Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 94

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"La Seine-Saint-Denis n'est pas une anomalie"

Article de Stéphane Troussel, Cédric Néau, Romain Gaspar

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 7/2653, Semaine du 20 au 26 février 2023, pp. 24-25.

Mots clés : Territoire-Logement, Aménagement du territoire, Politique de la ville, Quartier, Quartier prioritaire, Banlieue, Milieu urbain, Inégalité, Exclusion sociale, Collectivité territoriale, Élu local, Décentralisation, Service public, Citoyenneté, Seine-Saint-Denis

Faire sortir le département de la Seine-Saint-Denis des pages des faits divers pour raconter une autre histoire : celle d'un territoire jeune, à l'économie dynamique, divers et populaire, miroir grossissant des espoirs et des hantises de tout un pays. Telle est l'ambition de Stéphane Troussel, président (PS), depuis 2012, du conseil départemental de ce territoire francilien si particulier, qui a publié "Seine-Saint-Denis, la République au défi" en octobre 2022, aux éditions de l'Aube.

Création de médias : prendre le pouvoir de (se) dire

Article de Thomas Sévignon, Myriam Léon, Amandine Kervella

Paru dans la revue Lien social, n° 1331, 17 au 30 janvier 2023, pp. 18-24.

Mots clés : Culture-Loisirs, Média, Atelier, Radio, Usager, Prévention spécialisée, Atelier d'écriture, SDF, Psychiatrie, Empowerment, Journal, Usage thérapeutique, Musique, Centre social, Quartier, Citoyenneté, Éducation, PJJ, Éducateur spécialisé, Accueil de jour, Marseille

Gazettes, blogs, radios, émissions télé… De plus en plus de structures réalisent des ateliers médias où les publics accompagnés tiennent le rôle de journalistes ou d’animateurs. Une manière de réaliser un travail thérapeutique et éducatif fécond, tout en luttant contre les préjugés.

- Création de médias : prendre le pouvoir de (se) dire
- Expression : s’approprier la parole médiatique
- Entretien avec Amandine Kervella : œil critique et citoyenneté

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La nébuleuse du pouvoir d’agir : l'empowerment des quartiers populaires à l'épreuve des pacificateurs et entrepreneurs de colères

Livre de Manuel Boucher, Michel Wieviorka, édité par Champ social, publié en 2023.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Quartier, Sociologie, Intervention sociale, Pauvreté, Mouvement social, Travail social, Citoyenneté, Colère, Approche historique, Enquête, Démocratie participative, Travail social de communauté, Identité culturelle, Interculturel, Alinsky (Saul)

Cet ouvrage issu d'une enquête sociologique menée en France dix ans après les émeutes et révoltes urbaines de 2005 traite de la reformulation des modes d'intervention sociale et politique dans les territoires urbains défavorisés et ségrégués. Il décrit l'émergence d'acteurs sociaux et d'activistes politiques qui, influencés par les débats, méthodes et techniques venues des États-Unis, revendiquent œuvrer pour l'"empowerment" (traduit en français par "le pouvoir d'agir") des habitants des quartiers (im)populaires.
Après avoir fait l'"état de l'art" d'un point de vue théorique et sociopolitique du pouvoir d'agir et de ses enjeux, en s'appuyant sur les portraits de pacificateurs et producteurs de désordres, il interroge les représentations, actions et raisons d'agir des différents types de promoteurs de l'"empowerment à la française" présents dans les quartiers populaires. Dépassant l'idéalisation de la "participation citoyenne" , il propose alors une modélisation critique de l'"espace du pouvoir d'agir" constitué d'une nébuleuse au sein de laquelle deux figures principales s'opposent : la première s'apparente à un mouvement social (appel à la liberté, à la solidarité, à l'affirmation de soi et à l'émancipation démocratique) tandis que la seconde ressemble à un antimouvement identitariste (appel à l'homogénéité ethnique, à l'autodéfense communautaire et à la haine de soi).

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Sur le sentier de la paix sociale : dix ans d'action citoyenne

Livre de David Teti, Marco Martiniello, Stéphane Michaud, édité par IES, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Pratique professionnelle, Projet éducatif, Intervention sociale, Participation, Empowerment, Écoute, Posture professionnelle, Jeune, Quartier, Réseau, Corps, Non-violence, Communication, Sport, Citoyenneté, Belgique

"Sur le sentier de la paix sociale" est le témoignage d'expériences et de réflexions d'un travailleur social évoluant en Belgique. Par des récits et encarts analytiques, David Teti aborde différents thèmes : la jeunesse, les rapports intergénérationnels et interculturels, les discriminations, etc. Il montre maintes façons de mener des projets avec les citoyen·nes, y compris celles et ceux qui sont les plus éloigné·es des instances.
L'axe central de la posture professionnelle de travailleur social présentée est celui du faire avec les gens. Cette pratique révèle la nécessité de déployer une énergie à la fois bienveillante et déterminée pour que les habitant·es se considèrent concerné·es par l'amélioration de leur environnement proche. Cette posture professionnelle s'articule autour d'une triple présence : Une présence accueillante, évoquant des façons d'établir un lien de confiance avec la population (travail de rue, implication des jeunes, occupation des espaces publics, force du socioculturel, etc.).
Une présence incarnée, soulevant les communications verbale et corporelle pour gérer les conflits. Une présence citoyenne, mettant en exergue projets participatifs et pédagogies alternatives. Le sentier de la paix sociale allie des cheminements personnels et collectifs pour tendre, ensemble, vers une société plus douce, plus solidaire et plus fraternelle.

Bâillonner les quartiers : comment le pouvoir réprime les mobilisations populaires

Livre de Julien Talpin, Elric Alves, édité par Rue des Etaques, publié en 2020.

Mots clés : Quartier, Militantisme, Compétence sociale, Citoyenneté, Mouvement social, Répression, Vie politique, Minorité culturelle, Participation, Démocratie participative

Les quartiers populaires ne sont pas des déserts politiques, des luttes y ont toujours existé.
Pourquoi les quartiers populaires ne se révoltent-ils pas plus souvent ? Alors qu'ils sont ravagés depuis des décennies par un urbanisme au rabais, le chômage de masse et les humiliations policières, Julien Talpin explore les raisons pour lesquelles ces quartiers peinent à asseoir leurs intérêts. Il montre que les entraves aux mobilisations collectives tiennent moins à ce qui serait l'apathie fataliste des habitants qu'aux multiples tactiques répressives déployées par les pouvoirs publics.
Les différents chapitres décortiquent les logiques disciplinaires qui, sans avoir même besoin d'être coordonnées, garantissent le maintien du statu quo. A l'arrière-plan de la répression policière et judiciaire, se déploient quotidiennement le chantage clientélaire aux subventions, la disqualification islamophobe des opposants ou les piqures anesthésiantes de la démocratie participative. En documentant la manière dont cette répression à bas bruit traverse les mobilisations contemporaines, ce livre en dégage la dimension systémique.
Il place sous les projecteurs cette trappe à révolte qui fabrique la domestication politique, encourage l'autocensure collective et suscite la résignation individuelle. En livrant les recettes de l'adversaire, il veut contribuer au long chemin des luttes autonomes pour l'égalité.

Ecouter les jeunes dans leur rapport au monde pour développer la pensée critique. Une recherche-intervention menée entre 2014 et 2017 dans plusieurs quartiers populaires urbains, en dialogue avec des responsables du CGET

Article de Joëlle Bordet

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 109-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Radicalisation, Représentation sociale, Guerre, Solidarité, Citoyenneté, Atelier, Pensée

Cet article est écrit en référence aux résultats de la recherche-intervention « Écouter les jeunes des quartiers populaires pour renforcer l’esprit critique » et aux travaux actuels de mise en place d’ateliers pour renforcer la pensée critique des jeunes et créer de nouvelles compétences des professionnels. Ce travail collaboratif qui a associé des professionnels de l’intervention éducative auprès des jeunes, des élus et des cadres stratégiques de six municipalités en France a débuté en 2014 lors des premiers départs de jeunes à Daesch. Pour ne pas s’enfermer dans l’approche par le risque de la radicalisation, ce collectif a souhaité écouter les jeunes des quartiers populaires dans leur diversité, dans leur rapport au monde. En référence aux résultats des enquêtes menées auprès de trois cents jeunes et à la diffusion de leurs analyses, nous développons de nouvelles pédagogies pour renforcer la pensée critique. Cet article témoigne de ce travail et souligne des évolutions des jeunes entre seize et vingt-cinq ans dans leur rapport au monde, à la République française, à eux-mêmes, à prendre en compte pour les accompagner au plan éducatif.

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Renouvelons les pratiques de l'éducation populaire dans la cité

Article de Florent Contassot

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 195, janvier 2019, pp. 54-57.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Éducation populaire, Banlieue, Recherche, Citoyenneté, Diplôme, Quartier, Centre social, Travail social, Sociologie

Les quartiers populaires sont souvent absents des débats menés au sein des organisations syndicales et politiques. Pourtant, en février 2015, le comité interministériel Egalité et Citoyenneté (CIEC) avait appelé à un renouvellement des pratiques de l'éducation populaire notamment en direction des quartiers dits "populaires". C'est ce qui a poussé des professionnels issus de l'éducation populaire politique, du travail social et du monde universitaire à mettre en oeuvre une recherche-action sur cette thématique en 2017. Retour sur ce projet qui aboutira cette année à la naissance d'un diplôme.

Et si les habitants participaient ? Entre participation institutionnelle et initiatives citoyennes dans les quartiers populaires

Livre de Myriam Bachir, édité par l'Harmattan, publié en 2018.

Mots clés : Politique, Quartier, Population, Récit de vie, Participation, Violence institutionnelle, Organisation, Citoyenneté, Lille, Amiens

Favoriser la participation des habitants est un objectif inscrit depuis longtemps dans les politiques menées en direction des quartiers populaires. Pourtant, en 2013, les habitudes sont bousculées avec la sortie du rapport de Marie-Hélène Sacqué et Mohamed Mechmache Pour une réforme radicale de la politique de la ville, ça ne se fera plus sans nous. C'est un nouvel élan qui est donné car il s'agit alors de faire en sorte que les populations accèdent à la coconstruction des programmes et actions.
Myriam Bachir explore ici les diverses voies choisies en vue de concrétiser cette ambition. Elle s'intéresse notamment aux conseils citoyens et aux tables de quartier comme dispositifs innovants dont la matérialisation apportera de fertiles enseignements. C'est dans les quartiers d'habitat social de villes des Hauts-de-France qu'elle déploie ses investigations. Pour ses enquêtes de terrain elle choisit l'immersion avec les habitants et associations.
Elle partagera en particulier leurs activités, rencontres et débats pendant près de deux ans dans le quartier Etouvie à Amiens. C'est ainsi que, dans la dernière partie de l'ouvrage, figurent des récits d'expériences participatives coécrits avec Xavier Desjonquères, Romain Ladent, Gérard Masson, Angélique Perrier, Laurence Potin, Catherine Renaud et Myriam Titi, tous habitants ou acteurs associatifs.
Au plus proche des préoccupations locales, l'¡tuteure saisit les avancées et les limites des pratiques mises en oeuvre. Les blocages sont nombreux mais des initiatives montrent que des voies nouvelles sont possibles. Outre leur intérêt pour les chercheurs en science politique, ces travaux permettent de produire un ensemble de réflexions et de propositions tant à destination des populations que des élus et techniciens de la politique de la ville.

Une histoire populaire de la France : de la guerre de Cent Ans à nos jours

Livre de Gérard Noiriel, édité par Agone, publié en 2018.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Histoire sociale, Pauvreté, Quartier, Socialisation, Classe sociale, État, Trafic d'être humain, Liberté, Citoyenneté, Identité, Droit, France

En 1841, dans son discours de réception à l'Académie française, Victor Hugo avait évoqué la " populace " pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu'il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant.
Progressivement le mot " misérable ", qu'il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, l'auteur découvrit les réalités du monde social qu'il évoquait dans son roman.
L'ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d'être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. La France, c'est ici l'ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l'Etat français. Dans cette somme, l'auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé l'histoire depuis la fin du Moyen Age les guerres, l'affirmation de l'Etat, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l'esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale.

Diversité limitée. Jeunesses populaires et éducation à la citoyenneté dans les quartiers de la "Politique de la ville"

Article de Sylvain Bordiec

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité

Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».

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