suppose de s’ouvrir.
Ils ne se seraient jamais parlé si nous ne les avions pas convaincus de le faire : la sociologue Nathalie Heinich, qui vient de publier Le wokisme serait-il un totalitarisme ?, débat avec le philosophe François Cusset, qui dénonce dans un récent essai La Haine de l’émancipation.
Animateur social et enseignant, Yazid Kherfi a lancé avec Médiation nomade une formule originale de pacification dans les quartiers réputés sensibles. L’ancien braqueur fait mentir, à son échelle, des politiques publiques contre-productives. Reportage.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 219, mai 2021, pp. 36-41.
Mots clés : Travail social : Établissements, Animation, Violence, Agressivité, Jeune, Conflit, Communication, Médiation, Équipe, Violence institutionnelle, Empathie
L'animation est par définition un métier du lien, du groupe, des relations. Pratiquer l'animation, c'est donc potentiellement rencontrer toutes les modalités du lien. Parmi celles-ci, la violence. Bien que nos intentions de professionnels soient aux antipodes d'une perpétuation de la violence, nous savons que nous pouvons, de différentes manières, en exercer certaines formes. Exploration...
La situation de ce texte présente un bon exemple des formes de médiation qui se réalisent pendant un conflit politique au Nord-est du Brésil, en observant la manière dont elles sont intégrées à la sphère privée et à la sphère publique. La situation met en évidence l’efficacité symbolique de pratiques et de significations qui se sont construites lors d’une campagne pour la justice et qui se sont déplacées du « monde familial » et du « monde politique » vers la sphère publique locale, nationale et aussi internationale, surtout par la presse. Les mobilisations contre la violence montrent ainsi comment les sentiments s’insèrent dans la politique. Les femmes y apparaissent comme les gardiennes de biens symboliques. Elles permettent la transformation du ressentiment en indignation et en protestation, tout en empêchant que prédominent les rôles traditionnels dictés par l’honneur ou la vengeance. Les différentes formes d’actions familiales s’insèrent ainsi dans un champ symbolique qui traverse de multiples cheminements. Les sentiments, en s’inscrivant profondément dans la sphère publique, façonnent des rituels obligatoires de solidarité, ainsi que des impératifs de punitions et d’oppositions. Les visions du monde concurrentes dont les sentiments sont porteurs peuvent contribuer à expliquer les coulisses de la politique.
Confiance, estime et maîtrise de soi : voilà ce que peuvent inculquer les arts martiaux et les sports de combat lorsqu'enseignés dans une perspective psychosociale plutôt que purement technique. Quand la parole s'avère difficile, le corps devient un médiateur crucial pour extérioriser ses émotions et réactiver sa capacité à l'Introspection. Sa mise en action canalise l'agressivité dans une vole positive pour faire la paix en soi et autour de sol. Promouvant les arts martiaux et les sports de combat à des fins éducatives, thérapeutiques ou préventives, ce livre contient des récits de pratique témoignant de leur utilisation dans différents milieux (dojo, école, internat, hôpital et centre communautaire) et auprès de diverses populations sans difficulté ou avec difficulté aux plans psychique et relationnel. Les professionnels des sciences humaines, de l'éducation et de la santé y trouveront des moyens de prolonger ou d'amorcer leurs plans d'Intervention pour favoriser le mieux-être des personnes. Les enseignants de disciplines martiales y verront des expériences novatrices pour stimuler leurs pratiques. Les parents et les pratiquants y puiseront des Informations qui les aideront à choisir une école qui favorise le développement personnel et social.