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Article de Didier Bourgeois, Nabil Hallouche, Magali Coldefy, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 238, mai 2019, pp. 25-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychopathologie, Psychiatrie, Espérance de vie, Maladie, Morbidité, Mortalité, Santé, Santé mentale, Accès aux soins, Suivi médical, Autisme, Souffrance, Schizophrénie, Comportement alimentaire, Obésité
L'espérance de vie de personnes souffrant de troubles psychiques sévères est en moyenne écourtée de 15 à 20 ans et leur taux de mortalité est 3 à 5 fois supérieur à celui de la population générale. La majorité de ces décès est imputable à des causes somatiques. En effet, pour des raisons multiples, l'accès aux soins somatiques est réduit et la prévention médiocre. Face à ce constat, la plainte somatique doit toujours interpeller les soignants en psychiatrie. A l'heure ou le parcours du patient s'inscrit comme ligne directrice de l'organisation des soins, le travail en réseau s'impose !
Les addictions flambent, elles gagnent du terrain, sous des formes déjà bien connues - l'alcool, le tabac, le cannabis, la cocaïne, les jeux de hasard et d'argent... - mais aussi renouvelées, comme le binge drinking, les nouvelles drogues de synthèse vendues sur Internet, les activités sexuelles en ligne, l'hyperusage des écrans - jeux vidéo, réseaux sociaux...
Deux spécialistes reconnus dénoncent les conséquences d'une véritable maladie, et ces dizaines de milliers de morts évitables chaque année en France. Nous ne sommes pas à la hauteur de l'enjeu. C'est bien sûr une question de choix politique ; mais c'est d'abord et avant tout une question de regard!
L'addict est un citoyen comme les autres, et non un délinquant ou un looser. Souvent, son hyperactivité et ses qualités propres font sa vulnérabilité. Alors qu'il y a eu ces dernières années de vrais progrès dans la connaissance des processus addictifs, les traitements, la réduction des risques et des dommages, la société, dans son entier, est restée figée dans le jugement, enfermant les malades dans leur culpabilité et leur isolement.
Tous addicts, et après? s'adresse à tous ceux qui veulent comprendre et agir - addicts, parents, grands-parents, accompagnants, patients-experts, soignants. Il explique les mécanismes des addictions, fait le point sur les nouveaux comportements addictifs, les approches actuelles des traitements, mais aussi sur les potentiels encore insuffisamment exploités de la prévention et de la réduction des risques.
Les solutions existent. Pensons, agissons autrement!
Le trouble de la personnalité borderline touche environ 2% de la population générale et de 15 à 25 % de l'ensemble des patients consultant en psychiatrie. Le tableau clinique débute à l'adolescence de façon souvent très bruyante : tentatives de suicide, automutilations, épisodes psychotiques aigus transitoires, conduites impulsives, addictions, qui recouvrent le reste de la symptomatologie en particulier affective et identitaire. La surmortalité est importante. Fort de ce constat, les auteurs ont créé un Réseau de Recherche Européen (EURNET-BPD) associant des approches variées, portant sur les dimensions essentielles de ces troubles et dont les résultats sont confrontés dans cet ouvrage aux connaissances actuelles.
Les automutilations à l'adolescence prennent une ampleur grandissante et sont en passe de devenir un vrai phènomène de santé publique. A l'origine de ces comportements, un déficit narcissique profond fruit du manque d'étayage paternel et maternel. Un livre pour praticien qui explique et donne les clefs pour prendre en charge efficacement une clinique nouvelle.
De toutes les conduites psychopathologiques, l'addiction est peut-être celle qui interroge le plus les limites entre le normal et le pathologique. La frontière entre ce qui relève des « mauvaises habitudes » et des vraies dépendances est difficile à tracer. Les addictions sont presque toujours des conduites relevant au départ de l'ordinaire, simplement déviées de leurs finalités initiales : boire, manger, jouer, acheter, travailler, se soigner, etc. Alors, tous dépendants ? Ce qui caractériserait le vrai dépendant pourrait être une forme de polarisation, quand l'objet ou l'activité devient le but d'une vie, quand la « mauvaise habitude » se fait identité : « je bois trop » devenu « je suis alcoolique ». Cet ouvrage interroge le sens des addictions, analyse le mécanisme et les symptômes des plus courantes d'entre elles et propose une synthèse des différentes approches thérapeutiques possibles.